L’ours et le miel, les bâtisseurs et les jouisseurs…

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…L’horizon s’obscurcit subitement et l’on aperçut au loin un gros essaim d’abeilles, dans un bourdonnement inhabituel qui ressemblait à un vacarme, tel un crépitement sonore. Était-ce le signe qu’ils allaient cesser pour un moment de faire du miel?

Pure fiction! En fait c’était une stratégie…

La frontière entre cette fiction (prémonitoire ?) et la réalité est poreuse comme les alvéoles qui filtrent et laissent se déverser lentement le succulent miel…

L’ours qui était au bas de l’arbre, attiré par ce coulis de ce nectar succulent, délicieux y a goûté et son appétit était tellement féroce, vorace, qu’il entreprit de monter pour aller chercher la ruche et là, il fut accueilli par un dard dosage multiplié par, disons mille abeilles qui se ruèrent sur lui…

Dans la conduite de la destinée des nations, les peuples peuvent avoir à faire à des bâtisseurs
Ou à des jouisseurs,

Pour les uns, il s’agit d’une course de fond,

Pour les autres une compétition de vitesse pour spolier, s’accaparer des deniers publics comme des rapaces lancés sur leur proie;

Les strapontins sont juteux, et leur répartition n’est toujours pas liée au mérite, à la compétence et gare au réveil brutal de la masse silencieuse qui risque d’être fatal!

Certains -les bâtisseurs- nourrissent de grandes ambitions pour le bonheur de leurs concitoyens, l’émergence de leur cité, font de la quête du mieux-être des masses laborieuses leurs seuls objectifs afin de laisser des œuvres utiles à la postérité; l’ambition démesurée, l’absence de scrupules, l’opportunisme à outrance, voilà ce qui donne du sel à la vie des jouisseurs!
Les jouisseurs prennent l’ascenseur social par le fait du prince du jour; les compétences sont sacrifiées sur l’autel du népotisme, des trafics d’influence…

Certains poussent pour ouvrir les portes du succès, de la réussite;

Certains trouvent toutes les portes ouvertes,

D’autres se battent dans le mince espoir qu’elles soient entrouvertes;

Demain n’est pas interdit et n’appartient à personne,

Le combat de l’espérance est une bataille de longue haleine.

On dit que la chance sourit aux audacieux,

Ce n’est pas le cas sous tous les cieux;

La crainte, c’est de voir le leadership empêtré comme un poids lourd pris dans la boue et ne plus tenir le gouvernail du vaisseau qui tangue, dans la tempête…

Ces allégations relèvent d’une pure escapade de l’esprit et toute ressemblance avec un cas existant serait purement fortuite!

Sory Ibrahim Sakho

 

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