Qui les Maliens choisiront-ils pour succéder à ATT? Sur la question, Me Famakan Dembélé a sa petite idée.
Notre jeune histoire contemporaine nous enseigne que depuis l’indépendance, le Mali a connu trois Républiques et quatre Chefs d’Etat. Il s’agit notamment de feu Modibo Keïta, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, le locataire actuel de Koulouba. Si chacun de ces hommes d’Etat a démontré des qualités indéniables, il faut reconnaître celui qui, en 1991, a osé s’attaquer au régime sanguinaire du Général Moussa Traoré, présente de hautes qualités de patience, de courage et surtout, de modestie. Ces qualités qui l’ont rapproché du peuple sont finalement devenues des critères que le citoyen lambda voudrait tenir compte pour faire le choix de son successeur en 2012.
ATT a simplifié la vie du Président en comblant le fossé qui le sépare de ses administrés. Plusieurs Maliens ont vu cet homme souriant et rieur lancer des boutades à l’endroit de ses cousins, officialisant ainsi l’une des valeurs cardinales des Maliens jamais pressés de zapper sur les discours doctes d’un Chef d’Etat voulant faire étalage de ses connaissances académiques, mais voudraient bien écouter, dans leurs langues maternelles respectives, des actions concrètes réalisées ou des promesses vérifiables et fiables prises.
Le Président de la République n’est plus ce super citoyen perché du haut de son siège, spectateur de la vie insupportable de la plèbe. Les plus formalistes institutionnels trouvent que notre Président n’appréhende pas à sa juste valeur la fonction liée à l’Institution qu’il incarne. C’est évidemment un jugement et une vision limitée de la gestion d’un Etat, car aussi important qu’il soit, un Chef d’Etat n’a aucune crédibilité s’il est déconnecté de son peuple. Le Président ATT est un habitué des palais, et dans son périple de médiateur, il a appris que les plus grands échecs des Chefs d’Etat sont causés par leur éloignement du peuple qu’ils gouvernent et la présence de trop d’intermédiaires. Ainsi, comment ne pas reconnaître et saluer, chez ATT, son extraordinaire capacité à s’intéresser à tout ce qui concerne le quotidien dur moindres détails.
« En la matière, on peut ne pas aimer ATT ; mais dire qu’il n’est pas soucieux du Mali et des Maliens, c’est faire preuve de mauvaise foi ou simplement méconnaître l’homme », estime un cadre d’un parti politique malien. Celui-ci n’est d’ailleurs pas le seul à s’étonner de l’esprit d’écoute du Chef de l’Etat malien. En effet, en 2009, lors d’une interview sur France 24, d’innombrables téléspectateurs de par le monde se sont étonnés des images montrant ATT en contact direct avec les Maliens de toutes classes sociales. Ceci n’est qu’une infime partie de la dimension de l’homme que salue Me Famakan Dembélé.
Pour Me Dembélé, ATT est un pur fruit de la riche civilisation malienne. Multilingue (en plus de la langue officielle, le français, il parle peuhl, sonrhaï, bambara et un peu tamasheq). ATT se fait donc comprendre par un langage accessible à tous. Selon Me Famakan Dembélé, ceci est la preuve de son amour pour le Mali et les Maliens. « De Bamako jusqu’aux confins du pays, ATT a prouvé que chaque citoyen compte. Ses nombreuses visites à l’intérieur du pays avec, à la clé, des promesses et réalisations de merveilles (ponts, routes, aménagements hydro- agricoles, etc.) rappellent à tous son engagement pour chaque Malien », rappelle-t-il.
Pour Me Famakan Dembélé, la patience et l’esprit d’écoute d’ATT font de lui un Chef d’Etat proche du peuple. « Lorsqu’il n’est pas content ou satisfait du comportement ou des actes de certains de ses compatriotes, il trouve toujours les moyens et généralement les mots appropriés pour le dire et le faire savoir sans jamais tomber dans l’invective, l’insolence et le mépris », témoigne-t-il. Devant les jeunes, ATT emploie le langage qui lui sied bien et qui est accessible à la majorité de ses compatriotes, c’est-à-dire en alternant le français et le bambara. Lors des assises de la jeunesse, il a révélé que son retour au pouvoir n’était motivé que par sa seule volonté de rembourser sa dette envers la jeunesse malienne qui avait offert sa vie pour le porter au pouvoir en 1991.
Pour Me Famakan Dembélé, ATT manquera inéluctablement aux Maliens. L’alternance du bâton et de la carotte dans sa gouvernance a payé et témoigne de la sagesse de celui qui, depuis Diéma, a appelé à la mesure lors de l’attaque barbare de Nampala. Et cela, nous l’avons vu, a été la solution idoine de la crise au Nord. Avec son sens du dialogue, le Chef de l’Etat a fait revenir à la raison les concitoyens qui avaient pris le maquis au Nord du pays. Malgré son sens de la mesure, ATT fait payer les fonds publics détournés sans crier gare. La méthode a payé. De nombreux fonctionnaires et opérateurs économiques épinglés dans les rapports du Vérificateur général et de la CASCA sont en train de restituer les deniers publics dilapidés.
En plus, les fréquentes rencontres instaurées par le Chef de l’Etat avec les sensibilités de la société civile, institutions de la République et institutions diplomatiques permettent à celles-ci d’exprimer leurs points de vue dans les grandes décisions à prendre. Le renvoi du Code de la famille à l’Assemblée nationale traduit la volonté du Chef de l’Etat de ne pas prendre de décision susceptible de diviser les Maliens.
