Notre Mali, comme il va.. Armée malienne, 60 ans et des préventions toujours fortes

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 Pour les adolescents des primes années de l’indépendance du Mali que nous sommes, l’Armée avait une connotation sacrée, le symbole de la force et de la souveraineté du pays. Cette vision et ce sentiment étaient d’autant plus ancrés en nous que notre pays, sous la houlette de Modibo Keïta, venait de signifier aux éléments de l’armée française d’alors la fin de leur mission sur notre territoire.

Nous fûmes longtemps marqués par la symbolique forte de ce geste, nous, les gamins de cette époque, qui assimilions la France à une puissance redoutable, invincible (ignorant alors ou ayant une compréhension très floue des péripéties de la Deuxième Guerre Mondiale).

Modibo Keïta, qui a pris cette décision, lourde de conséquences, était certainement très conscient des risques qu’il faisait prendre à son pays, nouvellement indépendant, très peu assuré sur ses bases (pour ne pas dire à la quête de repères).

Modibo Keïta misait alors sur des Officiers et des Sous-officiers, dont le patriotisme était aussi élevé que le sien et qui avaient fait la preuve de leur engagement militaire sur des champs de bataille plus exigeants, pour donner corps et foi à la nouvelle Armée Malienne. Celle qui allait conférer à notre défense la réputation d’épouvantail dans la sous-région et au-delà.

Une anecdote me revient pour illustrer le prestige dont jouissaient les Officiers de cette époque de grande exaltation, dans nos cœurs et nos esprits de jeunes pionniers. Alors domiciliés à Dar Salam, nous ne manquions que rarement au rituel de faire le guet du portail du ministère de la Défense et de la Route de Koulouba, aux abords du Lycée Askia Mohamed, dans l’espoir de voir passer le Général Abdoulaye Soumaré. Dont la seule évocation du grade nous tenait en émoi, faisant quasiment révulser nos petits yeux et frissonner nos frêles corps de jeunes garçons, déjà conscients de la valeur de l’engagement militaire pour le pays et du prix à payer pour s’élever dans la hiérarchie.

Le président Bah Ndaw, qui appartient à cette génération d’adolescents, admiratifs de cette race de militaires, n’a pas eu besoin de se forcer pour trouver les pionniers de l’Armée malienne mais surtout les hommes de qualité sur lesquels Modibo Keïta avait jeté son dévolu pour bâtir notre outil de défense, garant de notre  souveraineté : Général Abdoulaye Soumaré, Colonels Sékou Traoré, Pinana et Kélétigui Drabo, Balla Koné et bien d’autres, peu visibles mais tout aussi méritants.

Erigée à l’image de ses chefs militaires, la nouvelle Armée du Mali a rapidement gagné des galons, au point d’inspirer une méfiance teintée de respect dans la sous région ouest africaine et sur le continent.

L’image de marque s’est ensuite muée en peau de chagrin, érodée au fil des années par les trois coups d’Etat, ayant servi d’alibi aux putchistes pour s’incruster au pouvoir et, surtout, s’enrichir.

Assez timide sous le régime Moussa Traoré, dont les tenants étaient, selon les mots mêmes de leur chef suprême, « des jouisseurs », le goût pour l’argent facile et l’enrichissement illicite s’est rapidement emparé des militaires maliens.

Amadou Toumani Touré (paix à son âme), qui avait « des scrupules à humilier les chefs de famille convaincus de détournement de deniers publics » ne pouvait logiquement s’opposer à la montée en puissance de la vague d’affairisme et d’enrichissement manifestée au sein de l’armée.

Les Maliens, perplexes et hésitant entre indignation et peur, assistèrent à l’émergence d’entrepreneurs et d’affairistes militaires.

Ils attendirent en vain le rappel à l’ordre qui aurait dû sanctionner ces pratiques. Conséquence : l’armée de sacerdoce a vite tourné en armée d’affaires.

