Nous devons rendre grâce à Dieu. Nous le faisons tous les jours, à tout moment ; mais aujourd’hui plus que tous les autres jours nous lui rendons grâce. Nous Lui rendons grâce dans la mesure où nous ne sommes plus au temps de l’inquisition. Nous serions au temps de l’inquisition que nous serions considérés comme des hérétiques, condamnés à mort et sans doute mis sur le bûcher. Notre tort ? D’avoir eu la primeur du rapport de la commission ad hoc parlementaire chargée de la mise en accusation de l’ancien président ATT et de l’avoir publié en exclusivité la semaine dernière (excusez la redondance, mais c’est dû à l’émotion d’avoir échappés au bûcher). « La Nouvelle République » et tous les journaux qui ont repris l’information à sa suite ont été voués aux gémonies. Si l’on en croit notre excellent confrère ChahanaTakiyou, habitué des couloirs de l’Assemblée nationale et bien au fait des bruits de coulisse de cette vénérable institution, la colère était à son comble, le vendredi dernier. Et cela n’était du fait du chiffre 13 (vendredi 13 mars). Certains députés ont presque parlé de trahison ; pas de haute trahison, mais de trahison qui mériterait que la Justice soit saisie. Ils ont parlé de fuite, de sabotage, de complot, de taupe à trouver, de complices à rechercher et à châtier. Vous comprendrez donc pourquoi nous estimons que nous avons échappés au bûcher.
Sérieusement, nous estimons que les députés auraient dû, sans sauter de joie, profiter de la publication du rapport, pour faire de la publicité sur le travail qu’ils ont accompli dans le sens de la mission à eux confiée par leurs pairs. Et expliquer par la même occasion que ce n’était là qu’un début et que la suite du processus restait encore longue. Au lieu de crier aux vierges effarouchées, nos honorables auraient pu rebondir sur la presse pour montrer qu’ils ne sont pas aux ordres et qu’ils avaient suffisamment de personnalité pour juger par eux-mêmes certaines situations. Nous pensons qu’il n’est pas trop tard. Ils peuvent encore éclairer l’opinion nationale de façon officielle. Cela les grandirait et les réhabiliterait même. Pour notre part, nous les assurons que nous publierons tous les rapports qui nous tomberons sous la main, dès l’instant qu’ils existent. Les tentatives d’intimidations n’y feront rien. Nous sommes suffisamment pénétrés de notre mission pour nous laisser effrayer par des clameurs venues de personnes dont la plupart doivent leur présence à l’Assemblée nationale du fait de la démocratie arrivée à destination, dans une mare de sang hélas, grâce au combat du peuple et de la presse. Le peuple et la presse les observent. S’il y a des hérétiques à rechercher, ce ne sera pas du côté de la presse ; encore moins de celui du peuple qui les a élus.
Le peuple et la presse observent aussi nos parents qui prennent la République en otage à commencer par les populations de Kidal. Il s’agit bien entendu de la Coordination des Mouvements de l’Azawad qui joue au difficile pour parapher le préaccord d’Alger. Le Mali qui a signé avec lui-même depuis le 1er mars attend avec impatience que la Coordination des Mouvements de l’Azawad finisse de faire son malin. En effet, depuis qu’elle a annoncé qu’elle ne signerait rien et ne prendrait aucune décision sans rendre compte à sa base, le monde entier lui fait la cour, le monde entier est à ses pieds suppliant ses responsables de savoir raison garder et ne pas hypothéquer les chances d’une paix durable. Il aura fallu qu’une forte délégation de diplomates européens et africains fasse le déplacement de Kidal pour obtenir un tout petit signe d’espoir. Et même là, c’est après des génuflexions et des courbettes que les Mouvements acceptent de parapher à conditions que leurs réserves soient levées. Si la paix doit passer par là, allons-y. Mais nous n’osons même pas imaginer le sort qui aurait été réservé au Mali si c’est la partie gouvernementale qui faisait de l’examen de ses observations un préalable pour parapher. Nous n’insistons pas trop même si l’envie nous démange de dire qu’à tout le moins la communauté internationale aurait coupé les vivres au pays après la publication d’oukases enflammés.
Entre nous, la signature ou non des Mouvements de l’Azawad importe presque peu. Ce qui compte, c’est la mise en œuvre effective du contenu de l’accord ou du préaccord. Nous pensons sincèrement que malgré les insuffisances inhérentes à ce genre de document, il y a de bonnes choses qui méritent le détour. En obtenant ne serait-ce que 30% du contenu de l’accord de paix, le Mali ferait un formidable bond en avant, dans sa gouvernance, dans la participation des populations dans la gestion de la cité, dans la prise en main des populations de leur destin. Tout le reste n’est que manipulation et hérésie.
Talfi
Vs n’avez rien compris
Le travail parlementaire, c’est autre chose. C’est pas la presse. Le travail parlementaire a ses réalités; il a ses principes;
C’est pas vs qui allez dire au Députés comment ils doivent travailler.
Personne n’est contre le contenu du Rapport, mais juste la manière dont on a appris le contenu. La procédure n’a tout simplement pas été respecté.
Le travail de la Commission, à ce stade, est censé être confidentiel.
Il n’était pas venu le temps pour la presse de publier ca; il restait toute une procédure à respecter.
Après l’adoption du rapport par la Commission, le même rapport est débattu en séance plénière et adopté par la séance plénière.
C’est après cette approbation, qu’on pouvait assister à cette comédie qui est entrain de se passer présentement.
Mais ceux qui st à la base de cette fuite savent dans quel dessein ils l’ont fait.
Mais qud même cela nuit à l’image de l’Institution.
Pour terminer, le rapport, à ce stade n’a aucune valeur juridique; la Commission n’est pas une juridiction de jugement, elle émet seulement un avis qui, de surcroît, doit, être adopté par l’ensemble des Députés en plénière.
Et à ce stade, le rapport était sensé être confidentiel.
A qui profite cette fuite?
Affaire à suivre!
Vive ATT! Vive la République! Vive la Justice!
…la requête des bandits armés concernant le finanancement de leur azawad á 40% du budget national et pendant 20ans est un moyen pour eux de se préparer pour revenir réclamer l´indpce après 20ans. Puisq le texte reconnait désorms cet azawad coe réalité socio-culturelle, dc en tant que telle le mot réalité a son pesant d´or qui se projette ds le futur. Le projet il faudra alors le financer, d´oú ce budget à long termes dont ils réclament…
Appel à nos autorités á préparer une armée natle digne de ce nom sur les 20ans à venir! Qu´à ce moment précis de l´histoire, cette armée soit capable de protéger d´elles même nos frontières puisq´il n y aura pas de négociations ds 20ans. La négociation sera la force armée qui doit ramener de gré ou de force cette frange destabilisatrice de la population à la raison!!!!
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