Après une élection présidentielle cafouilleuse, les Maliens attendaient, avec une impatience mâtinée de curiosité, les premières déclarations de celui que le sort leur avait imposé.
Nos compatriotes, ceux qui gardent encore suffisamment de distance et de jugeote vis-à-vis de la chose politique, auront donc relevé qu’il n’y a rien de nouveau sous le ciel malien.
La magie du verbe, celle qui fait dire par les mots tout ce que l’on veut faire croire, a de nouveau opéré. Face à des militants au septième ciel, emportés déjà par les rêves de pouvoir et les promesses d’un homme dont on connait la prodigalité avec les biens de l’Etat, le président reconduit a pris beaucoup d’engagements.
Deux ont particulièrement retenu notre attention.
Le premier est celui par lequel le président de la République s’engage à “ faire de mon prochain mandat le mandat de la jeunesse. Je sais ce que je vous dois. Je sais ce que ma génération vous doit. Je sais ce que ce pays vous doit. Je consacrerai le principal de notre effort à votre épanouissement, en vous dotant des moyens nécessaires à votre formation, à votre émancipation, à votre réussite. Je prends l’engagement, comme je l’ai déjà dit, de faire de ce mandat, un mandat de préparation des entrepreneurs, leaders et bâtisseurs du Mali de demain “.
La jeunesse peut donc rêver, avec un tel programme, tout devient possible. Mais de quelle jeunesse s’agit-il ? Celle qui a été dotée, à l’occasion du scrutin présidentiel, d’une manne financière importante et de véhicules de luxe pour battre campagne ? Celle qui est déjà-confortablement-installée dans les délices du Cercle des Intimes ? Celle dont les seules perspectives consistent à s’enrichir davantage, celle là même qui fraye déjà avec les marchés mirobolants octroyés, c’est-à-dire au mépris de toutes les règles régissant les marchés publics ? Doit-on s’attendre à voir émerger, à l’occasion de la formation du prochain gouvernement, une classe de jeunes, dont le principal mérite serait d’être des proches de la parentèle présidentielle ?
Cette jeunesse là n’a, à l’évidence, rien de commun avec celle, largement majoritaire, dont la situation appelle, effectivement, des mesures solides et réalistes, que l’Etat pourrait financer, à condition de se départir de son penchant prononcé à la gabegie.
Mais, gageons que IBK, une fois de plus, donnera raison à l’adage qui dit ” chassez le naturel, il revient au galop “. Népotiste impénitent, il ne nous surprendra pas en faisant des ponts d’or aux proches et très proches, en y mettant, peut-être, un peu la manière.
Le deuxième engagement, dont il veut partager les responsabilités avec les Maliens, a tous les relents d’un marché de dupes. Décliné sous la forme de cette exhortation, “unis pour une République vertueuse, juste et inclusive “, la symbolique de cet engagement ne tient qu’à IBK, essentiellement, et à la qualité des hommes qu’il chargera d’animer les différentes institutions du pays.
Sauront-ils être à la hauteur de l’épreuve de la vertu ? Le ”Nouveau” président de la République saura-t-il faire appliquer les règles d’une gouvernance sujette à une traçabilité, c’est-à-dire transparente et vérifiable ?
Au Canada, notamment, chaque kilomètre d’une route en construction est évalué et les coûts affichés. Une telle approche dissipe, dans une large mesure, les soupçons de malversations, d’autant qu’elle offre des pistes d’analyse à d’autres experts et même à certains amateurs, observateurs et critiques.
Eriger une ” République vertueuse, juste et inclusive “, le véritable défi pour IBK, sommes-nous tentés de compléter. Nous lui disons CHICHE !
Dans la version Bamanan de sa déclaration, le président de la République, retrouvant du poil de la bête, s’est lâché. Dans un accent qui n’a rien de démocratique, il menacé de châtier tous ceux qui mettraient en péril la sécurité et l’équilibre du Mali.
Une méthode dont IBK s’est rigoureusement gardé d’user tout le long de son premier mandat. Pour préserver toutes ses chances de réélection.
Contesté et chahuté et, avec lui, la République qu’il incarnait, Ibrahim Boubacar Kéïta, au nom de ses seuls intérêts, a donc accepté que l’équilibre social du Mali soit fragilisé. Et il serait prêt à sortir et griffes pour mâter toute contestation, lors d’un second mandat, obtenu au prix de toutes sortes de compromissions ? En somme, une façon de dire ”après moi, le déluge’‘.
IBK devrait se garder d’oublier qu’il ne fait pas bon titiller un peuple qui n’a jamais cessé de dénoncer vos méthodes, de décrier votre gouvernance.
Avant lui, Moussa Traoré en a fait l’amère expérience, lorsqu’il a mis en scène sa version du ”le veau et le lion”.
Mais le Général, qui n’a jamais été dans une logique démocratique, a juste laissé parler sa nature militaire, au service d’un système répressif qui ne pouvait souffrir la contestation.
Grand profiteur de cette lutte pour la démocratie, qui a coûté la vie à de nombreux jeunes Maliens, IBK aurait aujourd’hui le toupet de se retourner contre ce peuple qui lui a offert l’échelle de son ascension !
La tentation autoritariste n’a jamais porté bonheur à ceux qui y ont succombé. IBK devrait surtout se garder des hommes de l’ombre, qui pourraient lui suggérer la méthode forte en guise de mandat de rattrapage. Ils sont généralement porteurs d’un plan de rechange pour eux-mêmes.
La ”Malédiction Moussa Traoré”, c’est comme les retours violents de boomerang. Mais, parfois, après une longue période de trou noir, vous en émergez avec des envies de sainteté.
