Qu’on l’aime ou qu’on l’abhorre n’enlève en rien sa hausse ces derniers temps, notamment suite aux révélations fracassantes qu’il vient de faire sur des scandales financiers dont un qui a vraiment irrité le gouvernement : l’achat des avions brésiliens pour l’Armée. Le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly a fait une descente express sur le point de presse du ministre porte-parole du gouvernement consécutif au conseil des ministres de la semaine dernière, pour tenter de défendre le gouvernement. Les populations l’ont-ils cru ? En tout cas, Tiéblé Dramé est bien dans son rôle d’opposant et s’est positionné comme la première sentinelle des deniers publics et a su donc créer le tollé au moment où le pouvoir s’y attendait le moins : à trois mois de l’élection présidentielle de juillet prochain. Pour son courage politique, parce qu’il ne cesse de dénoncer les scandales financiers durant le quinquennat du président IBK, nous lui décernons le coup de chapeau de la semaine car s’il se trouve des gens pour dire toujours oui, force est de reconnaître la nécessité d’en avoir qui savent dire non.
Hadi Niangado
Le désormais ex secrétaire général e la Codem en commune II du district de Bamako, l’Honorable Hadi Niangado, est en train de grossir les rangs de son mouvement politique, le Mouvement pour le Mali (Mpm) sur les flancs de la Codem qu’il est en train de démembrer, depuis sa démission fracassante. Pourtant ; lors d’une conférence de presse tenue l’année dernière à la Maison de la presse, il avait lancé un avertissement à Poulo, évoquant la possibilité de son retarit de la Codem en cas de divergence profonde de vues. Eh bien, il a mis cette menace à exécution en tournant le dos à la formation politique du ministre Amion Guindo traversée par un malaise des cadres, depuis un certain temps. En osant poser un acte si courageux, Hadi mérite quand même notre coup de chapeau de la semaine. Reste maintenant à avoir la direction politique qu’il va prendre même si d’aucuns présagent que c’est pour soutenir la candidature du président IBK pour sa propre succession. Ce qui serait le mobile principal de son départ. C’est son choix à respecter, si c’est le cas.
En Baisse :
Cheick Oumar Sacko
Le président du Syndicat national des commerçants détaillants, par ailleurs président de la Délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie de Bamako a lamentablement échoué dans sa mission de briseur de grève qu’il s’est assigné tout au long de cette semaine, malgré les moyens colossaux qu’il a déployés.
Où sont donc ses prétendus militants ? Il y a de quoi se poser cette question puisque ses appels au boycott de la grève décidée par les commerçants détaillants ont été vains. En un mot comme en mille, Cheick Oumar Sacko a prouvé qu’il ne représente que lui-même et doit donc cesser de parler et d’agir au nom des commerçants détaillants qui l’ont tout simplement désavoué. Il disait que le Collectif qui a lancé le mot d’ordre de grève n’est pas représentatif. Mais finalement qui est le plus représentatif entre lui
et les membres de ce Collectif ?
Youssouf Bathily
L’un des motifs de la grève des commerçants détaillants concerne les élections consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) régies par un Décret plein de contradictions et d’incohérences par rapport à la loi qu’elle est censée viser et qui fonde la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Nous l’avions évoqué il y a quelques temps dans les colonnes de ce journal car nous voyions venir cette situation que devait juguler l’actuel président de la Ccim, Youssouf Bathily, par une relecture des textes régissant l’institution consulaire, au lieu de chercher à concentrer ses actions à la construction d’édifices. C’est vrai qu’avec les marchés de construction, il y a à boire et à manger. Mais de là à se hâter lentement dans les textes de réforme de la Ccim, il y a un pas qu’il faut se garder de franchir. Espérons qu’au sortir de cette grève, la commission de relecture desdits textes sera rapidement mise en place dans les meilleurs délais pour mettre fin à pareilles contestations.
A SUIVRE
Modibo Sidibé
Le président du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare) Anka wuli a adopté une méthode politique qui le distingue bien des autres candidats à la prochaine présidentielle.
En effet, sans faire trop de bruit, il est en train de dérouler un programme de rencontres de partage de son projet de programme à présenter aux Maliens. Et toutes les couches socio professionnelles y passent. Un véritable travail de fourmi qui vient d’être renforcé par sa candidature à l’élection présidentielle au nom d’un regroupement de partis ayant opté pour la candidature unique : le Nouveau Parti Pôle de Gauche (NPP). C’est assurément un pas de géant que vient ainsi de réaliser l’ex-Premier ministre qui avance avec stratégie et méthode vers la Présidentielle de 2018. Autant de choses qui attirent bien l’attention sur lui pour amener à le suivre de très près afin de savoir jusqu’où va-t-il aller dansl’innovation en matière de démarche politique.
Soumaila CISSE
Il se dit que son investiture est prévue à l’occasion d’un méga-meeting qui sera organisé par son parti, l’Union pour la République et la démocratie (Urd) et les partis alliés, au stade du 26 mars de Bamako, s’il parvient quand même à l’obtenir
. Ah, le souvenir du cas Moussa Sinko ! De toute façon, c’est à une véritable démonstration de force que veut se livrer le regroupement qui soutient la candidature de Soumaïla Cissé en choisissant le stade du 26 mars qui appelle un autre défi : parvenir à remplir cet énorme stade. En effet, depuis un certain temps, les gens pensent qu’il n’y a que les prêcheurs pour pouvoir faire le plein au stade du 26 mars. Espérons qu’avec Soumaïla Cissé, ce préjugé sera désormais rangé au placard.
D’ores et déjà, l’on promet une mobilisation jamais vue depuis quelques années à Bamako pour annoncer d’emblée les intentions de Soumaïla Cissé : réaliser l’alternance. A suivre lors.
Méfiance face aux Nouvels Ob$curanti$m€s
On parle aujourd’hui d’achat d’avion dans ce pays depuis plus de 30 ans. Quand tiébilé était au ministère des zones arides créé sur mesure par son beau-père Alpha Kanaré, on n’a même pas eu un semblant d’avion pour ce pays. A quoi était destiné le budget de l’armée malienne ? Mais jamais le petit monsieur n’a miaulé.
Il ne faut même pas se donner la peine de répondre à cet aigri nationale. C’est la mobilisation de Segou qui a mis ces apatrides hors d’eux pour qu’ils se mettent à raconter du n’importe quoi. La réélection du président n’est qu’une simple formalité car les maliens ont compris qui est qui dans ce pays.
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