Maliba

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L’Honneur d’un homme disait Mandela « n’est pas de ne jamais tomber mais en tombant de toujours se relever »,  il le disait à la dimension d’un homme mais on peut reconduire cette maxime qui confine au principe de combat à l’envergure des Nations à  la hauteur du Mali d’aujourd’hui. Les temps sont durs, le pays tangue, le regard du peuple interroge et tous les muscles de son corps se tétanisent …Mais le Mali relèvera la tête. C’est en ces temps comme celui ci que le pays a besoin de ses enfants, que leur courage et leur bravoure ont un sens. C’est quand l’espoir s’éloigne qu’il faut créer le rêve qui précède l’action salvatrice de construire  la paix  et de réconcilier ceux qui sont si loin et si proches. Avancer pour  l’honneur d’un pays injustement coupé de lui-même. Avancer malgré tout.

S’il est un reproche que l’on ne saurait faire au parti du Bélier blanc et à ses dirigeants, c’est bien l’injure de n’avoir pas tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de déstabilisation qui guettaient le Nord et sur les grands enjeux du développement de notre pays, de sa quiétude au présent et de la sécurisation de son avenir. Qu’il s’agisse  de le doter d’un fichier électoral crédible, à concevoir et à mettre en chantier, qu’il s’agisse de la déprédation des terres agricoles de l’Office du Niger , de la défense des Maliens de l’extérieur ou celui de la clairvoyance nécessité de surseoir à un referendum dont le timing viendra mettre en arrière plan  l’effort à consentir pour faire la paix dans le septentrion…

Ainsi donc, après l’Atelier sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans l’Espace Sahélo Saharien de décembre 2007, du Colloque International sur les Crises du Sahel ayant impliqué les partis politiques dans un effort de recherche d’une meilleure gouvernance de la sécurité, en septembre 2009  et plus récemment, en décembre 2011, la retentissante concertation sur les mêmes crises, le Parena, prenant en compte les derniers développements de la situation, invitera , la semaine prochaine à se remettre au chevet d’un Nord meurtri. Lire notre article en page 5.

La chose la plus grave pour un pays c’est d’être en panne d’idées, en panne d’initiatives. La chose la plus grave pour un peuple c’est son refus d’entreprendre parce que l’horizon ne semble guère favorable, se refuser la volonté et le désir de projection dans l’avenir. La plaie pour les hommes et pour les idées de grandeur c’est le refus de combattre les difficultés que le sort nous impose, en l’occurrence la barbarie d’une colonisation que rebute notre fierté de Malien.

Le combat de l’unité de la cohésion vaut donc et ses meneurs sont persuadés de la justesse de leur cause, de la robustesse et  de la pertinence des arguments.

Dès lors, tout le reste importe peu. Peu importe incompréhensions, railleries, calculs et incitations au découragement. Le credo, il est simple : «  la persistance à ne pas céder au découragement, décourage l’adversaire » C’est pourquoi le Bélier Royal ne compte pas, ne comptera jamais le chemin qui reste à parcourir pour le bonheur du Mali. Avec tous ses enfants dedans, avec tous ses pans recollés, et le regard serein de celui qui observe l’avenir qu’il s’est forgé.

S.El Moctar Kounta

 

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