L’intermède ahurissant consécutif à la prise de pouvoir par les militaires opportunistes de mars 2012 a ensuite fait franchir au pays de grandes enjambées sur le terrain fangeux de la course à l’argent de la soldatesque d’alors : le rançonnement quasi quotidien de Directeurs des administrations financières, l’appel de fonds tout aussi journalier ponctué dans les réserves du Trésor public et d’autres pratiques innommables.

L’installation d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de l’Etat, la gouvernance pillarde et destructrice de son régime, adossée à un népotisme accapareur et sans vergogne et l’impunité complaisante qui a fait le beurre des complices de la famille régnante, ont été une véritable invite à la haute hiérarchie militaire.

Les fonds alloués à l’amélioration des conditions de vie des soldats, à leur équipement conséquent et à la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire, en rapport avec le difficile contexte sécuritaire du pays, ont davantage servi à enrichir les différents administrateurs de ce qui a été converti en pactole qu’à conférer à l’armée la crédibilité nécessaire pour livrer et prendre le dessus sur les  terroristes.

Le président de la Transition, par un discours, rarement incisif et courageux comme celui de la commémoration du 60è Anniversaire de l’Armée, n’a pas usé de faux fuyants.

Pour lui, Officier supérieur  à la retraite, de surcroit  président  de la Transition, coopté par les putchistes du 18 août dernier, « jamais, autant qu’aujourd’hui l’armée n’a été aussi interpellée et n’a été autant appelée à s’investir de toutes ses forces pour consolider notre nation ébranlée ».

L’engagement ensuite pris par lui à lutter contre la corruption, rappelé à l’occasion de la célébration des 60 ans de l’armée malienne, retrouve tout son sens, quand il dit que « l’argent dépensé pour l’armée, pour la défense et la sécurité des populations sera justifié au centime près. Les Lois d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) seront toutes auditées, leurs leçons tirées et les responsabilités situées. »

Bah Ndaw va plus loin, en reconnaissant l’incivisme et l’implication des militaires dans la violation des droits humains. « Je souhaite de nouveau inviter nos forces armées au strict respect des lois de la République et des droits de l’homme. Les exactions contre les civils, je l’avais dit le 25 septembre et je reviens là-dessus, ne sauraient nullement être encouragées ou tolérées »  a-t-il rappelé avec force.

Avec cet aveu, son souhait de voir se réaliser l’union sacrée par les populations et l’Armée pour faire face aux difficiles et complexes défis posés à notre pays et bouter hors de notre territoire les hordes terroristes et autres réseaux criminels peut-il se réaliser ?

C’est le vœu des Maliens. Il reste que l’irruption opérée par la junte dans la vie publique, après avoir facilement déposé un IBK éreinté par des mois de contestation de son pouvoir, ponctuée par l’accaparement des leviers essentiels de l’Etat, n’a pas contribué (loin s’en faut) à dissiper la méfiance, voire un certain rejet des populations à l’égard d’une junte à la poursuite d’ambitions personnelles quitte à employer la manière forte pour y parvenir.

Or les Maliens, aujourd’hui, très sensibles aux intérêts généraux et aux idéaux démocratiques, s’opposeront, à l’évidence, à l’émergence d’une nomenklatura militaire, accaparatrice et irrespectueuse des règles de la République.

Pour tout dire, le processus de refondation de l’Etat, auquel se prépare le gouvernement de transition, devrait commencer par l’Armée malienne, dont les incursions successives dans les affaires nationales n’ont jamais impulsé les progrès attendus.

La dernière a même des allures de traquenard pour le pays…

Mamadou Kouyaté          

[email protected]

Source : L’Independant

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Analyse lucide et pertinente sur l’armée et les enjeux liés à la problématique de l’outil sécuritaire du Mali après l’effondrement de l’état…..
    Un papier à monter aux jeunes journalistes qui veulent faire carrière….

    Dommage que l’essor journal gouvernemental n’ait pas pu tirer profit de l’expérience de ces grands professionnels pour assurer la relève…

  2. A mon avis, l’analyse de Kouyaté met bien en exergue le glissement de l’armée dans l’affairisme après la chute de Modibo Kéita .La chronologie retenue est bien a propos.

