Maliba

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En toute responsabilité. L’agression sauvage et barbare contre le Président de la République du Mali a été condamnée par tous, à l’intérieur de nos frontières comme à l’étranger. Elle a contribué à la mise en berne de l’Etat et de la République tout comme  les jours qui ont précédé ont été consacrés  à la mise entre parenthèses de la loi  par les multiples atteintes au droit  et à l’honneur de nombreux citoyens. Rien de ce qu’a été les péripéties du  tumulte de la vie politique  de ces deux derniers mois, rien, n’aurait pu justifier que l’on porta la main sur la première institution de notre pays. Laquelle,  quelle que soit la position que l’on observe vis-à-vis du problème, est la personne la plus proche de la constitution en cours. Ceux qui ne l’entendaient pas de cette oreille l’ont abondamment  manifesté, souvent violement. Mais était-il besoin d’atteindre les extrémités auxquelles on est arrivé, préjudiciables plus au Mali, plus à nous tous, qu’à un homme ? Rien ne les y obligeait.

Devant l’ampleur des dégâts, pour chacun d’entre nous, qu’une telle attitude a  provoqués, le FDR  a su toujours raison garder mais a estimé devoir réagir et traduire dans une marche pacifique son indignation extrême et sa colère, en réponse à une situation gravissime. Et ce n’est que légitime. Mais dans une société quand il n’y a plus de repères, la Nation est perdue. Quand les bornes sont dépassées, il n’y  a plus de limites et c’est justement dans ces cas là, quand tout semble perdu,  qu’il faut s’en donner d’autres, ne pas baisser les bras. C’est  parce qu’aucun sacrifice n’est au dessus du Mali qu’il faut se refuser à toute logique qui disperserait davantage  le pays et le distrairait par nos mésententes, refuser toute logique d’affrontements entre les enfants d’un même pays , refuser d’ouvrir un cycle de la rue contre la rue, alors que d’autres voies de règlement pacifique des différends restent  possibles.

C’est pour toutes ces raisons et d’autres  que le FDR, en toute responsabilité,  a décidé de surseoir à sa marche républicaine pour la légalité et la démocratie. Il le fait parce que respectueux des ainés, des leaders religieux, incarnant  encore les valeurs sociétales et éthiques qui sont le socle de notre civilisation du Vivre ensemble. Il le fait pour que l’espoir et même l’espérance supplante  l’angoisse et le désespoir. L’Imam Dicko le disait sur la télévision nationale, c’est tout à son honneur. Le FDR  a dit Oui,  au nom de la paix sociale de la cohésion et du progrès. Et  au nom justement de cette paix là, il est prêt à l’abnégation nécessaire à la construction et, par les temps qui courent, à la reconstruction de la Nation en péril. Il le fait,  mais sans renoncer, ne fut ce que d’un iota, à son droit et devoir citoyen d’exiger pour le MALI.

S. El Moctar Kounta

 

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