La patrie est en danger, la République réclame un dictateur. Il en fut ainsi au temps jadis surtout à Rome, car à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Face aux menaces qui planent de toutes parts sur l’Etat-nation, certains n’hésitent pas à inviter Dioncounda Traoré à avoir des mains d’acier dans des gants de velours.
Nous ne voulons certes pas du règne d’un tyran de la trempe de Neron ou Calligula mais d’un homme qui sait habilement manier la Cap et l’épée. Le défi est double : il s’agit d’abord de bouter hors du Mali les terroristes du nord mais aussi de mettre sous l’éteignoir tous ces agitateurs et ces nihilistes qui se comportent comme des apatrides. Sans peut-être le savoir, ils servent la cause des envahisseurs en faisant du Mali une pétaudière. Ces jusqu’aux-boutistes et va-t-en guerre regroupés au sein de la COPAM, MP22 et de certains partis et associations n’ont aucun sens patriotique, ils poursuivent des objectifs inavoués.
Mais l’inévitable Oumar Mariko, le tonitruant syndicaliste Hammadoun Amion Guindo et le professeur en manque de poste ministériel Younouss Hamèye Dicko seront un jour la risée de l’histoire. Au moment où les cœurs vibrent à l’unisson, ils ont encore l’outrecuidance de descendre dans la rue pour réclamer l’instauration d’un ordre nouveau. A commencer par l’organisation des concertations nationales dont ils comptent se servir pour faire un coup de force en bouleversant les institutions. Nul n’est dupe, au centre de leurs préoccupations le départ de Dioncounda Traoré et la dissolution d’une assemblée nationale qu’ils ne reconnaissent d’ailleurs pas. Les élèves et étudiants ont d’ailleurs compris la manœuvre grossière en se démarquant de leurs agitations fébriles. Dioncounda a pourtant rassuré sur la tenue de ces concertations en temps opportun. Mais, rien n’y fait. Il n’est que de descendre aujourd’hui dans les rues de Bamako pour savoir que l’opinion en a ras le bol contre les marcheurs. Après l’intervention musclée de la France à Konna, certains n’hésitent même pas à dire que désormais ils vont casser du manifestant.
Surtout qu’à Bamako et même dans tout le pays, la panique s’était installée au camp d’Agramant après l’annonce de la poussée des bandits armés enturbannés vers le sud. Aussi, à la grande sympathie dont jouit la France s’oppose l’animosité contre tous ceux qui s’opposent à une intervention militaire française. Et l’on ne sait pas par quel miracle le shérif de Nioro, un homme sage et respecté, s’est laissé emporter dans le tourbillon des pertubateurs. Ou il s’est trompé de camp ou il s’est trompé de combat. Mais en se rangeant dans le camp du diable pourra-t-il changer la nature des têtes brûlées de la République ? Rien n’est moins sûr car à l’annonce de l’état d’urgence, Mariko a lancé un défi aux autorités: il continuera à marcher à la tête de ses fantasins. C’est aux mêmes autorités d’appliquer partout et à tous cette mesure dans toute sa rigueur. Sans exception. A ces gens là, il faut simplement rappeler que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. Et les Bambaras disent que l’excès creuse la tombe de celui qui persiste dans l’erreur. Le Mali ne s’est pas fait en un seul jour pour qu’on casse la baraque.
Mamadou Lamine DOUMBIA dit MLD
Peux-tu, Ouvrir une école de journalisme au Mali afin que certains journalistes puissent se faire former ou mettre à jour leur niveau. Tous tes articles sont plaisants à lire et dans un français claire, et facile à comprendre. Tu sais de quoi tu parles et on sent que tu n’es pas acheté ni vendu.
Bon travail continue à nous édifier car tu es un journaliste professionnel ce qui est rare aujourd’hui au mali
très bonne analyse. tout a fait d’accord Mr le journaliste
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