Une Machination Diabolique de Démolition Démocratique est, semble-t-il, en marche au Mali. Par touches successives, un complot, émanant essentiellement de l’ADEMA/PASJ et des partis dissidents, vise à saper les bases de la construction démocratique, qui essaie de s’enraciner dans notre pays depuis 1991, afin d’opérer une main mise sur le pouvoir.
Amorcée sous le mandat d’ATT (qui se révéla finalement plus retors que les Machiavels d’opérette), la conspiration anti démocratique entra dans sa phase opérationnelle avec le duo Ibrahim Boubacar Keïta/ Soumeylou Boubèye Maïga.
Le président de la République et son Premier ministre, très tôt présents dans les rouages de la nouvelle République, dont ils maitrisent les différents systèmes de manipulation et les mécanismes d’accaparement, ont rapidement basculé dans l’intimidation politique pour assurer les bases d’un pouvoir flageolant.
IBK, éreinté par la plus tenace contestation de l’histoire politique de notre pays, pâle incarnation du Lion des années Alpha Oumar Konaré, désormais affublé de crocs de guimauve et de griffes de caoutchouc, avait vu en SBM, dont il connaissait, à l’évidence, les arrière-pensées et les ambitions politiques, un excellent exécuteur de basses œuvres, capable d’écraser, sans état d’âme, toutes les velléités de remise en question de l’Opposition.
Capitalisant une réputation d’animal politique, au sang froid, ne reculant devant rien pour atteindre ses objectifs, qui lui valut, effectivement, le ralliement aussi prompt qu’intéressé de formations aux ambitions floues mais à l’appétit vorace, SBM (cruelle ironie de l’histoire) se mit dans une posture de père fouettard et prit l’incroyable responsabilité de mâter les manifestations de la Société civile.
Se voyant alors en haut de l’affiche, le Premier ministre perdit (pour une rare fois) sa légendaire propension au camouflage et exprima de vive voix son intention de reconstituer la famille ADEMA en vue des futures batailles électorales. La majorité présidentielle, surtout sa frange animée des visées alimentaires, exulta, tandis que l’opposition, elle, sentait déjà le souffle de la débandade.
Le premier acte de dévoyage de notre système démocratique était ainsi posé. L’ASMA/CFP, cheval de bataille du PM, dont le poids financier s’était rapidement et ostensiblement accru, avait lancé son offensive de prédation en ‘’débauchant’’ quinze députés du RPM, parti présidentiel, méprisé et abandonné par son mentor, dont le leader, Dr. Bocary Tréta ne put que constater « lorsque l’herbe se fait rare, le troupeau va voir ailleurs ». Une manière toute philosophique de dénoncer la vénalité d’anciens compagnons et d’assumer ses revers de fortune.
Il fallut toute la ténacité contestataire de la Société civile, alors subjuguée par l’Imam Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro pour faire avorter le ‘’démocraticide’’ projet de SBM, qui se vit jouer, au sens propre, le rôle de fusible pour protéger un IBM en perdition.
La panique avait changé de camp et, le président de la République, ayant pris la pleine mesure des capacités déstabilisatrices de ses opposants et, surtout, de sa propre fragilité politique, eut le réflexe salvateur (pour lui) de conférer les allures d’un projet national consensuel à la place de celui qu’il avait voulu faire porter par ses zélateurs, sous le vocable de Dialogue politique national.
Le Dialogue National Inclusif, chapeauté par un Triumvirat, composé par ses seuls soins, et tout à sa dévotion, ersatz de forum aux dimensions véritablement nationales, eut ainsi le mérite de créer chez les Maliens l’illusion d’un sursaut national autour des préoccupations communes.
IBK, en surfant sur le sentiment national, à travers la crise sécuritaire et ses retombées socio économiques désastreuses, est, semble-t-il, arrivé à esquisser les contours d’un rassemblement national. Qui tendrait à faire adhérer la classe politique et la Société civile à une trêve des braves, dont l’aboutissement serait une sorte de retrouvailles autour de l’essentiel, le sauvetage de la Nation, thème on ne peut plus rassembleur, désarmant toute controverse. Et correspondant au dessein du Chef de l’Etat.
En dépit de ses réfutations formelles, l’Opposition, dont les rangs se sont clairsemés, depuis la dernière présidentielle, et se rétrécissent comme une peau de chagrin, voit le piège se refermer sur elle, celui du consensus national.
Comment se mouvoir dans ce nouveau contexte socio politique ? C’est toute la question existentielle à laquelle sont désormais confrontés les opposants.
Est-ce suffisant pour justifier cette course forcenée aux alliances politiques ‘’avataresques’’ en vue des élections législatives ?
L’Union pour la République et la Démocratie (URD), qui incarne l’opposition, en en ayant le leadership, a-t-elle besoin de ces mariages infamants pour exister ? La formation de Soumaïla Cissé mesure-t-elle l’étendue de ses responsabilités dans la déconfiture de l’opposition qui se dessine ainsi. Et, surtout, dans la désincarnation et le dévoiement de notre système démocratique ?
