Opinion : Ils ont quoi contre Salif ?

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Les Maliens, dans toutes leurs composantes, sont aujourd’hui dans l’émoi inhibant après l’assassinat lâche du Commissaire Divisionnaire de Police Issiaka Tounkara. L’écho continue de retentir au-delà de nos frontières, car faisant les choux gras des réseaux sociaux avec, en toile de fond, des images dégradantes.

Mais, par-delà l’émotion générée, une analyse sereine de la situation vient conforter aisément la thèse d’un crime crapuleux dont le mobile est à rechercher ailleurs que dans une factice collaboration difficile avec le défunt Commissaire, pourtant réputé pour son professionnalisme et son sens de l’écoute et du discernement. N’a-t-il pas été félicité par ces mêmes populations pour sa bravoure lors de l’évasion de prisonniers en 2017 ?

Malheureusement le pire est passé par Niono et l’heure est aux questionnements. Comment une poignée d’individus, mus par des intentions inavouées, tentent d’imposer leur dictat dans une cité aussi émancipée que Niono et exiger le départ d’un fonctionnaire de Police. Auquel cas, c’est la boîte de pandore qui serait ainsi ouverte, donc un effet de contagion qui pourrait inspirer d’autres contrées du pays. De là, c’est l’administration malienne qui en pâtira.

Est-ce de cela dont a besoin aujourd’hui notre pays ? Assurément, non ! C’est dire que ce genre d’exigence est insoutenable dans une République régie par des règles administratives. Pour le cas de Niono, la situation était bien prise en compte par les autorités, ce d’autant que le défunt Commissaire avait été appelé à Bamako dans le cadre d’une enquête administrative relative aux récents évènements dans sa ville. Et c’est seulement le lendemain de son départ de la Capitale qu’il fut sauvagement assassiné.

Les autorités étant dans leur rôle régalien, il est tout simplement irrévérencieux et malintentionné d’accuser le Directeur régional de la Police de Ségou ou le Directeur général de la Police nationale et, par ricochet, le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, de n’avoir pas anticipé les évènements en faisant muter le fonctionnaire de Police.

L’enquête administrative demeure pour ceux-ci le baromètre légal d’aide à la décision, ainsi pour mieux comprendre et agir légitimement. Mais malheureusement la violence gratuite s’est invitée mortellement dans la gestion administrative avant même la clôture de l’enquête précitée.

En tout état de cause, ce qui s’est passé à Niono ne devrait pas rester sans conséquence car l’Etat est tenu d’affirmer toute son autorité et ne saurait céder aux menaces, chantages et autres manipulations de quelles que entités sociales qu’elles soient.

Pour sûr, les vrais auteurs de ces actes ignobles et leurs complices, feignant trouver en les autorités en charge de la Sécurité des boucs émissaires, devraient être identifiés et traduits devant la justice afin que force reste à la loi.

 

Correspondance particulière

 

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Personne n’a rien contre le Gal Salif. On absolument droit de parler de ses failles sécuritaires. Dans le cas de la tragédie de Niono, moi je ne blâme pas le Gal d’avoir ramené le commissaire a son poste afin de ne pas céder au chantage et caprice de la population…ou encore de n’avoir pas continuer cajolé la population de laisser le commissaire revenir etc.. car ce n’est pas a la population d’imposer aux autorités quoi que ce soit par voie illégale! Mais le probleme du Gal a mon avis c’est sont manque d’esprit d’anticipation … sinon comment des bandes de foules non armées peuvent attaquer un commissariat de police jusqu’à parvenir a lyncher le commissaire…? Où sont les renforts des autres famas (gardes, armée, gendarmes etc.)? Pourquoi il n y a PAS un système de bunker de retranchement dans nos stations de police… au lieu des bâtiments construites de façon simple sans aucun système de sécurité physique? Or en réalité plus que jamais on en a besoin au Mali en ces moments d’insécurité …. c’est -a dire certaines parties de nos stations de police ne doivent être facilement pénétrable si bouclées…. mais hélas! Encore a la malienne on prend a la légère et dans insouciance jusqu’à ce que les choses soient trop tard! On semble apprendre tout a nos propres dépens.