    En effet, les “jouisseurs” dont il parle ne sont autre que les propres compagnons de Moussa Traoré. Ils étaient des hauts gradés militaires et membres du CMLN .Tous ceux qui ont appris l’histoire contemporaine du Mali reconnaitrons la bande des “quatre” qui furent arrêtés en 1978 par Moussa Traoré. Leur penchant pour la vie mondaine et le détournement des deniers publics était connu de tous .IL y eu un procès pour crimes économiques .Ils furent tous les quatre condamnés et déportés à Kidal ou Taoudenni .Ainsi débarrassé de ces crapules , Moussa Traoré pouvait alors mieux installer un pouvoir autocratique jusqu’à son renversement en 1991.

    Si l’énigmatique et le chanceux Alpha Oumar a pu s’en tirer à bon compte, par contre , ATT et IBK ont été d’un laxisme déconcertant ayant précipité l’armée dans l’abime. Quid de la vigilance citoyenne . Elle était inexistante puisque la société civile a toujours été inféodée au pouvoir .

    En somme , dans ce méli-mélo, les responsabilités ne peuvent être diluées .Elles sont partagées .Mais, Il y a tout de même un brin de consolation constitué par la présente transition. Nous devons la saisir pour remettre de l’ordre dans notre maison commune: le Mali.

    • Ahoui,

      Mon frère, il est (hélas !) rare, voire rarissime, de lire sur ce même forum un commentaire d’une telle QUALITÉ !!!

      Pour autant, j’ai quand-même du mal à comprendre en quoi l’actuelle “transition”, assurée par de vulgaires bidasses opportunistes et pprentis-putschistes-voleurs-de-pouvoir, pourrait représenter une quelconque “chance à laquelle se raccrocher”😯😯😯😯😯😯

      • Salut Nfp
        Sache que je souscrit à la méfiance que tu as vis a vis de nos soldats putschistes .

        Les révolutions sont généralement faites par le peuple de la capitale. Celui de Paris a fait la sienne en 1789 et a ensuite décapité son roi. A Bamako le M5 a pu renverser IBK même si la soldatesque lui a, par la suite, confisqué le pouvoir. Mais comme je l’ai toujours rappelé, le peuple est souverain. Observe que c’est la lutte héroïque du M5 qui leur a permis de faire irruption sur la scène politique. Et puis, ils se sont illustrés à travers de multiples dédits pour s’incruster enfin au pouvoir.

        La chance c’est que la transition représente la période de toutes les possibilités. A la différence d’un pouvoir élu sur la base d’un programme, une transition politique est en principe ouverte à toutes les idées, en dépit du comportement velléitaire des princes du jour.
        Au besoin, il faut leur imposer notre volonté.

        Naturellement, il faudrait structurer tout cela en fédérant toutes les intelligences sous un leadership éclairé. Or, il se trouve que certains leaders nous ont laissé tomber au milieu du gué. Voila la question.
        Mais le déclic pourrait venir de quelque part.

