Le nouveau Gouvernement, qui a été mis en place, hier 6 avril 2011, se caractérise par une réduction drastique du nombre des femmes.
Un fait qui vient refroidir les féministes qui, avec la nomination d’une femme au poste de Premier ministre, se surprenaient à rêver d’une entrée massive des femmes dans le gouvernement Cissé Mariam Kaïdama Sidibé.
Alors qu’elles étaient sept dans le dernier Gouvernement, les femmes ministres sont, désormais, réduites à la portion congrue, précisément cinq, en tenant compte du portefeuille primatorial. Trois femmes de l’ancienne équipe sont ainsi passées à la trappe.
Il s’agit, tout d’abord, de Mme Fatoumata Guindo qui a cédé son fauteuil du ministère des Relations avec les Institutions à Abdoulaye Sall.
Mme Maïga Sina Damba du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a été remplacée, heureusement, par une autre dame, Dr Konaré Mariam Kalapo. Mme Gakou Salimata Fofana, qui pilotait le ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, a laissé sa place à Yacouba Diallo et Diarra Mariam Flantié Diallo a tout simplement vu son ministère divisé en deux avec désormais un ministère de la Communication, porte-parole du gouvernement, qui sera dirigé par Sidiki N’fa Konaté et le ministère des Postes et des nouvelles technologies, qui a pour titulaire Modibo Ibrahim Touré.
Deux nouvelles entrées sont quand même à signaler.
Il s’agit de Mme Sangaré Niamoto Bâ au ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce et Mme Konaré Mariam Kalapo au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en remplacement de Mme Maïga Sina Damba.
Les rescapées ont donc pour nom Mme Diallo Madeleine Bâ, qui se retrouve au ministère de la Santé – ce qu’on peut considérer comme une promotion si l’on sait que ce département, en terme d’importance du budget, vient généralement après celui de l’Education nationale – et Mme Siby Ginette Bellegarde reconduite au ministère de l’Enseignement supérieur.
Alors ATT anti-féministe ? Certains n’hésitent pas à l’affirmer au regard du nombre de portefeuilles détenus par les femmes dans ce nouveau gouvernement.
Clarisse NJIKAM