L’école ou le mal de l’ère
La crise scolaire tire sa source de bien avant le temps d’ATT, et la gestion qui en a été faite n’a fait qu’empirer la situation au point d’en faire un problème inextricable. Sa solution réside désormais dans la capacité, pour chaque acteur de l’école, à se sacrifier pour sortir le système de cette impasse. Malgré les multiples appels du Président ATT dans ce sens, les acteurs sont restés sourds. ATT a, en effet, interpellé certains acteurs de l’école, notamment le corps enseignant dont lui-même et ses trois prédécesseurs sont issus, afin de mettre fin à des pratiques qui ne les honorent pas, telle que la rétention des notes qui sont de surcroît la propriété des élèves et étudiants.
Rendons donc à César ce qui est à César en saluant ceux qui parviennent à vaincre ce complexe « d’infériorité » moral et mental et vivre pleinement leur vie de la plus simple des manières. Pour Me Famakan Dembélé, le successeur d’ATT doit être quelqu’un capable d’assurer au peuple cette ambiance de mutualité et de réciprocité entre le sommet et la base que « le soldat de la paix et médiateur attitré » a su instaurer depuis 8 ans à la tête du Mali.
Pour Me Famakan Dembélé, « la Fondation pour l’Enfance est une structure qui aide le gouvernement dans son travail »
Pour Me Famakan Dembélé, le Mali doit aujourd’hui sa modernisation aux réalisations de l’ambitieux Programme de développement économique et social (PDES) du Président de la République, Amadou Toumani Touré. Une visibilité soutenue par de nombreuses actions de la Fondation pour l’Enfance avec, à sa tête, la première dame du Mali, Mme Touré Lobbo Traoré. C’est pourquoi, ajoute Me Famakan Dembélé, les actes de la Fondation ne se comptent plus en matière d’éducation, de santé, de promotion de la femme et de l’enfant, de l’humanitaire, bref, de tous les secteurs.
Les activités menées par la Fondation pour l’Enfance s’inscrivent dans le cadre de la politique de développement prônée par les autorités de la République du Mali. Ainsi, pour ce qui est de l’éducation, la fondation de l’épouse du Chef de l’Etat a noué divers partenariats avec l’association RISDA-Mali, la BIM-SA, la Fondation Qatar…, avec, à la clé, la distribution de livres et la construction de classes. Des gestes dont ont bénéficié les enfants vulnérables de l’école de Sokorodji, Dogodouman, Grinkumé, Sirakoro-Méguétana, Koulouba…Pour Me Famakan Dembélé, la Fondation pour l’Enfance aide le gouvernement dans son travail, avec des interventions transversales dans divers domaines.
Au cours des douze derniers mois, elle organise gracieusement des cours de vacance (cours de rattrapage) aux enfants du premier cycle de l’enseignement fondamental de plusieurs localités du Mali. Près de 16 localités, 160 classes et environ 10 000 enfants sont concernés tous les ans. Ces cours sont organisés avec l’encadrement pédagogique. Les matériels didactiques et d’animation sont pris en charge par la Fondation pour l’Enfance. Ces cours durent généralement un mois. Ils permettent de faire passer des messages auprès des enfants, sur les questions liées à la nécessité de la vaccination, à la propreté, à l’hygiène, à la protection contre le paludisme etc. Ces cours entraînent une grande mobilisation des parents et des enfants. Grâce aux concours généraux, sont distribués des prix d’excellence dans des matières comme les mathématiques et les lettres. Ce projet permet d’améliorer les performances scolaires et de favoriser la scolarisation de la petite fille.
La Fondation pour l’Enfance permet également à près de 80 étudiants maliens de poursuivre leurs études supérieures dans des filières arabes et françaises, dans des pays comme la Tunisie, l’Algérie et le Maroc.
Sur le plan sanitaire, grâce à l’Hôpital Mère-Enfant «Le Luxembourg», la Fondation vole au secours de plusieurs enfants dont ceux malades du cœur. Elle s’investit considérablement pour l’équipement de certaines structures sanitaires dont celles des casernes en ambulances et produits pharmaceutiques. Par ailleurs, la Fondation pour l’Enfance dans le cadre de ses activités de lutte contre la pauvreté par la création de petits revenus, mène un projet intitulé "Opération-Moulin" en faveur des Associations et Groupements Féminins. La Fondation a installé sur la période 1999-2000 près de 36 moulins sur toute l’étendue du territoire.
En 2000, elle a installé environ 60 moulins et décortiqueuses. En 2001, elle a installé 90 moulins et décortiqueuses dont 60 financés par des dons luxembourgeois et japonais et 30 par des fonds propres et des donateurs individuels. Au titre de l’année 2002, la FPE exécutera un projet visant l’installation de 36 moulins attribués aux enfants handicapés.
Depuis cette date, la distribution de moulins s’accentue et concerne toutes les localités du pays. La dernière en date a concerné la 6e région que la présidente de la Fondation, à la tête d’une importante délégation, a visitée du 21 au 24 mai 2010. Depuis des années, la Fondation pour l’Enfance procède à des distributions gratuites de denrées alimentaires aux fidèles musulmans.
Selon Me Famakan Dembélé, ces initiatives de la première dame méritent d’être encouragées et appréciées à juste titre.
AKM