On en parle : La justice s’est-elle enfin réveillée ?

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C’est un secret de polichinelle : l’image de la justice est très abimée au Mali. Son rôle dans la lutte contre la corruption est très discutable. Honnie et vilipendée, la population l’accuse, à tort ou à raison, de ne rien entreprendre pour lutter contre la corruption et l’impunité au Mali. Cette perception négative est en passe d’être changée.

La justice, depuis l’incarcération de Bakary Togola, président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali, et du président du Conseil régional de Kayes, Bandiougou Diawara, et certains de ses collaborateurs, a amélioré son capital de sympathie auprès d’une partie importante de la population malienne.

Pour autant, peut-on dire que la justice s’est enfin réveillée ? Difficile de répondre à cette question. L’histoire nous enseigne que plusieurs personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre la corruption ont finalement été libérées. Sans que l’on sache ni le pourquoi encore moins le comment. C’est pourquoi, la prudence est de mise.

Par ailleurs, sans minimiser la gravité des faits reprochés aux personnes sous les verrous, plusieurs observateurs estiment que la justice ne s’est pour le moment attaquée qu’à des menus fretins. Les gros poissons ne sont pas pour le moment inquiétés.

Pourtant, la justice malienne ne manque pas de dossiers où les dignitaires du régime sont impliqués. L’achat de l’avion présidentiel, les engrais frelatés, l’affaire scabreuse des hélicoptères cloués au sol, mais aussi l’affaire des trois milliards et demi révélée par la justice, elle-même, pour ne citer que ceux-ci.

La crédibilité de la justice passe par des suites judiciaires dans ces différentes affaires. Autrement, son image restera à jamais ternie.

Abdrahamane Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. La Justice elle seule ne peut rien faire. Il faut le patriotisme des maliens et surtout leur engagement individuel et collectif à lutter contre la corruption . Elle (corruption ) est partout depuis le palais présidentiel de Koulouba jusqu’au citoyen lambda. Les scandales financiers sont si nombreux depuis le début de la gouvernance IBK, qu’il est indispensable que le peuple aide la justice . Sans oublier ces milliers de maliens qui ne veulent pas de cette lutte . Le nombre de fonctionnaires milliardaires , ils étaient nombreux depuis le début de l’ere de la démocratie , ce chiffre est à multiplier par 200 de 2013 à nos jours. Parce que sous IBK, le vol a été légalisé par une loi, dans la mesure que personne n’a été poursuivi , puisque les scandales financiers sont devenus le monopole de ceux qui sont protégés par la famille présidentielle qui d’ailleurs dans bien de cas certains membres de la famille IBK sont cités dans ces scandales financiers. IBK a lui même dit que c’est lui qui a nommé Me Malick COULIBALY pour rendre plus crédible la Justice malienne accusée à tord ou a raison de ne pas lutter contre la corruption. Il dit ne plus protéger quelqu’un . Autrement dit il reconnaît avoir protéger les prédateurs dans le passé . Cette pratique éhontée décriée par les partenaires financiers du Mali, l’obligea à prendre cette décision . Mais une chose est d’ordonner , une autre est d’intervenir pour ne pas interpeller X ou Y. Son ami Bakary TOGOLA est le premier à être placé sous mandat de dépôt dans une affaire de l’APCAM, alors à ce seul niveau il y’a plusieurs affaires dont des proches d’IBK se trouveraient mêlés . Le peuple attend la suite espérant aucun obstacle ne se dressera devant les magistrats pour dire le droit rien que le droit. Ceci est désormais une exigence afin d’empecher le Mali de disparaître à cause de la corruption . Ces milliards volés au détriment du peuple doivent lui revenir .

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