Comme tous les Maliens, je regarde mon pays avec une profonde amertume. Du 22 mars à nos jours, nous sommes trimbalés entre les sulfureux couloirs de Kati, le tabernacle d’illusion des hommes politiques et les chapelles maudites de la CEDEAO. Notre pays, fendu en milles lambeaux peine à se reconnaître Le Malien quant à lui pris de vertige ne sais plus où se trouve le nord.
Chacun ayant son nord et son sud à soi. Le mien, c’est-à-dire mon nord se trouve au sud. Je m’explique. Si le Mali du sud, avait oublié pour une fois son tube digestif et avait renoncé aux clefs des toilettes puantes ; si le Mali du sud avait été un peu plus raisonnable au point d’oublier qu’il n’y a ni FDR, ni Copam, ni CNRDRE, ni autre chose que l’unité nationale, l’intégrité territoriale, il n’y aurait jamais eu de nord. Il n y’aurait jamais eu de nord ni pour An sardine, ni pour le Mujao, ni pour le MNLA. Qu’ils soient margouillats ou crapauds, ils seraient venus s’abreuver avec nous dans les délicieuses eaux du Djoliba sans anicroches. Aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu ce nord et ce sud que des pays presque sans identité, des présidents voyous et autres mercenaires des temples diplomatiques prétendent faire de notre malheur un fonds de commerce.
Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, puisse que c’est de lui principalement que je parle, n’a-t-il pas marché sur des milliers de corps du peuple ivoirien avant d’accéder au pouvoir ? Un millier, deux, trois. Personne ne connait le nombre d’innocents tombés sur les marches ensanglantées du palais présidentiel de Côte D’ivoire. J’appelle ça criminelle boulimie du pouvoir. C’est lui qui, au nom de je ne sais quelle légitimité, continue de se mélanger les pinceaux sur notre sort. Plusieurs requêtes rejetées à l’ONU pour besoin de précision. Aujourd’hui lui qui s’obstinait à imposer l’envoi d’une troupe étrangère au Mali, reconnaît honteusement que lui-même n’a pas d’armée et que son pays est sous tutelle militaire. Par conséquent, la Cote D’ivoire n’enverra pas de troupe au Mali.
Blaise le « Zigouilleur de Ziniaré », tout puissant patron des balafrés, danse lui aussi au concert des cris du cœur des fils meurtris de l’Empire du Mali. A peine assis, notre « ami » de Ouaga, négociateur avec le diable, aura du mal à s’expliquer sur ses liens avec certains barons d’AQMI dont son conseiller spécial Chaffi poursuivi par la Mauritanie pour terrorisme.
Ces deux chefs d’Etats africains ont chacun leur petite responsabilité dans la crise institutionnelle que traverse notre pays. Le premier pour n’avoir pas su négocier avec la junte qui avait pris le pouvoir le 22 mars, malgré la trop grande ouverture du jeune Capitaine. Le second, pour avoir perdu son temps à poser des pièges et des entourloupettes à chaque occasion. Au lieu de dire la vérité à toutes les parties en conflit, Blaise et son pandore Basolé se sont essayés à tous les jeux.
D’ailleurs Basolé doit encore fournir ses rapports sur les multiples rencontres qu’il a eu avec les leaders d’Ansar dine à Kidal et à Gao, à la communauté internationale.
A défaut, nous retenons que le Burkina dont le frère du président n’est pas loin des réseaux mafieux, joue un autre jeu.
Vu ces troubles coïncidence, je tire la conclusion que les Maliens en chef, c’est-à-dire, Dioncounda Traoré, Cheick Modibo Diarra, et le Capitaine Sanogo doivent simplement comprendre qu’ils tirent leur légitimité du peuple souverain du Mali. Et ce peuple ne mérite pas qu’on se joue de lui.
D’ailleurs, il a déjà démontré à chaque fois, qu’il est capable d’être indulgent, mais que son indulgence a des limites.
Aujourd’hui, les Maliens sont sourds aux discours creux qui se tiennent à New York, à Ouagadougou ou à Abidjan. Toutes les attentions sont tournées sur le Nord dont la libération demeure la seule mission qui vaille et pour Sanogo, et pour Dioncounda et pour Cheik Modibo Diarra.
En clair, nous n’attendons rien de personne d’autre. Nous payons nos soldats, nous les avons armés pour nous garantir de paisibles sommeils.
Il ne sert à rien de parader dans les rues de Bamako alors que le devoir attend. Et pas loin !
Prochainement un focus sur les troubles relations entre le Capitaine Sanogo, le Président Dioncounda et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Abdoulaye Niangaly
I dansoko!
“La vérité est au fond du verre.”
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