Punch :L’incertitude !

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Notre pays est à la croisée des chemins. C’est le moins que l’on puisse dire. À un an de la présidentielle, rien n’est encore sûr et personne ne peut jurer que le Mali peut éviter des échéances contestées : un président imposé honni par la majorité de la population.

Le remaniement tant annoncé devant susciter chez nos compatriotes un peu d’espoir, n’a pas encore comblé toutes les attentes des Maliens impatients de voir les choses bouger finalement quant à 2012. Les plus optimistes pensent cependant qu’il faut attendre encore pour voir. Jusqu’à quand ?

Une chose est sûre, c’est qu’en terme de préparation de ces élections, compte tenu du temps qui nous est désormais compté et sachant qu’il faut passer par la révision cruciale -une autre étape importante de cette fin de mandat- le doute est désormais permis. Et cela pour plusieurs raisons.

D’abord parce qu’à moins d’un an -nous pouvons nous tromper-, aucune disposition concrète n’a encore été portée à la connaissance des Maliens quant à l’organisation d’élections futures incontestables. On se plaint du fichier électoral, du recensement administratif à vocation d’état civil –Ravec- qui ne se serait pas déroulé dans les règles de l’art et auquel on peut reprocher des choses telles que le non-recensement -paraît-il- de milliers d’électeurs potentiels, des cartes d’électeurs mal établies avec des informations erronées et des photos ne correspondant pas etc.

Les Maliens doutent également de la capacité de l’actuel gouvernement d’organiser de bonnes élections à cause du maintien à son poste du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales Kafougouna Koné. Il n’y a aucun sens et aucune cohérence, estime la quasi-majorité de nos compatriotes, à la reconduction de ce dernier quand on sait que l’une des raisons du remaniement était l’organisation de bonnes élections. Le ministre en question ayant organisé toutes les élections contestées sous l’ère ATT, le maintenir à son poste annihile tous les discours précédents quant à des élections apaisées dans notre pays et enlève au changement d’attelage gouvernemental tout son sens.

Aujourd’hui, l’urgence c’est la mise en place des autres structures chargées de l’organisation des élections. Ce qui passe par le vote des nouveaux textes du CARI. Cette procédure -dont on n’est même pas encore sûr de sa réussite- n’a pas encore commencé à une année de la présidentielle et elle pourrait prendre le reste de l’année. S’il faut commencer à s’occuper des élections à la fin 2011… il faut reconnaître qu’on est encore dans l’auberge.

Makan Koné

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