Ligne de Force : « L’indépendance de l’Azawad » déjà sur la fin ?

7

La libération, jeudi 12 avril, de 160 prisonniers maliens confirme la position dominante du mouvement Ançar Dine de Iyad Ag Ghali parmi les groupes armés actifs au nord Mali. En même temps, elle porte un coup sévère à « l’indépendance de l’Azawad » trop vite proclamée par le « MNLA ».

 

Saouti Labass Haïdara, Dirpub L'Indépendant

En effet, contrairement aux anciens mercenaires de Kadhafi et aux déserteurs de l’armée malienne qui les ont rejoints, Iyad, lui, ne croit pas à « l’indépendance de l’Azawad ». Il sait qu’elle n’est pas acceptée par les populations non touareg, de loin largement majoritaires dans cet espace. Il sait aussi que la majorité des Touareg eux-mêmes n’aspire pas à une séparation avec le Mali mais à un mieux-être comme la plupart de leurs concitoyens des autres régions du pays. Il sait également que le peuple malien, dans sa composante la plus nombreuse, ainsi que les autorités en place à Bamako, n’avaliseront jamais la partition du pays et se donneront les moyens nécessaires pour recouvrer l’intégrité du territoire national.
A cet égard, la détermination exprimée par le nouveau président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, lors de sa prestation de serment, le jeudi 12 avril au CICB, est sans équivoque. Sur un ton calme mais ferme, il a invité les bandits armés et les islamo-terroristes de tous bords à « quitter, ici et maintenant, pacifiquement les cités qu’ils occupent, faute de quoi (il) n’hésiterait pas à engager une guerre totale et implacable pour les chasser et rétablir l’intégrité territoriale du Mali ».
Comme pour lui faire écho, le Conseil de sécurité et de médiation de la CEDEAO, organe regroupant les ministres des Affaires étrangères de l’organisation sous-régionale, a décidé, à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue, le même jeudi 12 avril à Abidjan, de déployer rapidement une force militaire au Mali si le dialogue mené par le médiateur Blaise Compaoré échouait. « La CEDEAO prendrait toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la rébellion, y compris l’usage de la force » affirme-il dans un communiqué publié samedi 14 avril dans la capitale ivoirienne.
Iyad Ag Ghali, qui a fait de la « rébellion » un métier fort lucratif (il en vit confortablement depuis une vingtaine d’années) est un homme intelligent et qui suit de très près toutes les initiatives se rapportant à la situation au nord Mali. Il comprend parfaitement l’absurdité et la vanité de la revendication indépendantiste et mesure les risques majeurs auxquels s’exposent ses tenants. C’est la raison pour laquelle il a fait libérer, ce même jeudi 12 avril, les 160 militaires maliens fait prisonniers par ses hommes. Il promet de rendre leur liberté à d’autres « au nom de l’islam, notre référence commune ».
Il est vrai que son combat à lui n’est pas de créer une « République de l’Azawad » rejetée à la fois par les « Azawadiens », les Maliens et toute la communauté internationale mais de faire de l’ensemble du Mali, de Kidal à Kayes, de Taoudénit à Sikasso, une même et seule République où la charia sera appliquée dans toute sa vigueur et toute sa rigueur. Il rêve en somme de transformer le Mali en un Afghanistan ou un Pakistan au cœur de l’Afrique de l’ouest. D’où l’accointance marquée entre le mouvement Ançar Dine dont il est l’émir et les salafistes algériens groupés au sein de AQMI.
Cette mésalliance lui sera fatale. Elle explique l’engagement de la France et de l’Union européenne à apporter à la CEDEAO la logistique dont elle a besoin pour conduire son intervention au Mali avec une réelle chance de succès. Elle fonde également le soutien ferme et unanime du Conseil de sécurité des Nations unies au rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali.
A croire que « l’indépendance de l’Azawad » court déjà vers sa fin.
Par Saouti Labass HAIDARA

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Un bon article Mr Saouti, n eu été que comme toujours, il est emprunt d’un partie pris flagrant et manque d’impartialité pour un journaliste professsionnel que vous etes!!!
    Essaye de mettre de coté vos sentiments personnel anti MNLA pour faire un bon article ( pas de la propagande mensongère, pour faire plaisir a vos lecteurs)
    c’est fou, si je comprend bien, le Mali est meme près a faire un pacte avec le diable ( aqmi et ansardine) pour eviter l’independance de l’Azawad….

