L’interpellé : Le chef du gouvernement

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PM entrant, Modibo Keita
PM entrant, Modibo Keita

Les candidats aux élections communales et régionales avaient jusqu’au 10 septembre dernier, pour déposer leurs dossiers de candidature. Puisque personne ne croyait (y compris le gouvernement ?) à la tenue de ces élections à la date indiquée (25 octobre 2015), les partis politiques ont hésité non seulement à dévoiler la composition de leur liste, mais aussi à rassembler les différents documents y afférents.

Le hic ! Le gouvernement, malgré tout ce qui a été dit, n’a pas reporté les élections avant la clôture des dépôts des listes de candidature. Et les partis et les candidats, dans un tohubohu, se sont hués sur les tribunaux et les préfectures pour rassembler les documents exigés (extraits d’acte de naissance, casier judiciaire, caution…). Malheureusement, ceux-ci n’étaient pas prêts pour accueillir le flux de demandes déposées dans un temps record. Certains tribunaux des cercles du nord n’ont pas pu satisfaire la demande de casiers judiciaires et autres documents administratifs exigés pour les dossiers. Malgré tout, les candidats n’ont pas lésiné sur les moyens pour remplir leur part du « contrat ». Toute chose qui aurait provoqué des grincements de dents et suscité des questionnements. Tout cet effort humain et les fonds mobilisés seront-ils vains ? Rien n’est moins sûr ? D’où l’interpellation du premier ministre sur la responsabilité gouvernementale.

1 Etes-vous convaincus de la possibilité d’organiser les élections communales et régionales le 25 octobre prochain ?

2 Quel est l’état des préparatifs de ces élections ?

3 Ces élections se tiendront-elles sans l’administration, parce qu’à un mois de ces échéances, les administrateurs n’ont toujours pas regagné leur lieu de travail ?

4 Qu’en est-il de la situation des réfugiés que l’accord d’Alger mentionne le retour comme une des conditions à l’organisation des élections ?

5 Comment expliquez-vous la crise de documents administratifs dans certains tribunaux du nord ?

6 Qu’est-ce qui motive l’organisation de ces élections dans une situation de crise sécuritaire ?

7 Quelle garantie pouvez-vous donner aux populations pour leur sécurité le jour du scrutin, car l’armée malienne est toujours « cantonnée » ?

8 Est-ce qu’il y aura des élections à Kidal ?

9 Qu’en est-il des nouvelles régions à créer (Ménaka, Taoudéni…) ?

10 Quelle est la situation des cartes NINA pour les nouveaux majeurs et tous ceux qui ont été omis lors des dernières élections ?

 

L’accord de paix des 15 mai et 20 juin pourrait, selon ses défenseurs, va ouvrir la voie à un nouveau Mali par la refondation des textes fondamentaux. Pour certains acteurs du processus de paix, cette refondation va commencer par les élections régionales qui vont permettre la mise en place de nouvelles institutions régionales. Et les textes actuels ne cadrent pas du tout avec la mission de ces futures structures régionales. D’où l’inquiétude de ces acteurs face à la précipitation du gouvernement à vouloir organiser, vaille que vaille, des élections qui, visiblement, ne garantissent ni la paix, encore moins le développement.

IM

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Soyons responsable et disons nous la vérité en face, un accord n’a pas été signé, plutôt un arrangement sécuritaire…Et puis ce Président a montré à tout le monde son incompétence à gérer le Mali, trop c est trop, ” Oui à la paix au Mali” mais pas à l’injustice( libération des territoires et promesses des postes de neuf responsables a ceux derniers qui ont mis le Mali a genoux)

  2. Vive le Mali !!!
    Vive ibk !!!
    Vive le gouvernement du Mali !!!
    Vive la jeunesse malienne !!!
    Vive les élections communales !!!

  3. M. le journaliste, il faut comprendre que le pays traverse une période très délicate qui exige le soutien et l’accompagnement de tous afin qu’on puisse avoir une solution ensemble. Chercher à compromettre les décisions du gouvernement est un acte malveillant et rebelle.

  4. Toutes ces questions méritent une réflexion pertinente mais il faut toujours rester derrière le gouvernement pour que nous portions une même voix au plus sommet.

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