Depuis un certain temps, les relations entre Mahmoud Dicko -président du Haut conseil islamique du Mali- et le président Ibrahim Boubacar Keïta se sont détériorées. Ces deux hommes s’entendaient pourtant bien. Qu’est-ce qui s’est passé réellement entre l’imam Dicko et IBK ?
À l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2013 à la magistrature suprême du Mali, l’imam Mahmoud Dicko y a beaucoup contribué en mobilisant ses fidèles. Les relations entre ces hommes étaient au beau fixe pendant quelques années du premier mandat d’IBK. La situation a commencé à se détériorer à la fin de ce premier mandat où l’imam Dicko et IBK ne se rencontraient même plus.
L’élection présidentielle de 2018 s’est déroulée dans ce climat tendu entre les deux hommes. Mahmoud Dicko, qui a perdu la confiance envers IBK, ne voulait certainement pas qu’il soit encore réélu pour un second mandat. Chose qui a été faite.
Resté longtemps dans le silence face à la situation du Mali et à la gestion du président de la République, l’imam Dicko, après une rencontre des spécialistes à Ségou, au sujet d’un projet sur l’éducation sexuelle complète, est sorti de son silence pour charger le gouvernement sur son intention d’enseigner l’homosexualité dans les écoles au Mali.
Depuis, l’imam Dicko ne décolère plus contre IBK et son gouvernement. Il a voulu organiser un grand meeting au palais de la culture pour dénoncer et demander l’abandon pur et simple du projet d’éducation sexuelle complète. Le gouvernement a fini par annoncer dans un communiqué l’abandon dudit projet.
Le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko, reste toujours sur ses gardes face à l’incapacité du régime d’IBK à faire face aux problèmes du pays. Ainsi, sous son impulsion, a-t-on appris, la communauté musulmane se mobilise contre la mauvaise gouvernance, l’enseignement de l’homosexualité et l’insécurité.
À cet effet, un grand meeting est programmé le 10 février prochain à Bamako sous la présidence de Mohamed Ould Cheicknè, Chérif de Nioro du Sahel. Occasion pour les musulmans de crier leur indignation face à la gestion chaotique d’Ibrahim Boubacar Keita.
Diango COULIBALY