  3. Nfp
    Il y a des pays qui se portent mieux sans UNE ARMÉE FORTE.
    L’Idée selon laquelle on ne peut se développer sans une UNE ARMÉE FORTE est farfélue.
    UN PAYS SE DEVELOPPE PAR UNE VISION BASÉE SUR DES ALLIANCES AVEC D’AUTRES NATIONS.
    Dans les ANNÉES 1940,l’ARMÉE LA PLUS PUISSANTE(celle d’ALLEMAGNE D’HITLER) a été détruite du fait de la vision exclusive inspirée du NAZISME et l’ARMÉE conquise et soumise(celle de la france) s’est retrouvée parmi les membres permanents du conseil de securité par la vision d’alliance de DE GAULLE aux nations dites progressistes.
    Le MALI est dans cette position du fait de la position d’ATT par rapport á kadaffi,pas que de la FAIBLESSE de son armée.
    Tout le monde sait que les touareg ont été guidés á abandonner kadaffi avec la promesse de satisfaire leurs éxigences de la création d’un ETAT TOUAREG.
    LE MORCELLEMENT DES ETATS AVANT D’ACCORDER LES INDÉPENDANCES SERT Á LES SOUMETTRE.
    Le SOFT POWER FRANÇAIS influence les cadres à trahir leurs ETATS conscients de la recompense qui va suivre.
    Des OFFICIERS SUPERIEURS MALIENS ont travaillé á faciliter la tâche pour le maitre.
    Á QUOI SERT D’AVOIR UNE ARMÉE FORTE QUAND SES ÉLÉMENTS SONT PRÊTS Á SE SOUMETTRE AUX EXIGENCES DU MAITRE?
    Il en a été ainsi pendant l’invension d’IRAK dont L’ARMÉE n’était pas faible.
    En syrie, les opposants sont arrivés aux portes de DAMAS malgré la puissance militaire de ce pays.
    L’alliance du président ASSAD aux chiites guidés par l’iran avec l’appui de la russie a sauvé le regime.
    La libye de kaddafi était SUR-ARMÉE.
    On l’a détruit comme l’armée d’hitler,mais en un temps record(moins d’une année).
    SEUL LE MOUVEMENT DES PEUPLES AFRICAINS PEUVENT VENIR Á BOUT DES MANIPULATIONS DES GRANDES PUISSANCES.
    C’est pourquoi la France prend des précautions á faire semblant de faire respecter la souverainété des ETATS.
    Elle repète inlassablement que c’est le MALI qui a fait la demande de son intervention alors que ses services secrets ont obligé les autorités à accepter;que si les autorités maliennes font la demande du départ de son armée, elle s’en ira alors qu’elles obeissent aux injonctions de la France.
    La reforme de L’ARMÉE MALIENNE est liée au depart de L’ARMÉE FRANÇAISE.
    Elle ne peut jamais se faire tant qu’une révolte n’est pas menée contre la france.
    ON DOIT REVELER CETTE HYPOCRISE DE LA FRANCE,SI ON VEUT AVOIR LA SECURITÉ.
    ON ce sont ceux qui animent l’Etat du MALI, pas l’homme de la rue.
    Si les tenants du pouvoir se revoltent, toute L’AFRIQUE va se manifester.
    LA DECOUVERTE DU GENOCIDE RWANDAIS A OBLIGÉ LA FRANCE À ABANDONNER CE PAYS FACE AUX PROTESTATIONS.
    Là aussi l’ONU était présente.
    Elle l’utilise pour legaliser ses opérations.
    C’est sous mandat de l’ONU qu’elle s’est débarrassée de Gbagbo pour installer ALASSANE.
    La FRANCE DEGAGÉE,la souverainété populaire sera respectée permettant á un homme politique de conduire souverainement l’Etat du MALI.
    Sa legitimité lui facilitera une reforme profonde de L’ARMÉE MALIENNE pour affronter les jihadistes venus dans les sacs de la France.
    En citant MODIBO KEITA, on affirme que la faute du retard du MALI n’incombent pas aux maliens.
    MODIBO KEITA était le choix des maliens, ses tombeurs les élements de la France.
    En MOUSSA TRAORÉ, c’est la France qui agissait.
    Elle place des HOMMES qui ne pensent qu’á leurs INTERÊTS PERSONNELS pour pouvoir faciliter le NÉOCOLONIASME.
    La revolution de 1991 a donné une forme de legitimité au pouvoir puisque TIOULE MAMADOU KONATÉ était plus apprecié qu’ALPHA OUMAR KONARE.
    Elle s’est manifestée jusqu’au 22 MARS 2012.
    La france n’agit réellement que si ces INTERÊTS sont en jeu.
    En 2012,c’était le cas pour empêcher d’autres puissances de CONTROLER le SAHEL.
    Ça passait par l’élimination de kadaffi.
    Mais elle risque de perdre tout.
    Elle a perdu la libye.
    Elle compte sur la nouvelle ADMINISTRATION BIDEN pour former une alliance contre l’influence de la russie et turquie.
    Vingt trois ans de la dictature militaire voulue par le NÉOCOLONIALISME laissent des traces notamment cette corruption congénitale, cette mentalité de la PRIMAUTE de L’INTERÊT INDIVIDUEL.
    ALPHA OUMAR KONARE l’a géré intelligemment pour ne pas provoquer soit une revolution populaire, soit un COUP D’ETAT.
    Il a perdu un ministre en s’attaquant à cette MAFIA faconnée par la dictature.
    ATT a refusé de la combattre.
    IBK l’a entretenu.
    La France en profite.
    Le peuple doit se revolter contre ces colonels guidés pour appliquer les intentions de la France.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  4. Sangare
    “La reforme de L’ARMÉE MALIENNE est du domaine politique.
    Une reforme est inspirée d’une vision.
    C’EST ELLE QUI DÉTERMINE LA VOLONTÉ DE LUTTER CONTRE LA CORRUPTION DANS L’ARMÉE.”

