L’œil du Reporter : Le gouvernement à nouveau dos au mur

5

Le gouvernement n’a pas encore fini de faire face aux revendications des syndicats qui se sont successivement décidés de prendre leur destin en main. Après le syndicat de la santé, c’est autour de ceux de l’enseignement secondaire et supérieur de mettre la pression sur le gouvernement afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications.

En effet, la grogne sociale, qui a affaibli le gouvernement Modibo Keïta,  n’est pas encore terminée. Pendant des mois, ce gouvernement incapable a connu une multiplication de grèves des syndicats des différents corps de l’administration. Si la grève illimitée du syndicat autonome de la magistrature a été désamorcée pour le bonheur des Maliens, celle des syndicats de la santé et de l’éducation est restée sans solution.

Face à cette incapacité du gouvernement Modibo Keïta, le président de la République a décidé de faire un remaniement ministériel. Un nouveau gouvernement est mis en place avec à sa tête le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Ce dernier, vu la gravité du problème, a décidé de s’impliquer personnellement pour trouver une solution à la grève illimitée du syndicat de la santé, qui a duré plus d’un mois, occasionnant plusieurs morts fautes de prise en charge des malades.

Avec cette implication personnelle du nouveau Premier ministre, un accord a été trouvé entre le syndicat de la santé et le gouvernement. Le mot d’ordre de grève illimitée a été levé. La population a repris son souffle ainsi que le gouvernement.

Mais après, le gouvernement s’est à nouveau retrouvé face aux syndicats de l’enseignement secondaire et supérieur qui ne veulent pas aussi se laisser faire, d’autant que ceux de la justice et de la santé ont eu gain de cause. Un dialogue a été ouvert dans un premier temps entre le syndicat de l’enseignement supérieur. Malgré la satisfaction de certains points de revendication, le syndicat maintient toujours sa grève illimitée. Les négociations ont été sanctionnées par un échec.

Idem pour les négociations entre le gouvernement et le collectif des syndicats des enseignants du secondaire, qui, après deux jours de concertations, se sont quittés sans accord. Or, ce collectif des syndicats des enseignants a déposé de nouveau un préavis de grève de 360 et 480 heures, à compter du 2 mai prochain dans l’objectif de boycotter les examens de fin d’année. Face à cette situation, puisqu’il s’agit de l’avenir des enfants, le gouvernement se trouve à nouveau dos au mur.

 

Diango COULIBALY

 

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Un pays d'avenir doit satisfaire ses enseignants, un pays à l'avenir brumeux doit les maltraiter

    Je ne suis pas enseignant mais, le Mali doit satisfaire les revendications de ses enseignants, il doit s’en donner les moyens.
    Tous les cadres sont les fruits de l’enseignement auquel on doit accorder le plus d’attention.

    Un pays qui badine avec ses enseignants est un pays sans avenir, un pays condamné à subir la domination, la dépendance et tous les maux quelles que soient ses ressources économiques.

  2. Moi je pense que les maliennes et maliens doivent comprendre ce qui guète notre chère patrie: son effondrement . L’Administration est une continuite , sinon le nouveau PM, AIM n’est pas Responsable de la non satisfaction des differentes revendications. Les comptables sont: IBK et Modibo KEITA. Au lieu de s’occuper de la majorite des Maliens, ils se sont occupes de la CMA et allies. A present IBK, ne parle que de la CMA, de la CEN et des autorites interimaires, toutes choses qui doivent faire honte a un President democratiquement elu a plus de 77/100. Maintenant que nous sommes devant le fait accompli, le vin est tire il faut le boire. Ensemble aidons AIM, pour eviter notre pays de sombrer. Quant a IBK, il appartient desormais a l’histoire. Il a demerite et doit se retirer sans tambour. Mais si jamais,,il tenterait de briguer un second mandat, c’est en ce moment que le peuple entier doit l’infliger un vote sanction. Regardons tous ces morts de militaires maliens, de civils, d’elements de forces Etrangeres , a quand la fin de ces massacres ?

    • Il faut se dire la verite , on ne peut pas satisfaire a toutes ces revendications. Il s’agît de revendications corporatistes, des droits des travailleurs . Néanmoins les maliens doivent faire preuve de compréhension . C’est vrai qu’IBK et ses collaborateurs ont dilapidé les maigres resources du pays, à leur seul profit et dans le cadre de la gestion de la crise sécuritaires qui sevie au Nord depuis 2012. Il (IBK) a emprunté une fausse piste, en refusant à la CEDEAO la gestion de la crise , au profit de l’Algerie avec la coordination de la France. Depuis le blocage de l’avancée des djahadistes à Konna, la France a changé de méthode . Les FAMAs sont interdites d’accéder à Kidal, tout ce qui se passait dans cette ville était la préparation d’un complot contre le Mali. Il y a eu toutes sortes de blocages, souvent avec du chantage, exemple: l’affaire de Tomy Michel empêche IBK de hausser le ton au risque d’inquiéter certains dans son entourage avant la fin de son mandat . Il a été souvent imposé au Mali de négocier même en position de faiblesse. Cette négociation n’est que sur les lèvres , sinon la CMA et ses protecteurs sont dans la logique de l’indépendance de l’Azawad. Mais ce qui est encore grave dans tout ça , nos gouvernants n’ont jusqu’ici pas compris ou disons ils refusent de le comprendre. Sinon , il est difficile ou meme impossible que Kidal rejoint le Mali. À partir de ce constat, il est inutile d’engager des réalisations dans cette partie qui a tournée le dos au pays.

  3. si tous veulent tout en même temps, le Mali ne s’en remettra pas d’ici des decennies.Ce n’est pas une histoire de grin ou de clan, il s’agit du destin d’une nation,qu’il faut construire avec serieux, courage et beaucoup de sacrifice. Mais si notre interet personnel passe avant celui du pays, y’a de fortes chances que nous fonçions droit sur le mur.Qu’on nous dise d’où l’etat malien peut tirer toutes ces ressources financières relatives augmentations de salaire, si ce n’est que des impôts et taxes que le citoyen malien paye. En definitive il faut s’attendre à de nouvelles taxations et hausse d’impôt pour faire face à toutes ses revendications . En tout cas le coût de la vie prendra l’ascenseur si on ne prend garde.

  4. AYI!!!
    LE PATRON DU GRIN MAIGA & TOURE & AG….! NE DOIT PAS AVOIR LE DOS AU MUR DEH, ….

Comments are closed.