Le monde bien pensant s’est offusqué des propos de Sarkozy au Sénégal sur l’infériorité de la race nègre, et Mme Adam Ba Konaré, en sa qualité d’historienne (et aussi d’ex-première Dame du Mali) a appelé à une réplique « pour mettre à niveau » les ignorants sur l’histoire africaine. On peut parier que les savants qui vont répondre démontreront à souhait que les Noirs ont été d’aussi bons scientifiques que les Européens, et cela, au moment où la faillite de la science « européenne », celle qui est née au XVIe siècle pour connaître son apogée au XXe, ne fait plus aucun doute.
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En effet, Roger Garaudy, grand philosophe français, qui est passé du protestantisme au catholicisme puis au communisme, avant de se convertir à l’Islam, après avoir lu les livres sacrés de toutes les grandes religions du monde, et qui vit son grand âge en Egypte, a déclaré que la civilisation occidentale est un accident, une aberration. On ne peut certes pas soupçonner celui qui a écrit tant de livres sur ce sujet, qui fut pendant longtemps membre du Comité central du Parti communiste français, ignore ce dont il parle !
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Les Fils aînés de la Terre
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Les Bwa de Nazi Boni, dans son roman Crépuscule des temps anciens et les Peul (ceux que Moussa Sow décrit dans Violence sans fin), amis de la terre et du troupeau, de la force et du mouvement, poètes par-dessus tout, voilà l’Humanité dont Senghor et Césaire sont fiers et qu’ils revendiquent dans leurs œuvres, dont ils ne cachent nullement le caractère polémique, notamment à l’endroit de ceux qui se sont dits supérieurs pour avoir su dompter la vapeur et l’électricité. Car ces derniers en sont venus à remplacer la poésie par la science, lâchant la proie pour l’ombre. Aujourd’hui, les grands scientifiques veulent sauver le climat (rien de moins) et ce sont les Etats-Unis, la nation la plus brutale du monde, qui refusent d’arrêter l’agitation d’apprenti-sorcier appelée développement, et qui est d’ailleurs commandée par l’économie, c’est-à-dire par le ventre.
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Aujourd’hui, sur les continents, on a peut-être tout simplement honte de reconnaître que les Gitans (les derniers illettrés d’Europe), les Pygmées d’Afrique et les Indigènes d’Australie et d’Amérique ont raison de refuser le fameux « progrès », celui auquel s’est référé précisément Sarkozy. Que signifie d’autre le « développement durable », notion qui a pris le pas sur celle de développement économique, chez les penseurs occidentaux ? Si l’émotion est nègre et la raison héllène, qu’avons-nous perdu au partage ? Absolument rien, quand on sait l’Islam prône la « taqwa » (crainte révérencieuse de Dieu) et le Christianisme « l’amour » pour le bonheur de l’homme sur cette terre et dans l’au-delà. Des choses qui n’ont rien à voir avec la raison prétentieuse.
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Que faire ?
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Il faut commencer par cesser d’avoir le complexe du « Blanc », étant donné que tous les Blancs ne sont pas tombés dans l’illusion de la course à la science et à la technique pour des fins de domination impérialiste. Au XIIe siècle les Musulmans (Arabes et Perses) ont volontairement ralenti leur exploration scientifique systématique du monde, ce qui leur a d’ailleurs coûté d’être rattrapés et dépassés, puis dominés par l’Occident matérialiste. Tous les Noirs n’ont pas été non plus des « Pygmées » enfouis dans les forêts : Aboubakar II, un empereur du Mali, n’aurait-il pas lancé la première expédition pour découvrir l’Amérique ? Des peuples noirs ont développé une écriture et une science formelle propres, ce qui n’est pas le cas de toutes les ethnies blanches. Certaines, parmi celles-ci, ont vécu en pleine harmonie avec les Noirs, comme c’est le cas des Peul et de nombreuses tribus arabes en Afrique. Nul doute qu’on peut affirmer que c’est la raison pour laquelle l’Afrique peut être appelée le berceau de l’Humanité, sans crainte d’être démenti par la prochaine découverte archéologique. Voilà ce qu’il faut dire aux Sarkozy et autres Adame BA KONARE.
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Ibrahima KOÏTA
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