    Oui, mais comme chez nous hélas, apres Modibo Keita, TOUS nos dirigeants successifs et TOUS nos acteurs politiques ont été eux-mêmes voleurs, affairistes, et corrompus jusqu’à la moelle, on voit mal comment ces mêmes pourris auraient pu prétendre… “lutter contre la corruption de nos armées” !!!😂😂😂😂😂

    C’est pour ça que je me tue à te dire et à te répéter que c’est NOUS ET PERSONNE D’AUTRE qui sommes entierement responsables de notre lamentable retard dans TOUS LES DOMAINES SANS EXCEPTION !😢😢😢

    Et l’armée ne fait pas exception à la règle :
    Tu me fais mourir de rire chaque fois que tu affirmes que “c’est la France neocolonialiste” qui s’est employée à “affaiblir” nos armées jusqu’à en faire hélas la RISÉE MONDIALE qu’elle est aujourd’hui !!!

    Que ca te plaise ou non, C’est NOUS ET NOUS SEULS (nos propres régimes corrompus successifs ) qui ont laissé nos “armées” devenir une pitoyable pléthore de Généraux ventrus de salon qui s’engraissent et détournent à longueur d’année…

    C’est NOUS ET NOUS SEULS qui avons pratiqué pendant des décennies le recrutement militaire “par arrangements” avec des milliers de fils à papa…

    Pas plus tard encore que sous Ibk, c’est NOUS ET NOUS SEULS qui nous sommes offerts un Boeing présidentiel, alors que nous étions pourtant en guerre et que les Famas n’avaient pas UN SEUL HÉLICO …

    C’est encore NOUS ET NOUS SEULS qui avons monté le faux-marché de défense kagnassy, ou Ibk et fiston ont “armé” nos soldats au front…..avec des chaussettes et des imperméables surfacturés à plus de 1000 fois leurs prix…

    Quoi que tu en dises sangare, et quoi que tu fasses semblant de croire, que ce soit pour nos armées ou que ce soit de façon générale, NOUS SOMMES LES SEULS ET UNIQUES responsables de notre (pardon, de NOS!) effroyables retards 60 après notre indépendance !!!😎😎😎😎😎😎

    Si 60 ans après Modibo, notre armée est hélas devenue une véritable risée 😢😢, c’est uniquement à NOS PROPRES gouvernements successifs, tous aussi BANANIERS les uns que les autres…

