Situation confuse à Kidal ; la Chronique d’une crise : Pourparlers de paix de Ouagadougou : Quelles crédibilités ?

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Depuis un certain temps, les autorités de Bamako et des groupes rebelles qui occupent la région de Kidal ont ouvert de pourparlers de paix à Ouagadougou sous l’égide du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Parler de paix est toujours une bonne     avancée dans la gestion de toute crise.

 

 

 

Mais, quant il s’agit d’aller des accords de paix et les violer ensuite, alors, forcement surgiront des problèmes. Dans le cas spécifique de la région de Kidal, il faut reconnaître que les autorités de Bamako ont concédé beaucoup de choses dans le temps, surtout aux lendemains de la flamme de la paix (Tombouctou 1996).

 

 

 

A la suite de cet évènement, des milliers de jeunes combattants issus des groupes rebelles avaient été intégrés dans les différents services militaires, paramilitaires et autres services financiers et techniques de l’Etat. Mais…Mais…Mais… Cela n’avait pas suffit voir empêché ses individus aux intentions inavouées de reprendre le chemin des maquis et retourner les armes contre le Mali, qui les a pourtant tout donné, tout concédé ou presque.

 

 

Dans le cas spécifique du nord Mali d’une façon générale et du cas particulier de la région de Kidal, nous devrions nous interroger sur quoi allions-nous discuté ? Puisque par le passé, tout semblait être dit entre les différents mouvements de rébellion et les autorités de Bamako. A la suite des différents accords de paix signés par le passé (Tamrasset, Alger, entre autres) les gouvernements, qui se sont succédés à la tête du Mali, ont à tour de rôle, obéi à toutes les doléances de ces mouvements ou groupes rebelles. C’est pourquoi, les maliens dans leur majorité ne croiraient pas à une suite favorable à ces pourparlers de paix de Ouagadougou. Il est dit qu’entre les autorités de Bamako et le MNLA, il y a eu entente sur des points clés des pourparlers, mais, il est important que Bamako soit vigilant quant au respect de ces accords.

 

 

Puisque quelques jours avant de rallier la capitale burkinabé, comme si c’était pour rendre plus difficiles ces échanges de paix, les rebelles du MNLA se sont donnés, le luxe d’engager une sorte de chasse aux maliens de peaux noires de la région, commettant des atrocités sur des maliens de peaux noires vivant ou résidant dans la région de Kidal. C’est fort de ces agissements peu orthodoxes sur le terrain de la part des rebelles du MNLA, que les maliens ne semblent pas donner de suite favorable aux négociations de paix de Ouagadougou, qui plus de 8/10 maliens, risqueraient de ne pas apporter de grands changements dans la résolution définitive de cette crise récurrente.

 

 

Aux dernières nouvelles en provenance du côté de Ouagadougou, nous apprenions que les autorités de Bamako et les groupes rebelles se sont mis d’accord sur certains points clés des pourparlers. Parmi lesquels, il serait question d’intégration et de réintégration des combattants rebelles dans les différents services militaires, paramilitaires et autres structures de la fonction publique.

 

 

En réalité, les autorités du Mali en son temps, notamment aux lendemains de la flamme de la paix (Tombouctou 1996) avaient recruté un nombre incalculable de combattants rebelles dans tous les services clés de l’Etat : militaire, paramilitaire, finance, entre autres. Fort de toutes ces concessions de la part des autorités de Bamako, ces individus aux intentions inavouées et aux ambitions démesurées avaient osé retourner sur les champs de la guerre et reprendre les armes contre le Mali, qui les a pourtant tout concédé ou presque.

 

 

C’est pourquoi, même en signant des accords de paix sous l’égide du médiateur burkinabé, il n’est pas interdit que les autorités de Bamako fassent attention. Car, on a beau offrir du miel à l’âne, il ne cessera jamais de donner de coups de pattes par derrière.

 

 

Par Esdras Kéïta

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