  2. Personne n’a rien contre le Gal Salif. On absolument droit de parler de ses failles sécuritaires. Dans le cas de la tragédie de Niono, moi je ne blâme pas le Gal d’avoir ramener le commissaire a son poste afin de ne pas céder au chantage et caprice de la population…ou encore de n’avoir pas continuer cajoler la population de laisser le commissaire revenir etc.. car ce n’est pas a la population d’imposer aux autorités quoi que ce soit par voie illégale! Mais le probleme du Gal a mon avis c’est sont manque d’esprit d’anticipation … sinon comment des bandes de foules non armées peuvent attaquer un commissariat de police jusqu’à parvenir a lyncher le commissaire…? Où sont les renforts des autres famas (gardes, armée, gendarmes etc.)? Pourquoi il n y a PAS un système de bunker de retranchement dans nos stations de police… au lieu des bâtiments construites de façon simple sans aucun système de sécurité physique? Or en réalité plus que jamais on en a besoin au Mali en ces moments d’insécurité …. c’est -a dire certaines parties de nos stations de police ne doivent être facilement pénétrable si bouclées…. mais hélas! Encore a la malienne on prend a la légère et dans insouciance jusqu’à ce que les choses soient trop tard! On semble apprendre tout a nos propres dépens.

  3. “…Les autorités étant dans leur rôle régalien, il est tout simplement irrévérencieux et malintentionné d’accuser le Directeur régional de la Police de Ségou ou le Directeur général de la Police nationale et, par ricochet, le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, de n’avoir pas anticipé les évènements en faisant muter le fonctionnaire de Police….”
    MAIS LE BON SENS AURAIT RECOMMANDE DE FAIRE ACCOMPAGNER CE RETOUR PAR SES SUPERIEURS POUR FAIRE LE POINT AVEC LA POPULATION ET PAR LA MEME OCCASION AFFIRMER ET LES LOIS, ET L’AUTORITE DE L’ETAT.

  4. Pourquoi s’en prendre aux autorités administratives comme si la ville n’a pas d’élus ?
    Doit on nécessairement accéder aux exigences de relèvement des représentants de l’État aux motifs qu’ils sont rejetés par la population ?
    Un représentant de l’État ne doit forcément pas être populaire pour effectuer valablement la mission confiée.
    Les élus ont pour rôle d’aider le représentant de l’État à réussir sa mission.
    C’EST LA MISSION CONFIÉE QUI PEUT ÊTRE CONTESTÉE PAR LES ÉLUS AU NIVEAU DU GOUVERNEMENT, PAS L’EXÉCUTION DE LA MISSION.
    La méthode employée par le représentant de l’État peut ne pas être appréciée.
    Si elle permet de remplir la mission confiée, elle doit être acceptée, imposée.
    C’est aux élus d’user de leurs légitimités pour faire accepter la méthode.
    On dit que le représentant de l’État assassiné avait mis en place une patrouille de 20 heures à 5 heures du matin,que cela n’était pas apprécié de la population les empêchant de passer assez de temps dans leurs champs.
    Si ces mêmes personnes sont assassinées du retour de leurs champs vers 20 heures, n’aurait on pas constaté les mêmes soulèvements contre le représentant de l’État chargé de la sécurité de la population?
    UN ÉTAT FORT NE TRANSIGE PAS SUR LA MÉTHODE À ADOPTER POUR SÉCURISER LA POPULATION.
    Le ministre a eu raison de maintenir le commissaire à son poste.
    C’EST AUX ÉLUS DE FAIRE RAISONNER LA POPULATION.
    Cette situation à NIONO cache une réalité qui explique l’assassinat du représentant de l’État.
    Des délinquants qui se sentaient gêner par l’attitude du commissaire, certainement incorruptible, ont orchestré son assassinat.
    LES ELUS SONT COMPLICES.
    Ils ont laissé faire.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

    • EH OUI TOUT A FAIT UNE VERITE ABSOLUE QU’ALLAH NOUS PROTEGE TOUS ET NOUS FASSE MISERICORDE DANS CE BAS MONDE YARABI

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