  5. Après les études, chaque cadre se consacre à son domaine de prédilection qui lui permet d’acquerir des expériences professionnelles.
    Le militaire, le journaliste,l’enseignant, le médecin…ne maitrisent fondamentalement que sa profession.
    ILS SONT DES TECHNOCRATES!!!!
    Quand ils décident de s’interesser aux questions de la société,s’engagent à mettre leurs intelligences,leurs énergies au service de la populaire,ils produisent des IDÉES susceptibles d’améliorer la vie de la population.
    ILS DEVIENNENT DES ACTEURS POLITIQUES.
    Ainsi, le TECHNOCRATE est sans vision,égocentrique car ne s’intéressant qu’à son confort personnel.
    C’est pourquoi dire à un cadre qu’il est TECHNOCRATE est une insulte, mais chez nous c’est une fierté.
    On parle même de GOUVERNEMENT TECHNOCRATE qui veut dire un GOUVERNEMENT SANS VISION.
    La production des IDÉES CONTRADICTOIRES définit les ACTEURS POLITIQUES.
    CES IDÉES CONTRADICTOIRES sont structurées dans les mots GAUCHE,DROITE, CENTRE.
    Ils sont l’expression de la vision imprimée par L’HOMME POLITIQUE.
    Si la SOUVERAINÉTÉ POPULAIRE est respectée, c’est le peuple qui met au sommet de l’Etat la vision qui l’intéresse.
    S’il s’agit de transition, ce sont les cadres qui animent de la scène politique qui occupent les structures étatiques car les réformes concernant la vie des partis,le cadre d’exercice politique,l’organisation des élections exigent un consensus politique.
    C’EST LA FAMILLE POLITIQUE QUI EST CONCERNÉE,pas les TECHNOCRATES naturellement penchés á gerer le quotidien sans vision.
    Si le pays est confronté á une crise,qu’elle soit économique,sociale ou sécuritaire,c’est aux HOMMES POLITIQUES de produire des IDÉES susceptibles d’y mettre fin.
    Ce n’est pas la qualité d’un HOMME POLITIQUE qui met fin á une crise,mais celle des IDÉES qu’il incarne.
    Faut il se contenter de doter notre armée des moyens conséquents?
    Ou engager des reformes avant tout investissement?
    Faire le choix de la soumission á une armée étrangère comme l’ont fait DIONCOUNDA TRAORÉ et IBRAHIM BOUBACAR KEITA?
    Refuser la seule presence d’une ARMÉE ÉTRANGERE pour garder sa souverainété afin d’avoir la possibilité de collaborer librement avec toutes les nations du monde?
    Parmi ces possibilités et d’autres, c’est au peuple malien de faire son choix.
    C’EST POURQUOI SEULE LA LUTTE POUR LA SOUVERAINÉTÉ POPULAIRE INCARNÉE PAR LE M5-RFP PERMET À NOTRE PAYS DE SE SÉCURISER.
    Sans SOUVERAINÉTÉ POPULAIRE, ce sont les INTERÊTS PERSONNELS qui guident les gouvernants.
    Depuis le COUP D’ETAT du 22 MARS 2012,la SOUVERAINÉTÉ POPULAIRE est CONFISQUÉE.
    On ne peut pas avancer sans cette SOUVERAINÉTÉ.
    Des HOMMES POLITIQUES de qualité, avec des IDÉES susceptibles d’aider notre pays, ne peuvent atteindre le haut sommet de l’Etat qu’avec l’organisation des élections transparentes et saines.
    ÇA A ÉTÉ UN CRIME INQUALIFIABLE D’EMPÊCHER SOUMAILA CISSÉ D’OCCUPER LE HAUT SOMMET DE L’ETAT.
    Le pays en souffre.
    BAH NDAW se trompe énormement, s’il pense qu’il peut reussir sa mission sans les HOMMES POLITIQUES.
    Il est ipso facto engagé á échouer.
    La reforme de L’ARMÉE MALIENNE est du domaine politique.
    Une reforme est inspirée d’une vision.
    C’EST ELLE QUI DÉTERMINE LA VOLONTÉ DE LUTTER CONTRE LA CORRUPTION DANS L’ARMÉE.
    Si BA NDAW veut SÉCURISER son pays,il doit exiger une collaboration étroite avec le M5-RFP qui porte le changement.
    L’application de l’accord d’Alger n’est pas du ressort de la transition.
    Les HOMMES POLITIQUES doivent en faire un outil politique pendant les campagnes électorales permettant au peuple de trancher sur son application.
    Faire autrement, c’est decider de se mettre au service de la France car c’est elle qui veut l’application intégrale de l’accord d’Alger contre la volonté du peuple malien.
    Appliquer l’accord d’Alger après avoir modifié la CONSTITUTION ne signifie pas que le pays sera securisé car tout ce qui se fait contre la volonté d’une majorité de la population est source de REBELLION.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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