La tenue des états généraux de la décentralisation, dont les travaux se sont achevés hier, a été l’occasion pour une certaine communauté internationale, largement relayée par ses médias inféodés, d’entretenir encore une fois de plus le flou sur la situation dans le nord du Mali. Ainsi, on a pu entendre sur certaines chaines étrangères que ces assises sont l’occasion pour les Touareg et le gouvernement de pouvoir discuter sérieusement du statut du septentrion malien.
D’abord, il ne s’agit nullement de cela, mais plutôt d’un dialogue possible mais inutile entre des mouvements armés, rebelles et terroristes et les autorités légales et légitimes. Les responsables du Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad, un groupe indépendantiste) a d’ailleurs compris l’inutilité d’un dialogue dans la mesure où le peuple malien et les nouvelles autorités s’opposent et s’opposeront à toute forme de partition du pays. De ce fait, s’agissant du nord, son statut ne change pas. Tombouctou, Gao et Kidal sont des régions administratives du Mali, et elles resteront sous le commandement du pouvoir central. Mais si ce statut devait changer, ce sera du fait de la volonté de la grande majorité des ressortissants de ces régions.
En clair, le peuple malien ne se soumettra pas au diktat d’une poignée d’aventuriers touareg et arabes, minoritaires au sein même des communautés touareg et arabes, qui elles-mêmes sont minoritaires au sein des communautés du nord Mali.
Même si le Mnla, le MAA (Mouvement arabe de l’Azawad, un avatar du Front islamique arabe de l’Azawad, créé dans les années 90 par un certain Zahabi Ould Sidi Mohamed, signataire, en 1992, du pacte national qu’il a ensuite été le premier à violer la même année et à perpétrer des tueries et massacres dans les régions de Gao et Tombouctou) et le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, une unité de recyclage des criminels d’Al Qaeda, du Mujao et d’Ansar Eddine, auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité) sont sous la protection des armées de la communauté internationale, ils ne parviendront jamais à imposer au peuple malien une partition de son territoire sous forme d’indépendance, d’autonomie ou du vocable qu’ils auraient choisi. Parce qu’une partition n’a pas pour vocation de faire revenir la paix et la sécurité ou de favoriser le développement. Car c’est de cela qu’il s’agit : le développement, à travers la démocratie et la décentralisation.
Mais ces groupes armés terroristes rebelles sont réfractaires à ces notions, ils l’ont prouvé par leur penchant à détruire tout ce qui est amorce ou relance du développement, préférant investir dans les armes et la guerre plutôt que dans des outils de développement, faisant parler la poudre plutôt que de s’exprimer dans les urnes.
Mnla, MAA et Hcua, facteurs d’insécurité
Aujourd’hui encore, en boudant les états généraux de la décentralisation auxquels ils étaient complaisamment invités malgré leur réputation de criminels de guerre, criminels contre l’humanité, ils viennent de prouver qu’ils ne sont ni pour la démocratie, ni pour la décentralisation, ni pour le développement.
Ils s’apprêtent également à bouder les élections législatives prévues pour le 04 novembre prochain, sous prétexte que les populations locales ne seront pas rentrées à temps, et que beaucoup d’entre elles seront exclues de ce scrutin. En oubliant que l’élection présidentielle a eu lieu avec un fort taux de participation, que les populations exilées et déplacées peuvent rejoindre leurs terroirs assurées de la protection des armées maliennes et surtout étrangères. Et que pour le moment, la seule menace véritable, la seule source d’insécurité, c’est leur présence armée à eux dans les régions du nord, leur refus d’être désarmés et cantonnés, leur soif d’indépendance, leur acharnement à satisfaire leurs instincts criminels.
Une menace qui peut être enrayée à n’importe quel moment si les autorités politiques se donnaient la peine d’imposer leur volonté à la communauté internationale en donnant l’ordre aux forces armées et de sécurité d’investir toutes les régions du Mali, notamment celle de Kidal, et d’en prendre le contrôle. Cela ne mettra sans doute pas fin aux fanfaronnades de ces groupes armés rebelles et terroristes sur des chaines de radio et de télé étrangères, mais une telle entreprise aura le mérite de faire revenir la paix et la sécurité dans un septentrion ravagé par des années de souffrances et de guerres inutiles.
Cela permettra enfin de mettre en œuvre la politique de décentralisation, avec des acteurs locaux élus en toute démocratie pour impulser de véritables actions de développement.
