Annoncée à grands renforts de publicité, la reprise du trafic ferroviaire tarde à devenir une réalité. On a beau tendre l’oreille, on n’entend pas le train siffler. Bon ! Allons demander le ministre des Transports.
Monsieur le Ministre pourquoi le train ne siffle toujours pas ?
Mais quand on faisait l’annonce, je n’étais pas le ministre en charge des Transports, pardi !
Soit. Le principe de continuité de l’Administration, qu’est-ce qu’on en fait alors Monsieur le Ministre ?
Mais sous toutes les latitudes on sait qu’il y a toujours un écart entre la prévision et la réalité.
N’est-ce pas tout simplement dû au fait qu’on était à la veille d’une élection présidentielle ?
Allez savoir …
Monsieur le Ministre, comprenez mon insistance à côté de ses retombées au plan économique, d’une manière générale, sur le pays, la reprise du trafic ferroviaire signifiera la renaissance des localités riveraines des rails. Les faire trop attendre reviendrait à leur infliger le supplice de tantale.
Sur ces entrefaits, intervient un type bedonnant à la voix rauque : «Sacrés Maliens toujours pressés devant l’Eternel ! Le train va bientôt siffler Inchallah ! Inchallah !»
P.S : les dialogues sont purement imaginaires.
Boubacar Sidibé Junior