Vu par Destin – Grèves au Mali : Le coût social est souvent lourd

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Un proverbe amharique nous enseigne cette vérité: «Mieux vaut un raccommodage qu’un trou». A voir sous l’ère du renouveau démocratique les grèves de tout genre, on est en passe de dire que nous sommes des abonnés aux grèves. Le secteur de l’enseignement détient la palme d’or. Et à chaque fois, c’est l’angoisse totale.

 Pour dire qu’il vaut mieux arrêter les dégâts, pendant qu’il en est encore temps, plutôt que de se laisser prendre dans la spirale d’une logique suicidaire. Jeu dangereux s’il en est. Tout le monde y joue perdant. Mais quid de l’avenir ? Un retour en zone est nécessaire. On gagne toujours à revisiter les difficultés passées pour ne pas avoir à les revivre. On gagnerait à se parler, plutôt que de se laisser dissoudre dans des confrontations aussi vaines qu’inutiles. Il faut, ensuite, faire des syndicats des partenaires du gouvernement en gouvernance. La gestion du pays relève d’une responsabilité commune et partagée. Ensemble, c’est toujours mieux. Si chacun connaissait le fond de la marmite, sans doute que cela modérerait les appétits de tous. Il faut, enfin, faire prévaloir la communication, comme un principe de modernité. A savoir, d’abord, que le dialogue pour une solution négociée doit être toujours privilégié par rapport aux grèves dont le coût social est souvent lourd. Un pays aux ressources limitées ne peut pas se payer le luxe de s’engager dans une action revendicatrice, sans que les principaux acteurs aient les yeux constamment rivés à leur tableau de bord.

Réformes sous l’ère ATT : Résistance ou absence de pédagogie 

A qui profitent ces réformes dont le coût est salé ? Question cruciale par les temps qui courent. Une question au cœur de l’actualité de notre pays. En tout cas, le président ATT est pour l’instant le seul maître à bord.  Plusieurs filières et secteurs de la vie nationale sont concernés. Quand on ne veut pas se laisser aller à faire une révolution dont l’objectif est de tout chambouler, on fait l’option de faire des réformes. Ne devons-nous pas nous arrêter un peu pour nous détourner de ces réformes dont le peuple n’a pas besoin ? Alpha Omar Konaré a vite compris le peuple entre temps. Ceux qui initient ces réformes s’y prennent-ils bien, savent-ils commencer par le bon bout et faire partager aux autres leur passion réformiste? D’une maladie de cette nature, on guérit vite. Si l’on sait prendre son mal en patience, on finit par s’accommoder au neuf, à s’adapter aux nouvelles conditions. Mais si ce sont les réformes qui sont mal engagées, parce que non portées par ce qui pourrait en justifier la pertinence et convaincre de leur bien-fondé, il y a lieu de se faire des soucis. Cela signifie souvent qu’on n’a pas encore fait ou qu’on a tout fait mal ce qu’on doit. Tant que les réformes resteront le fait des hommes pour résoudre le problème des hommes, on doit commencer par se convaincre que le matériel humain auquel on a affaire n’est pas comparable aux meubles que l’on déplace à sa guise. Une réforme se discute entre diverses parties concernées. Que nous sachions, nous n’avons pas fait l’option d’une gouvernance concertée pour n’entendre que la voix de son maître ou pour ne pas nous accommoder que de passages en force ou du fait du Prince.

Cour Pénale Internationale : Un passage obligé pour certains dictateurs africains

L’ex-président ivoirien,  Laurent Gbagbo, a retrouvé son compagnon libérien Charles Taylor pour échanger durant des années sur la gestion du pouvoir. En un mot, le pouvoir qui est reconnu comme du miel à parfois un goût amer. Pourront-ils revenir sur le continent noir un jour pour nous dire ce qu’est vraiment une prison? Ce n’est pas du tout évident. Il fallait se débarrasser de ces hommes qui ne sont que des dictateurs d’une autre époque. A qui le tour? Ils sont nombreux sur le continent qu’on doit dessoucher pour avoir la paix. Ceux qui ont compris qu’ils ne sont plus loin de la CPI s’accrochent au pouvoir. C’est le cas du vieux briscard Abdoulaye Wade, un homme qui marche à peine. Un démocrate sans l’onction du peuple.

L’Afrique serait-elle peuplée de gens à part? L’Afrique n’aurait-elle pas pleine capacité pour s’inscrire dans un vrai processus démocratique? C’est la logique du pouvoir à conquérir à tout prix et à n’importe quel prix. Le pouvoir pour s’assurer d’être dans la proximité de la plus grande source de puissance et d’enrichissement: l’Etat. Le pouvoir pour se sentir en situation de transcender sa condition humaine et de se hisser au rang d’un demi-dieu parmi les créatures de Dieu. Ce n’est pas pour rien que le pouvoir rend plus fou en Afrique qu’ailleurs. Nos amis comme Blaise Compaoré, Idriss Déby Itno, Paul Biya, Yaya Jammeh, Dénis Sassou N’Guesso, ne sont pas loin de cette réserve particulière que les colonisateurs ont bâtie, chez eux, pour les héberger.

 

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