Celui qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant vingt-trois ans a tiré sa révérence le mardi 15 septembre 2020 au grand regret du peuple malien. Le Général Moussa Traoré s’en est allé à l’âge de 84 ans laissant, parents, amis et tous les maliens inconsolés. Sa mort a provoqué une telle onde de choc que même ceux qui n’ont pas vécu son règne sont émus, car ils se rappellent de ses mots d’adieu prononcés devant la caméra de l’ORTM lors de la visite de courtoisie du colonel AssimiGoita et ses collègues du CNSP. Il dit n’avoir jamais désespéré du Mali, car il y a des cadres intègres et valeureux capables de relever les défis. Comme s’il était écrit quelque part que ces mots pleins de sagesse allaient être les derniers de l’ancien Président de la République le Général Moussa Traoré, car il a rendu l’âme quelques jours seulement après cette sortie remarquable. Qui est ce lieutenant inconnu qui a eu un destin exceptionnel ?
Né le 25 Septembre 1936 dans une petite bourgade, Sébétou, située à 15 kilomètres de Kayes, Moussa Traoré est le fils d’un ancien soldat de l’armée française du nom deKaba Traoré. Il fit ses études primaires à Kayes avant de s’engager dans l’armée en tant qu’enfant d’ancien militaire en 1954. Il fut admis en 1960 à l’école d’officiers de Fréjus en France sort major de sa promotion. Il devint tour à tour lieutenant dans l’armée malienne en 1964, puis instructeur à l’école interarmes de Kati jusqu’au jour où son destin a basculé un 19 novembre 1968. Le jeune Lieutenant de 32 ans à la tête d’un groupuscule de sous-officiers, s’accapare du pouvoir en renversant le régime du premier Président de la jeune République du Mali, à savoir Modibo Keita. Le Lieutenant Moussa Traoré et ses treize autres frères d’armes fondèrent le Comité Militaire de Libération Nationale, CMLN. C’est ainsi que commença la longue et très controversée gestion du Mali par les hommes en uniformes. Laquelle gestion a été, pendant vingt-trois ans, émaillée de trahisons, de scandales et de crimes. Malgré tout, l’homme fort du CMLN continua sa percée fulgurante en devenant chef de l’Etat et du gouvernement et en gravissant les échelons pour devenir Colonel en 1971 et puis Général en 1978, soit sept ans après le grade de colonel.
Pour s’assoir confortablement dans le fauteuil de chef incontesté, le désormais Général, fera arrêter en février 1978 certains de ses compagnons d’armes en l’occurrence KissimaDoucara, TiécoroBagayoko et Karim Dembélé, appelés la bande de trois, pour tentative de coup d’Etat. Ils seront tous condamnés à mort, déportés au grand nord pour ne plus revenir, excepté Karim Dembélé. Lentement mais surement, le Général Moussa Traoré devint le seul maître à bord du bateau Mali, après s’être débarrassé de ses compagnons devenus encombrants. Il dirigea d’une main de fer et sans partage le pouvoir jusqu’au 26 Mars 1991 où un autre coup d’Etat dirigé par le Lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré le balaya, après plusieurs mois d’insurrection voire de révolution sanglante. Arrêté, jugé et condamné à mort en 1993, l’ancien Président sera libéré en 2002 par le Président Alpha Oumar Konaré en fin de mandat. Réhabilité par Amadou Toumani Touré, le Général Moussa Traoré était devenu un conseiller occulte de tous les Présidents, excepté Alpha Oumar Konaré et même des putschistes jusqu’au 15 septembre 2020 où il a été rappelé par Dieu. La Nation toute entière en deuil, pleure le Général Moussa Traoré. Dors en paix mon Général.
Youssouf Sissoko
Les problèmes de ce pays ont commencé avec lui le 19 novembre 1968 par la PRIMAUTÉ de l’intérêt INDIVIDUEL.
Espérons qu’avec son décès,cet ESPRIT va disparaître.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
Je me demande s’iil y a une justice divine. Ce Général a déclaré devant tous que les maliens n’ont pas de coeur et que lui Moussa aurait démissionné s’il passait 2 ou 3 mois sans salaire. Il m’a gâché la vie en fermant lesécoles et tuant mon camarade Abdoul K. Camara Cabral. Il n’a pas tenu parole après son putsh puis a assiné nos meilleurs oficiers: kissima, Dibi Silas Diarra, Sékou Traoré, Tiécoro, Mamadou Sissoko, Malick Diallo, Yoro Diakité…j’en passe. Que Dieu tienne compte de tout cela.
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Les temps ont change. Ce qui etait permis hier ne l’est plus Aujourd’hui.
Des coups d’etat echoues ou reusssi les familles entieres ont ete executees sans jugement, un peu partout en Afrique.Lors des coups d’etat les militaires ratissaient large, meme un lien de parente avec le president dechu pouvait entrainer la mort.
Le Mali n’a pas la culture du sang.
Combien de militaires ont ete executes en 1968? Combien en 1991? A part le coup d’etat de 2012 qui a entraine une guerre fratricide entre differents corps de l’armee. Combien de morts en 2020?
Houphouet, Senghor… ont tous tue pour renforcer leur pouvoir,et pourtant c’etaient des gentlemen aux yeux des occidentaux.
Seul notre pere d’independance Mondibo Keita n’a pas tue. C’etait un saint,un messager de Dieu sur terre.
Nous n’avons pas connu Modibo Keita, et pourtant d’apres les temoignages, personne au Mali ne pouvait souteneir le regard de Modibo pendant 5 minutes.
Les officiers du CMLN ne sont pas les enfants de choeur. Les tentatives de coups d’etat il ya en eu beaucoup, d’apres le temoignage du Capitaine Soungalo Samake, paix a son ame.
Partout en Afrique quand un groupe de militaires prend le pouvoir la trahison prend le dessus.
Entre Sankara et Blaise, entre Conde et le Ltd Colonel Diarra Traore, entre Aya Sanogo et le Colonel Youssouf Abdoulaye Traore…Tout se regle dans le sang entre amis.
Imaginez Moussa Traore entre les mains de Tiekoro ou de Kissima.GMT allait les prier de lui mettre rapidement 2 balles dans la tete pour en finir.
Le groupe des 14 du CMLN il en reste qui maintenant? Peut-etre Missa Kone.Si oui longue vie a lui
Une page de l’histoire se tourne
Mali vivra.
Dors en Paix General Moussa Traore.
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