En retrouvant les voies du copinage politique avec son traditionnel adversaire, sur, quasiment, toute l’étendue du territoire (Kayes, Koulikoro, Kolondièba, Sikasso, Ténenkou et Djenné, entre autres), l’URD, dans un aveu d’impuissance, est-elle en train de rechercher le salut dans un rassemblement dont l’objectif ne peut qu’être l’accaparement du pouvoir.
Soumaïla Cissé se rendrait ainsi complice du piétinement des idéaux démocratiques auquel participe cette soudaine découverte des vertus des alliances tous azimuts faite par des hommes qui ont bâti l’essentiel de leurs discours politiques sur le sacrifice des jeunes ayant donné leur vie pour que soit la démocratie malienne.
Depuis trente ans, ils sucent le sang des victimes de la révolution de Mars’91 sous la forme de généreuses prébendes.
De fortes voix s’élèvent, heureusement, pour dénoncer ces parjures politiques. Ce sont celles Me de Mohamed Ali Bathily (qui se guérit fort opportunément de sa longue extinction de voix), de Me Cheick Oumar Konaré et de Dr. Aboubacar Siddick Fomba qui, le premier, avait tiré la sonnette d’alarme.
Leurs vois seront-elles hautes pour détourner le peuple de ces mascarades électives ?
Mamadou Kouyaté
koumate3@gmail.com
Si on ñe veut pas se retrouver dans les mêmes situations trente ans après, il urge d’analyser la gestion de l’ère démocratique de façon impartiale en évitant de ne voir la bonne démocrate que par le prisme de sés connaissances tronquées.
LA DÉMOCRATIE EST COMME UN BÉBÉ QU’IL FAUT GARDER AVEC SOIN, L’AIDER À GRANDIR, EN LE SOIGNANT S’IL EST MALADE.
Après dix ans d’exercice, ALPHA OUMAR KONARE a proposé un projet de LOI FONDAMENTALE pour corriger les imperfections constatées.
La classe politique, préoccupée à le chasser du pouvoir, a refusé de s’y pencher.
L’arrivée d’un indépendant au sommet de l’État était le moment propice de corriger les imperfections de notre démocratie.
ATT A CRÛ QUE S’ENGAGER À DES INVESTISSEMENTS SUR LES INFRACTURES EST PLUS SIGNIFICATIF QUE D’AMÉLIORER LES TEXTES DÉPASSÉS DE LA RÉPUBLIQUE.
C’est là on constate qu’il a exercé sans vision.
Il a préféré laisser les hommes politiques profiter des derniers publics que d’entamer des réformes leurs permettant de s’engager véritablement à servir le peuple.
LES HOMMES POLITIQUES AGISSENT DANS LE CADRE DES TEXTES DE LA RÉPUBLIQUE.
S’ils y trouvent des failles, ils en abusent.
Ce n’est pas propre aux hommes politiques du Mali.
S’en prendre à un parti politique, citer les noms des hommes politiques qui ont profité des failles du système ne mèneront à aucun résultat bénéfique pour le pays.
La lutte démocratique est dans la révision de la LOI FONDAMENTALE qui encadre la pratique de la démocratie.
Qu’on se fie aux pays dans lesquels les hommes politiques sont traduits en justice sans pouvoir influencer les juges.
NOTRE CONSTITUTION NE PRÔNE PAS L’INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE.
La séparation des pouvoirs n’est pas réalisée.
Elle permet à chaque institution de l’État d’agir indépendamment des autres.
Si notre LOI FONDAMENTALE est révisée pour réaliser la séparation des POUVOIRS, on aura permis de tamiser la scène politique malienne.
Ceux qui sont dans la politique pour la CONFRONTATION DES IDÉES vont y rester.
Ceux qui sont là pour leurs intérêts individuels vont se dégoûter de la politique tant ils trouveront la scène politique nocive pour leurs intérêts.
La LOI FONDAMENTALE souhaitable va mettre la politique au cœur des préoccupations de la population.
L’indépendance de la justice va empêcher un ministre de se servir de sa position pour donner les marchés à des proches.
Le ministre sera obligé de se concentrer à son travail inspiré par les promesses faites à la population.
Améliorer la démocratie malienne afin qu’elle soit conforme à l’esprit de MARS 1991 c’est à dire le KOKADJE passe par améliorer les textes.
Ce ne sont pas les acteurs du mouvement démocratique qui ont profité du désordre en cours,mais des hommes d’affaire qui ont compris qu’on peut se servir des hommes politiques dotés de trop de pouvoir pour s’enrichir impunément.
Ils ont mis en place une LOI FONDAMENTALE qui les a pénalisé en premier car une grande majorité a espèré que le KOKADJE se réalise.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
“”Monsieur Trump et vous, Monsieur Johnson, merci de nous avoir avant tout isolés au lieu de nous aider. Nous vous rappelons, Monsieur Trump, que sans un Italien (allusion à Americo Vespucci) vous seriez sur une terre affamée (allusion à l’épouvante famine en Irlande dans la 2e moitié du XIXe siècle) et non en Amérique à jouer le richard.”
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