Hamady Sangaré alias Zé la Solution, qui avait fait l’objet d’un wanted dans les colonnes de ce journal, s’était hiberné pour mieux préparer son retour sur la scène politique. En effet, Zé La Solution, qui s’était classé deuxième aux dernières législatives face au mastodonte politique de la commune IV, Moussa Mara, a franchi le pas de la création d’un parti politique lancé la semaine dernière, pour prouver qu’il revient en force et il faudra désormais compter avec lui lors des toutes prochaines échéances politiques. Déjà, des poids lourds de vie associative et de la société civile en général, qui s’étaient détaché de lui un moment pensant qu’il avait jeté l’éponge sur le ring politique, sont en train de revenir un à un pour lui manifester tout leur soutien, ce qui fait que son QG ne désemplit pas actuellement.
Commandant Baba Cissé
Longtemps resté dans l’ombre, le commandant de gendarmerie, Baba Cissé, est projeté au-devant de l’actualité en tant que conseiller spécial du vice-président de la Transition. Cet officier de gendarmerie, en plus diplômé de journalisme au Cesti de Dakar, est un homme très cultivé et ne ce n’est donc pas un hasard si le colonel Assimi Goïta l’a retenu comme son conseiller spécial chargé de la communication. Par son sens de la retenue et sa prudence, nul doute que le commandant Baba Cissé saura bien travailler avec un homme aussi discret que le colonel Assimi Goïta.
En baisse :
Seydou Lamine Traoré
L’ancien ministre chargé des Mines dans le gouvernement de Moctar Ouane commence à être un habitué de cette rubrique en baisse à cause de sa gestion calamiteuse de certains dossiers à lui confiés dans le secteur minier.
Il est donc parti comme il était venu ; c’est-à-dire sans rien prouver. Cet homme bardé de diplômes a quand même du mal à s’affirmer dans les postes de responsabilités à lui confiés. Bien au contraire, ce sont des bruits casseroles qui le poursuivent depuis son passage à Orange-Mali. Si les maliens attendaient des cadres expérimentés pour tirer rapidement la Transition vers le succès attendu, les erreurs de casting commises par le tandem Bah N’Daou-Moctar Ouane ont plombé son envol et il faut aller désormais vite pour tenter de se rattraper, sauf que le temps perdu ne se rattrape pas.
UNTM:
Suspendre un mouvement de grève qui affecte l’économie nationale, c’est une bonne chose. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais donner comme raison la situation du pays passe très mal car au moment où la grève se déclenchait la semaine dernière, il n’y avait pas de gouvernement donc pas d’interlocuteurs
officiels. Pourquoi donc n’avoir pas suspendu le mouvement en ce temps-là et attendre la mise en place du nouveau gouvernement ? L’UNTM, à vrai dire, doit donner des mobiles autres que ceux avancés pour aller en grève. De toute façon, une centrale syndicale comme l’UNTM, c’est aussi pour exprimer un ras-le-bol par rapport à une situation nationale, comme d’ailleurs elle l’a toujours fait et en témoigne ses hauts faits dans l’histoire du Mali. Mais pourquoi ne pas être plus clair à ce sujet ?
Jusqu’où :
Le M5-RFP
Jusqu’où ira le M5-RFP dans ses relations avec la junte ? En effet, usant de la stratégie des colombes et des faucons, le M5-RFP affiche une certaine disponibilité à dialoguer et même à collaborer car la proposition de désigner un Premier ministre en son sein n’est pas passée sans intérêt. Mais d’un autre côté, on veut maintenir la pression sur la junte en maintenant des manifestations programmées. On se demande maintenant ce que veut réellement le M5-RFP et jusqu’où ce regroupement veut-il aller ? Des fissures profondes sont apparues dans ses rangs avec le choix éventuel d’un Premier ministre de la Transition pour remplacer Moctar Ouane. Le colonel Assimi Goïta, en leur faisant cette proposition, sème malgré lui les germes de la division dans les rangs du M5-RFP évoluant désormais en plusieurs clans identifiés.
Wanted :
Moussa Sinko
Mais où est donc passé le tonitruant général démissionnaire, Moussa Sinko Coulibaly ? Au moment où le pays a vraiment besoin de l’entendre, lui qui fut très volubile du temps du règne d’IBK, il garde un silence de cimetière. Plus grave ni entendu ni vu. Avait-il tout simplement des comptes à régler avec son ancien ami IBK pour voir son ardeur refroidie avec le départ de ce dernier. Ou bien, reste-t-il dans le mutisme pour éviter de gêner ses camarades d’armes de la junte qui gèrent le pays actuellement ? De toute façon, Moussa Sinko Coulibaly ne nous a pas habitués à cette disparition subite de la scène politique et l’entendre donner son point de vue sur la situation du pays, dans cette phase critique de la vie de la nation, ne serait pas superflu. Nous pensons que, comme d’autres l’ont fait, s’il lie ces quelques lignes, il se manifestera, ne serait-ce que pour faire un coucou à ses militants pour les rassurer que tout va bien.
Mais pourquoi :
CNPM
Disons-nous la vérité, à l’heure actuelle le conseil national du patronat (Cnpm) n’existe pas et on aurait compris que l’équipe sortante, en attendant une issue à la crise, gère les affaires courantes et dans le cadre de la continuité de la gestion des dossiers, siège à la table des négociations initiées par le gouvernement face aux syndicalistes de l’UNTM. C’est pour poser le problème de la légitimité de ce pan du Patronat qui s’arroge, au forceps, le droit de parler et d’agir au nom de tout le secteur privé.
Et si après signature d’un quelconque accord, ce dernier est rejeté par l’autre branche du CNPM aujourd’hui ignorée par le gouvernement ? Comme pour dire que ce conflit du CNPM dure et perdure et il urge de trouver une solution car laisser pourrir cette situation ne profite à personne parce que pouvant pourrir aussi des dossiers importants de la nation. A bon entendeur…
La Rédaction