Cheick TANDINA
L’utopie des mouvements rebelles du Mali
Les gouvernements qui poussent les rebelles MNLA et leurs allies a faire prevaloir leur droit a l’autodetermination,les induisent en erreur.Le droit des peoples a disposer d’eux-memes n’a jamais eu pour objectif de porter atteinte a l’integrite territoriale d’un Etat membre des Nations-Unies.Le droit a l’autodetermination a ete utilise comme un instrument de liquidation du colonialisme.D’apres la Resolution 1514 de l’Assemblee Generale des Nations Unies, »Tous les peuples colonises ont le droit de libre determination ;en vertu de ce droit, ils determinent librement leur statut politique et poursuivent librement leur developpement economique,social et culturel ».Toutefois, la meme Resolulition precise que « Toute tentative visant a detruire partiellement ou totalement l’unite nationale et l’integrite territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations-Unies. » En effet,le Droit a l’Autodetermination s’
Après les déclarations de la MINUSMA aux Nations Unies sur l’insuffisance de leurs moyens, les attaques récentes de Tessalit, ces soldats étrangers sont et ont toujours été essentiellement en tourisme militaire, à la quête de leurs primes et perdiems. IL N’Y AURA AUCUNE SOLUTION DURABLE EN DEHORS DE L’ARMEE MALIENNE. Les autres ne viendront pas continuellement défendre notre pays à notre place, au prix du sang, tandis que certains de nos soldats ne s’intéressent qu’à leurs propres galons de salons. Etant donné que des militaires maliens sont prêts à se battre, il faut les équiper pour patrouiller, les doter de petits avions de combats pour poursuivre les bandits qui ne savent qu’attaquer et fuir, former des brigades d’autodéfense encadrées par l’armée malienne (seuls ces bénévoles peuvent compenser l’insuffisance de combattants), mettre en place un système de renseignement efficace dans le désert, se serrer la ceinture pour financer LA GUERRE QUI EST INEVITABLE PAR QUELQUE BOUT QUE VOUS LE PRENEZ : l’autonomie/indépendance (le MNLA est minoritaire même à Kidal et n’y règne que par la terreur et la manipulation), la fiscalité (les recettes fiscales de Kidal ne peuvent même pas prendre en charge l’hôpital de Kidal), le développement (les cadres du MNLA/HCUA ont toujours participé à la mauvaise gouvernance de leur Région et la présence de leurs hommes armés handicape et leur Région et le pays en entier : pas de tourisme, pas d’investissement dans aucun secteur), la justice (l’impunité ne saurait continuer), le partage de gâteau (ces 20 dernières années ont prouvé que les postes juteux et le paiement de rançons ne font qu’encourager la violence : Violence/Impunité/Récompense / Violence/Impunité/Récompense)…
Dans un monde globalisé (USA, UE, Chine, Inde), que vaut même l’Afrique, à plus forte raison la CEDEAO, à plus forte raison le Mali, à plus forte raison le Nord Mali, à plus forte raison la Région de Kidal, à plus forte raison un MNLA/HCUA/ANECARDINE qui constitue un mince filet, un trait minuscule dans la Région de Kidal ? Le MNLA n’a jamais été une force : ni politique (il est minoritaire même à Kidal où il y a le COREK, les touaregs du COREN, les tribus alliées à GAMOU, les ARABES et d’autres touaregs non MNLA), ni militaire (Il y a juste quelques mois, l’armée malienne a chassé ses combatants fantoches à ANEFIS et à NAMPALA). TOUTE LA FORCE DU MNLA EST SON ALLIANCE (PASSEE/ACTUELLE ?) AVEC LES TERRRORISTES DE AQMI, D’ANECARDINE ET DU MUJAO, COMMUNICATIONNELLE (RFI, FRANCE 24 ET AUTRES), SON INSTRUMENTALISATION PAR LA FRANCE (SQUAT DU GOUVERNORAT DE KIDAL), LA FAIBLESSE DES DIFFERENTS GOUVERNEMENTS DU MALI, LA REACTION ASSEZ MOLLE DE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE ENTENDUE AU SENS LARGE (COREN, COREK, JUSTICE, ASSEMBLEE NATIONALE, HAUT CONSEIL DES COLLECTIVITES TERRIRORIALES, SYNDICATS, JOURNAUX, PARTIS D’OPPOSITION…)
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