Un vaste ouvrage nourri de contributions de médecins, chercheurs, scientifiques et philosophes s’intéresse à l’évolution de la médecine depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours, imaginant même les pistes de la médecine de demain.
![](data:image/svg+xml;base64,PHN2ZyBoZWlnaHQ9IjIwOCIgd2lkdGg9IjMxMCIgeG1sbnM9Imh0dHA6Ly93d3cudzMub3JnLzIwMDAvc3ZnIiB2ZXJzaW9uPSIxLjEiLz4=)
Aujourd’hui, “tout au long de la vie, la médecine infiltre l’existence de l’homme”, souligne Didier Sicard, professeur de médecine, qui a codirigé “Aux origines de la médecine” avec Georges Vagarello, directeur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Sans avoir cette emprise, la médecine a existé de tout temps. Aux temps préhistoriques, on savait déjà, comme l’attestent des squelettes retrouvés, réduire des fractures voire trépaner des crânes. Mais était-ce de la magie ou “le plus antique des actes chirurgicaux” ? En tout cas, “la survie n’était pas l’exception”. Il y a eu ensuite la “naissance d’un art”, avec Hippocrate qui nous a laissé son serment, fondement de l’éthique de la profession médicale, les grandes épidémies du Moyen-Age, auxquelles il a fallu faire face, l’inventivité de la Renaissance, de l’époque classique et des Lumières, et la naissance au XIXe siècle de la médecine moderne… Un chapitre est consacré à la vision ancienne de l’obésité, où les parties “naturellement arrondies” sont l’expression de “valeurs vitales, positives”. Un peu d’embonpoint sied, admet Xavier Bichat, mais il estime, le tout premier, que trop – beaucoup trop – est pathologique. Le médecin devient peu à peu un notable, on invente l’hygiène, on calcule l’espérance de vie (qui a plus que doublé en 200 ans), on arrive au XXe siècle et à sa “révolution scientifico-technique”, avec les échographies et autres…
mardi 11 octobre 2011
Commentaires via Facebook :