Fraternités ! Il y en a tant, elles sont si nombreuses, celles fabriquées par l’Homme en concurrence avec Dieu que celle, divine et innée, en a pris des coups et est menacée en mettant ainsi en péril l’humanité.
Ah, on sourit ? Eh bien sourions, mais tâchons de ne point finir comme des cons. D’après cet homme, il a déposé son CV, signé de manière particulière. Et très vite après, il a été reçu par le patron de la boîte qui l’a salué de manière particulière en lui montrant qu’ils étaient frères. Puis, encore très vite, il lui a annoncé qu’il avait obtenu le poste.
De l’aveu propre de l’homme, il y avait parmi les postulants des gens mieux qualifiés que lui. Mais, il a été retenu car ayant été reconnu comme «frère», a été retenu… Il parle aussi d’un élu national comme étant aussi un «frère». Ce dernier, qui disait que s’il soumettait une loi, il savait pouvoir compter sur les «frères» et ce nonobstant leur appartenance politique.
Un jour, pour des raisons qui lui sont propres, l’homme a décidé de quitter le «groupement des frères». Il a dû en subir des conséquences, subtiles, mais futiles et surtout méchantes à mon avis. Il a connu des désillusions, dont l’une des plus marquantes a été sa mise à l’écart par des frères. Il se croyait pourtant leur ami car ils en étaient arrivés à se fréquenter et à partager bien de choses dans la sphère privée.
Certains d’entre nous, malgré leur talent, leurs compétences, leur volonté disponibilité et leur envie de travailler, d’être utiles à la société, de gagner leurs vies, de se réaliser sont ainsi mis à l’écart par ce système de fausse fraternité qui, en en choisissant certains de manière arbitraire, en exclut beaucoup plus.
Il peut même arriver que vous ayez été retenu pour un poste ou une affaire et que, à la dernière minute, on vous appelle pour vous dire que finalement non. «Victime», on met ça sur la poisse, sinon on se fait traiter de parano. Puis, avec le temps et les coups, on relativise. On le fait car on comprend pour ceux qui cherchent l’harmonie avec le divin et on sourit à la vie car on ne la limite pas à ces «faux départs» et «faux espoirs».
Et surtout on est content de ne pas être dans la catégorie des «faux» et on a la force d’assumer ses choix. Nous pouvons tous constater, au sein de ce que nous appelons le paysage sociopolitique, des alliances qui nous semblent contre-nature. Mais les amis, s’ils sont «frères» et que nous ne le savons pas, les choses s’expliquent par ce qui est dit dans le premier paragraphe.
Et même au niveau de l’international, ces accointances activées ne présagent rien de bon pour la masse, surtout pour nous les gueux qui ne mettrons jamais en balance certaines choses juste parce que nos consciences ne seraient pas d’accord. Chacun d’entre nous est libre de ses choix, et c’est peut-être le niveau de conscience, sa compréhension et son acceptation, qui nous mènent à la liberté. C’est le lien avec le divin qui nous fait comprendre les limites de notre propre liberté et celles des autres.
Ce lien divin, s’il est bien compris entre humains, se passe de fraternités fabriquées, bizarres, calibrées, inclusivement exclusives et autres familles dites recomposées parce qu’il met en exergue l’appartenance de chacun d’entre nous à une unique et grande famille.
KKS