Sans Tabou: accès aux médias d’État, un chef d’opposition rancunier et vindicatif

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Le chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, a refusé un entretien à nos confères de Bozola en marge de la cérémonie d’ouverture de la rencontre entre la CENI et l’opposition tenue, le mardi dernier au Grand hôtel de Bamako. Ce refus de l’opposant d’accéder à cette demande est une incohérence dans la démarche de celui qui, à peine 3 jours, était dans la rue pour dénoncer sa censure sur les antennes de la télévision nationale.

L’opposition était, le samedi dernier, dans les rues de Bamako. Parmi les motifs de cette marche ‘’pour la démocratie’’, il y avait en bonne place sa ‘’censure sur les antennes de l’ORTM’’. À leurs partisans, l’opposant en chef, Soumaila CISSE déclarait : « Nous ne sommes pas d’accord avec ce que fait l’ORTM. La démocratie c’est la liberté d’expression », jugeait-il. Contre cette pratique, Soumi et ses amis entendaient se battre pour y mettre un terme afin qu’ils bénéficient du même temps d’antenne que la majorité sur la télévision publique. À peine 3 jours après cette marche, Soumaila CISSE, contre toute attente, refuse d’accéder à une demande d’interview de la Passion du service public, en marge de la rencontre mardi dernier entre l’Opposition et la CENI, dans le cadre des préparatifs des élections communales du 20 novembre prochain.

Jusqu’où le responsable politique – t-il continuer à boycotter l’ORTM ? Soumaila CISSE va-t-il se contenter des chaines de télévision privée, sur lesquelles, il arriver à s’octroyer un temps d’antenne record ? Comment celui qui revendiquait son droit sur les antennes de l’ORTM, il y a seulement 72 heures refuse les sollicitations de ce même service ?

Pour beaucoup d’observateurs, il ne s’agit ni moins ni plus que d’une haine que ce responsable nourrit vis-à-vis des autres qui sont sympathiquement vus comme des adversaires. N’est pas là un faux procès à l’ORTM qui ne fait que sa mission de service public ? En tout cas, des expertises émanant de certains états-majors, il ressort pourtant que l’opposition détient généralement plus de temps sur l’ORTM que les partis politiques de la majorité présidentielle. Pour preuve, les marches et conférences de presse organisées par l’opposition ont toujours été couvertes et diffusées sur la télévision nationale.

Justifié ou non, nous pensons que l’attitude adoptée, mardi par Soumi Champion, face à la presse ne s’y pas à son statut et à son rang. De tels comportements ne plaident pas en sa faveur surtout au regard de ses ambitions présidentielles. On retient d’une chanson populaire de notre terroir qu’un dirigeant est assimilable à un tas d’ordures qui reçoit et accumule tout. « Ni tè kè ne la, ni tè fô ne ma, o tè kè aw ka môgô gnèmaye ».

Notre chef de file de l’opposition ne semble pas être de cette engeance-là. Il est toujours prompt à réagir, à repousser toutes les susceptibilités dirigées contre lui.
En quête de popularité, il n’a pas manqué d’occasion pour dire que l’opposition était censurée, que leurs activités ne sont pas traitées avec professionnalisme par l’ORTM.

Par Sikou BAH

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8 COMMENTAIRES

  1. Mais Monsieur Sikou de Bah pour quoi L’ORTM vilipende l’opposition de à ses souhaits, si elle a besoin d’elle la porte est ouverte pour ttes activités on ferme les micros ou on sabotte le reportage. Sachez à L’ORTM que l’histoire est une roue qui tourne, Moussa, Alpha, ATT ont fait leur temps à auj c’est IBK et demain ?
    Donc Monsieur Sidiki nfa sachez raison garde !!!!!

  2. Mon frère c’est mieux de faire un autre boulot, ce n’est pas du journalisme ces écrits. Nous savons tous que l’ORTM est simplement à fermer. Que des éloge du pouvoir…

  3. Exigeons le juste milieu. Sinon, lorsqu’on demande trop aux autres, on est surpris de ne pas pouvoir payer les dettes contractées.

  4. Si parler est un droit, se taire en est un aussi. Pourquoi Soumi n’a pas voulu parler? C’est lui seul qui peut répondre à cette question. Les déductions hâtives et les conclusions fabriquées d’avance doivent être évitées pour la respectabilité de la fonction de journaliste .

  5. Et ca se dit journaliste apres tout ca? Demander a avoir un temps dedie’ a l’opposition est un droit tout comme l’est le droit de refuser ou d’accepter une interview. Est ce difficile de comprendre cela? En plus, d’apres ce que dit le porte-parole de l’URD, a chaque fois que Soumi donne une interview a l’ORTM soit on coupe l’essentiel pour montrer seulement le superficiel soit on refuse carrement de faire passer le message. Dans ces conditions, a quoi bon une interview? Le devoir de Soumi et de l’opposition, c’est de denoncer et montrer la voie a suivre et ils le font vaillamment. Journalisme alimentaire quand tu nous tiens!

    Quelle honte!!!

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