Chronogramme des réformes et des élections : Le satisfecit de la société civile

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Les représentants des organisations de la société civile (OSC), massivement mobilisés, ont félicité le gouvernement pour la pertinence du projet de chronogramme et formulé quelques observations et recommandations qu’ils souhaiteraient voir prises en compte

Le ministre Abdoulaye Maïga et ses collègues ont donné des réponses aux préoccupations des intervenants

La rencontre entre le gouvernement et les organisations de la société civile sur le projet de chronogramme, le mardi dernier au Centre de formation des collectivités territoriales, s’est tenue dans une ambiance empreinte de courtoisie. Un bon point ! Cette atmosphère traduit l’adhésion des forces vives au consensus et à l’inclusivité privilégiés par les autorités de la Transition.
Autour du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, accompagné de ses collègues Ibrahim Ikassa Maïga du ministère de la Refondation de l’état et Mme Fatoumata Sékou Dicko, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, le gotha des OSC de notre pays a répondu massivement présent. 

Aux côtés du président du Conseil national de la société civile, Bréhima Allaye Touré, les leaders des OSC, dont des membres des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ont manifesté leur soutien au projet de chronogramme soumis à l’examen.
Les échanges ont porté sur le projet de chronogramme du référendum, des élections des conseillers des collectivités territoriales, des députés et du président de la République, ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles. Les principales dates du chronogramme du référendum et des élections générales ont, à cet effet, été dévoilées.

Ainsi, le référendum est prévu pour le mois de mars 2023 ; l’élection des conseillers des collectivités territoriales pour juin 2023. Les premier et deuxième tours de l’élection des députés à l’Assemblée nationale sont respectivement programmés en octobre-novembre 2023. Last but not least, la présidentielle devrait se tenir en février 2024.

DES DÉFIS à RELEVER- Pour réussir ces différents scrutins, selon le gouvernement, il convient d’œuvrer à relever certains défis. Ceux-ci ont trait à l’opérationnalisation dans un délai assez court de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), à l’inclusivité par la mobilisation de tous les acteurs autour du processus électoral, particulièrement les acteurs politiques. Et à l’achèvement de la réorganisation territoriale, car les élections devront être organisées sur la base des circonscriptions issues de la nouvelle organisation administrative.
L’autre point inscrit à l’ordre du jour a porté sur le chronogramme des réformes politiques et institutionnelles. Sur ce sujet, déjà la nouvelle loi électorale adoptée par le Conseil national de Transition (CNT) a été promulguée par le chef de l’état. De juin 2022 à mai 2023, il sera procédé à l’élaboration et à la validation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution par le conseil des ministres. D’ici à novembre 2023, il est envisagé de faire la relecture et l’adoption des textes connexes à la Constitution et à la loi électorale. Aussi, faut-il noter que la rencontre a permis de présenter la configuration de l’organisation administrative du territoire.
Les représentants des OSC ont jugé très intéressants et encourageants les documents présentés par le gouvernement. Toutefois, certains ont noté des observations de forme. Par exemple, Ibrahim Sangho de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali a évoqué la jurisprudence quant à l’élaboration du chronogramme des élections avant la mise en place de l’Aige. Et Mohamed El Maouloud Ramadan de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) de soulever la prise en compte des textes de l’Accord pour la paix et la réconciliation dans la nouvelle Constitution.
De son côté, Amadou Dagamaissa du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (Recotrade) a proposé la sensibilisation des populations sur les réformes politiques et institutionnelles à l’intérieur du pays. Aboubacar Dicko du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) félicitera le gouvernement pour le travail abattu avant d’assurer de l’accompagnement des jeunes pour la réussite du projet entamé dans l’édification d’un Mali nouveau.
Le ministre Abdoulaye Maïga et ses collègues, dans les éléments de réponse, ont rassuré les intervenants. Le premier responsable du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation soutiendra que la poursuite de ces chantiers implique aussi l’animation du cadre de concertation national auquel les OSC seront conviées, plus régulièrement, au moins une fois par mois.

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est dommage de voir une société civile qui n”existe que de nom au Mali, alors que dans les pays développés, il s’agit du quatrième pouvoir après l’exécutif, le législatif et le judiciaire. C’est une véritable cacophonie qui existe à l’intérieur de cette entité dans notre pays. Il faut que les acteurs de ce groupe prennent conscience de ça et s’organisent en conséquence afin de bien répondre aux exigences d’une telle entité.

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