Sans Tabou: front social, la politique du retardement ?

2

Après une période d’accalmie, le front social de notre pays rentre de nouveau en ébullition. Des syndicats, avec lesquels le gouvernement se targuait d’avoir trouvé des compromis sur le traitement des doléances hier, se mobilisent et dénoncent le non-respect par les mêmes pouvoirs publics de leurs propres engagements. Aujourd’hui, c’est presque un retour à la case départ, du moins pour certains syndicats enseignants et de la santé.

Le respect de la parole donnée est une valeur cardinale de notre société, surtout quand on tient cela d’une Institution de la République aussi prestigieuse que le gouvernement. Pourtant, ces derniers temps, la tournure de certains événements entre le gouvernement et certains acteurs sociaux autour de leurs points de revendication semblent nous prouver un autre scénario. En tout cas, pas à toutes les fois et ce n’est pas le Collectif des enseignants ou le SNESUP qui diront le contraire.

Alors qu’un accord avait été signé entre les deux parties le 8 janvier 2017, pour ce qui concerne le Collectif, notamment sur le point relatif au statut autonome des enseignants grévistes, les responsables de ce Collectif ont été désagréablement surpris, le mois dernier, que le gouvernement ne soit pas disposé à aller dans le sens convenu il y a trois mois.

Suite à une grève de 9 jours avec rétention de note au fondamental et non évaluation au secondaire, le ministre du Travail et de la Fonction publique et le Collectif des syndicats enseignant sous l’égide de la commission de conciliation avaient signé une cessation des hostilités ce dimanche 8 janvier. Les deux parties s’étaient mises d’accord sur une réponse précise à apporter au traitement des différentes revendications posées par les enseignants. Notamment, le point relatif au statut autonome de l’enseignant.

Cependant, à la grande surprise des enseignants qui attendaient dans les jours à venir un début de concrétisation de son combat, le gouvernement se rebiffe : en lieu et place d’un « statut autonome » convenu de commun accord, le gouvernement propose un « statut particulier renforcé ». Ce qui a été logiquement refusé par le Collectif qui dénonce une tentative de mise en cause par le gouvernement d’un document qu’il a lui-même signé.

Il n’est pas le seul syndicat en colère ces derniers temps contre le gouvernement par le fait du non-respect de ses engagements. Il y a également ceux de la santé qui estiment que les pouvoirs publics n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis d’eux. Dans ce cadre, les délais proposés pour la mise en œuvre des points d’accord sont forclos. Ils projettent une grève illimitée à partir du 9 mars.
Depuis hier, le Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne décolère pas. Face à ce qu’il appelle : « le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans le protocole d’accord du 13 mai 2016 ; le non-respect des termes du procès-verbal des négociations du 13 octobre 2016 ; la non-signature du rapport de la commission tripartite sur la grille plafond 3000 », le SNESUP suite à un préavis en date de février, a déterré la hache de guerre.

Par Abdoulaye OUATTARA

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

    • FOUGARIDEN,
      Est ce que le VAURIEN TOTO VOLEUR VENTRU IVROGNE que tu defends a l’amour de son pays ?
      Un insconscient, insousciant , et irresponsable qui ne même pas qui a donné l’ordre d’attaque le 21 mai 2014.

      Idiot de larbin congenital.

      NI I SARA MALI KOLA, FOU YE TA
      SI TU MEURS POUR LA CAUSE DU MALI, alors TU ES MORTS POUR ZERO.
      ***********************************************
      Gloire perpétuel à KLELA BABA. Que soit benit son nom, sa vie, sa source et sa lumière.
      Vive le GANJISME, vive la science universelle !

Comments are closed.