Le peuple, lui, pendant ce temps, aura continué ses conquêtes démocratiques, comme une force irrésistible…
Une contribution de Mamadou KOUYATE
Journaliste
koumate3@gmail.com
Grand griot,tu veux bien que le président récompense celui qui tente de brûler le pays?Soyons sérieux.
Merci grand frère Kouyaté pour la qualité de votre analyse.Qualité rare dans le monde journalistique.
C est pertinent et surtout tres professionnel !!!!!!
Koro kouyate vous êtes le seul que je lis……
Merci
On a vu IBK en 1994 permettre la deuxième année blanche de l’ histoire du MALI après celle de MOUSSA TRAORÉ en 1980.
Le renouvelera t’elle encore cette année ?
Il n’a pas sauvé la présidence de ALPHA OUMAR KONARE,il l’a terni par la prolifération des fonctionnaires milliardaires.
Celui qui a réellement sauvé le pouvoir d’AOK est celui là qui a su relever l’économie.
Il s’agit de SOUMAILA CISSE .
Le combat IBK -SOUMAILA a commencé au sein du gouvernement
Le vertueux SOUMAILA CISSE a tout fait pour empêcher le vagabond IBK de propager son influence sur les finances publiques .
La parenthèse AMADOU TOUMANI TOURÉ a permis à IBK de mettre la matin sur L’ÉTAT
On voit le résultat.C’est sans commentaire.
Il nous faut une gestion vertueuse de L’ÉTAT pour sauver ce pays.
IBK est entrain incontestablement de rabaisser ce pays.
Seuls les opportunistes,les LAQUAIS ne comprennent pas que le pays est entrain de partir à veau l’eau.
Pour pouvoir appliquer la rigueur instruite par AOK,il fallait cultiver une dose de crédibilité dans la conduite des affaires .
Cette crédibilité a été assurée par le ministre des finances SOUMAILA CISSE pour permettre aux institutions internationales financières de continuer à soutenir l’économie du MALI.
Les opportunistes ne peuvent pas comprendre cela.Ils sont occupés à profiter des deniers publics à côté du premier ministre ,PUISSANT président du parti au pouvoir.
Si AOK a pu aussi organiser la CAN 2002 c’est toujours grâce à SOUMAILA CISSE .
Si AOK a pu passer le témoin avec une économie enviable par les voisins c’est grâce toujours à SOUMAILA CISSE .
IBK a profité de son passage à la primature pour permettre à ses amis vagabonds de s’enrichir impunément .
Ils sont avec lui aujourd’hui pour continuer à piller les caisses de L’ÉTAT .
Ce combat vertueux, SOUMAILA CISSE finira par le GAGNER car le peuple a compris le sens de son engagement politique,malgré les campagnes de dénigrement des thuriféraires d’Ibk.
OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
Ah bon!
Justement, c’est depuis cette année 1994 que les Maliens se sont trompés sur l’homme à l’exception de son mentor AOK qui avait à l’époque prévenu les Maliens su l’impéritie de M IBK à conduire un pays…Mais hélàs, lorsque M AOK s’est tu, les Maliens ont commis l’irréparable en lui donnant malheureusement raison…
Les signes de l’impéritie d’un dirigeant sont:
1- Un dirigeant qui ferme les écoles est tout sauf un homme de poigne, mais un incapable à trouver une solution…!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2- Un dirigeant qui musèle les syndicats et les journalistes est tout sauf un homme de poigne, mais une carence à établir un terrain de dialogue avec les acteurs socio-économiques…!!!!!!!!!!!
3- Un dirigeant qui pousse les opposants hors du pays est lui même un apatride qui exclu des fils du pays et ne peut incarner qu’un dictateur en puissance…!!!!!!!!!!!!
4- Un candidat arrivé 3è aux élections présidentielles, mais qui saute le 2è candidat pour réclamer victoire devant la cour constitutionnelle n’est qu’un assoifé de pouvoir…!!!!!
Voilà l’image de votre M IBK sur qui les Maliens se sont trompés lourdement…!!!!
MONSIEUR LE JOURNALISTE C EST LA PREMIÈRE QUE JE VOUS ET JE SUIS RAVI DE VOTRE ANALYSTE JUSTE ET CLAIRE VOUS ÊTES AUJOUD’ HUI TRES DANS LE METIER DES JOURNALISTES MALIENS QUI SONT TOTALEMENT VOUES LA RECHERCHE DU GAIN FACILE QUE VOUS PAYE A VOTRE SECOURS AU BAS PEUPLE LAISSE POUR CONTRE
Mon cher journaleux j’espère que vous l’avez vu a l’œuvre en 1994 qui a mis fin a toutes sorte de contestation et qui a permis alpha de réussir son deuxième mandat
– Mettre fin à toutes sortes de contestations en 1994 avec la répression policière est le signe vivant de la dictature et de l’incapacité d’un dirigeant. Cela signifie qu’il n’a jamais d’arguments et ne peut n’en générer, ne peut ni proposer, ni négocier, mais remplace ces vertus par la violence……..!!!!!!!!!
– Violent IBK fut, l’est et le sera_________________LA PREUVE dans son récent discours et dans un context de Tabaski….!!!
WAIT AND SEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
QU’ALLAH SAUVE LE MALI amina le Président est élu par la grâce d’Allah laisse nous respirer
La grace de quel Allah, s’il te plait arrete de raconter des conneries toi kou. C’est aux Maliens de sauver le Mali. Allah ne va rien faire car “aides-toi et le ciel t’aidera” est la verite d’Allah!
Allah foutra le mali en l air! Affaire a suivre
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