C’est du moins la question qui taraude les esprits au moment où l’avenir de nos enfants et même de la nation tout entière, l’école, est en train de mourir à petit feu sous le regard indifférent de toute une communauté nationale. Des voix discordantes ont vivement dénoncé la grève de la santé, récemment les acteurs du foot ont montré de quoi ils sont capables quand leurs intérêts sont menacés. Qui pour défendre à notre place, l’avenir de nos enfants ?
Depuis quelques mois, le front scolaire et même universitaire est confronté à des mouvements de grèves liés à des revendications des syndicats d’enseignants qui paralysent l’école et menacent dangereusement l’année en cours. Pire, alors que la tournure des revendications syndicales prend des proportions inquiétantes, tout semble se passer dans une quasi-indifférence des acteurs sociaux de l’école, voire de l’ensemble de la société civile qui se mure dans le silence face au drame.
La situation scolaire dans nos établissements publics est d’autant plus préoccupante que les cours les qualités était de plus en plus contestés ne se déroulent même plus que de façon intermittentes, depuis que les enseignants réclament un statut autonome à l’État.
Si les cours ne sont pas complètement arrêtés, ils sont loin d’être réguliers contrairement aux règlements en vigueur. Quant aux évaluations, elles sont boycottées également avec en plus une prise en otage des notes. Voilà la situation inconfortable dans laquelle nous vivons, depuis quelque temps.
Cette situation ne peut laisser indifférent aucun parent d’enfant si ce n’est pas au Mali. En mars dernier, le président de la Fédération nationale des Associations des Parents d’Élèves et d’Étudiants, le doyen Mamadou Lamine DIARRA, a interpelé.
« Depuis quelque temps, nous assistons à un débrayage au niveau de l’école, des grèves fréquentes assorties de non-évaluation dans tous les ordres d’enseignement.
Ceux qui devraient enseigner le civisme aux enfants sont ceux-là eux-mêmes qui les abandonnent à leur sort en allant à des grèves fréquentes, compétitives et même illimitées comme si l’école n’était plus le creuset où sont formés nos enfants, l’espoir du pays ! Comme si nous renoncions au développement de notre patrie ». Presque plus d’un mois après, c’est toujours le statuquo.
Le « Collectif des mamans pour sauver l’école » est mort de sa belle mort avant ce jour après que ses responsables aient accepté l’invitation des autorités pour le partage du gâteau. En 2009, alors que le feu couvait au front scolaire, cette association a battu le pavé pour appeler au retour des enseignants en classe.
En 2017, c’est le même scénario presque qui se présente, mais dans un contexte de silence absolu de la société civile. Les parents viennent une fois de plus qu’ils ne sont pas encore intéressés par l’avenir de leurs enfants. Où est passé le parlement des enfants ? Et le Conseil national de la jeunesse.
Sous d’autres cieux, les acteurs se sont fait entendre. La grève de la santé et la crise du football sont encore là pour rappeler que les Maliens savent défendre leurs intérêts. Alors pourquoi abandonne-t-on ainsi les enfants dont le droit à un enseignement de qualité est reconnu par le monde entier ?
Par Abdoulaye OUATTARA
Il n’existe pas de société civile au MALI. Les personnes qui s’en réclament sont des opportunistes et n’ont aucun respect pour le citoyen malien.
Qu’est ce qui se passe à Info-matin? Après la “vois”, maintenant c’est la société civiles. S’il vous plait, comment civile va prendre un “s” ici!!!!!. Sambi TOURE n’est-il pas là?
Comments are closed.