Les moutons marchent ensemble mais ils ne sont pas du même prix. Il est de retour, le gros bélier dont les bêlements transforment nos nuits en cauchemars. Vingt jours avant la fête déjà, on me l’avait présenté comme valant 250 mille francs non-guinéens.
D’où vient la bête ? C’est compliqué. Le quadrupède a dû traverser des terrains minés et des check-points, il a fallu le laver et le relaver (les couleurs de l’Azawad étaient peintes à son cou). Le berger dit avoir aussi risqué sa vie, il a du se faufiler entre des falaises, faire du camouflage alors que le fourrage et l’eau font défaut, le troupeau a eu chaud et froid, tout ça fait renchérir les coûts.
En tout cas, je ne peux pas nourrir l’animal pendant vingt jours. Chez ma deuxième épouse on peut bricoler un enclos, mais Faty n’acceptera pas que son “nansongo” soit divisé en deux (le mouton n’arrête pas de brouter). De toute manière, il faudra que je la fasse déménager, les murs de la concession ne sont pas assez hauts et dans le “carré” il y’a des buveurs de thé et de chichi ou chechia (je n’ai pas confiance en eux). Je vais faire déménager Faty : voleur de femme et voleur de mouton, ce sont les mêmes.
Je ne sais pas s’ils sont « en – lignés » : je vais appeler par Wattshapp le Chérif de Nioro, l’imam Dicko et Madani Haidara, il faut :
1- Qu’ils prennent une Fatiha contre les spéculateurs-aux-moutons, et
2- il faut qu’ils égorgent chacun un cabri pour que mes enfants et tout le monde sachent que c’est HALAL.
Bamoussa Ag KARIM / maliweb.net
…..LE MOUTON MANGE UN JOUR POURAIT EVITER DES FAMINES LES AUTRES FUTURS JOURS …..
DES SACRIFICES ET GASPILLAGES POUR DIRE QUE NOUS SOMMES DES ASSERVIS ET DES ESCLAVES AUX ARABES=ABRAS
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