En voyant ce qui se passe sur nos artères avec le stationnement des gros porteurs, on pourrait dire que nous n’avons pas de vision claire pour mener des actions contre l’insécurité routière.
Mettre la charrue avant les bœufs, revient ainsi à malmener deux paramètres majeurs dans tout processus de développement : la méthode et l’organisation. Mener une bataille contre ces conducteurs est nécessaire. Il faut interdire, avec la dernière rigueur, le stationnement anarchique des gros camions sur les voies et artères de Bamako. La ville étouffe, parce qu’envahie par des mastodontes surgies de partout. Ils encombrent les voies et artères ; ils provoquent des bouchons monstres ; ils tuent assez pour être vus comme une menace pour notre sécurité ; ils polluent gravement. Que gagnerions-nous alors à jouer au jeu insensé de l’indifférence ou du silence face à un empoisonnement systématique qui a tout l’air d’un assassinat programmé ? Nous sommes tous des morts en sursis. On se rappelle du communiqué de l’interdiction de la circulation des gros camions qui a disparu un moment. Les gros camions sont depuis lors revenus, et en force. Au nez et à la barbe de nos dirigeants. Et pour quelles raisons ? Allez-y savoir !
Vente des terres au Mali
Le plus grand commun diviseur des Maliens
Nous nous posons la question de savoir à qui appartient la terre au Mali ? Il faut souhaiter que nos autorités en charge de cette question sous nos cieux, mettent autant d’intérêt et de célérité à étudier, à élaborer et à voter une loi qui aide à répondre aux questions essentielles suivantes : à qui appartient la terre dans notre pays ? Qui a qualité à vendre une portion de la terre malienne ; à qui et à quelles conditions ?
A voir de très près ce qui se passe autour de la terre au Mali, nous sommes en mesure de nous poser des questions. De nos jours, la terre est devenue le plus grand commun diviseur des Maliens. Autour d’elle, on se dispute, on se bat comme des chiffonniers. A cause d’elle, des familles, des communautés se livrent une guerre sans merci. Avec elle, la haine et la rancœur se comptent comme les principaux ingrédients d’un cocktail explosif. Un héritage empoisonné qui se transmet de génération en génération.
Plus de cinquante ans après nos indépendances, nous devons gravement nous interroger sur notre incapacité à mettre bon ordre à cette pagaille monstre qui déstabilise la Nation tout entière. A moins que nous ayons des raisons, sinon des intérêts, de préférer ce jeu d’ombre autour du foncier. Un jeu malsain qui favorise des spéculations mafieuses. Un jeu médiocre qui remet constamment en question la cohésion nationale. Un jeu suicidaire qui pourrait nous conduire nous-mêmes, et de nos mains, à embraser notre pays.