  2. Je vous propose de lire la résolution de l’Assemblée nationale du Mali relative à la déclaration d’indépendance de l’AZAWAD. De passage je voudrais rappeler que tous nos frères Touareg ne sont pas des rebelles et sont en majorité contre cette indépendance satanique ne vivant que dans les esprits de France 24, RFI, Slate, et d’autres médias occidentaux. Comme l’a si bien dit le vieux loin Touareg, Nock Ag Attia, le codoyen des députés du Mali, du haut de ses 73 ans, le Mali est indivisible. Et Nock jure : “J’ai 73 ans, je n’avais jamais entendu parler de “Azawad” si ce n’est ce moment-ci. Et de poursuivre : “Nous sommes contre l’indépendance, le Mali est indivisible. Tous les Touaregs ne sont pas des rebelles. Ceux qui veulent cette indépendance sont une minorité parmi les Touaregs.” Qu’ALLAH nous guide. Et le chargé de communication du MNLA doit se rectifier en disant : l’indépendance ne se donne pas, elle se mérite sur les ondes en réécrivant l’hitoirre, de façon effrontée et malhonnête et sans scrupule.

    Suivons à donc la RESOLUTION N° 2012-05 de l’Assemblée nationale du Mali sur la déclaration d’indépendance d’une partie du territoire par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Cette résolution a été adoptée par l’Assemblée nationale à l’unanimité des députés présents, par 121 voix, le jeudi 19 avril 2012.

    L’Assemblée Nationale,
    Réunie en séance plénière dans la salle Modibo KEITA, le jeudi 19 avril 2012,

    Vu la Constitution du 25 Février 1992,
    Vu le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale,

    L’Assemblée Nationale du Mali,

    1. Considérant l’unicité de la République du Mali et l’intégrité du territoire dans ses frontières issues de la création de notre Etat depuis le 22 septembre 1960 ;

    2. Considérant la Charte de l’OUA sur l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ;

    3. Considérant que notre population résultant d’un brassage séculaire vit en harmonie dans ses diversités ethnique, linguistique, raciale, sociologiqueset religieuse ;

    4. Considérant le caractère récurrent des rébellions dites touareg dans le septentrion de notre pays et la reprise des hostilités depuis le mois de janvier 2012 ;

    5. Considérant la rencontre entre la délégation de l’Assemblée Nationale et le MNLA au mois de novembre 2011, rencontre au cours de laquelle le MNLA s’est engagé à ne pas utiliser les armes contre l’Etat malien ;

    6. Considérant la déclaration du MNLA en date du 6 avril 2012 proclamant la création d’un soit disant Etat dénommé Azawad et l’occupation par lui de certaines parties du territoire national ;

    7. Considérant que tous lesTouaregs ne sont pas des rebelles contre le Mali ;

    8. Considérant que nulle cession, nul échange nulle adjonction de territoire ne peut intervenir que par la force de la loi ;

    9. Considérant que la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de referendum et qu’aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice (art 26 de la constitution du Mali) ;

    10. Considérant la condamnation par l’ensemble de la communauté internationale et le conseil de sécurité des Nations Unies de la création d’un Etat consacrant la partition de l’Etat du Mali ;

    11. Considérant les efforts consentis par l’Etat malien depuis 20 ans pour le développement économique et social des régions nord du Mali, dans le règlement des conflits, et pour la décentralisation ;

    12. Considérant que l’immensité du territoire national est soumise à toute sorte de trafic et de banditisme sur une étendue difficile à contrôler, utilisé par des groupes terroristes, islamistes, et de trafiquants avec des objectifs incompris menaçant la stabilité de toute la sous région ouest africaine ;

    13. Considérant que les populations du nord du pays comme l’ensemble de la nation tiennent à l’intégrité du territoire et à la devise du Mali : Un Peuple Un But et Une Foi.

    Après en avoir délibéré,

    a. Condamne avec la dernière rigueur la proclamation par le MNLA de la création d’un Etat dénommé Azawad sur une partie du territoire de la République du Mali ;

    b. Déclare nulle et non avenue la prétendue indépendance de l’Azawad et réaffirme que le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, laïque et sociale ;

    c. Lance un appel aux mouvements rebelles afin qu’ils déposent les armes et se retirent immédiatement de toutes les zones occupées ;

    d. Dénonce tout soutien d’où qu’il vienne à ces hommes égarés et majoritairement venus d’ailleurs ;

    e. Dénonce l’utilisation des médias étrangers par les porte-paroles du MNLA s’arrogeant le droit de parler au nom de toutesles communautés du Nord ;

    f. Exhorte les populations maliennes à ne pas faire l’amalgame entre les touareg et la rébellion ;

    g. Se félicite de la promptitude de la communauté internationale à condamner la partition de notre pays ;

    h. Engage les forces armées et de sécurité soutenues sans réserve par l’Assemblée nationale et toutes les populations à se déployer sans délai sur les théâtres d’opération du Nord ;

    i. Salue le sursaut national en faveur de l’armée et l’encourage à restaurer rapidement l’intégrité du territoire national ;

    j. Exhorte la CEDEAO à poursuivre ses efforts pour permettre à notre pays de recouvrer son intégrité territoriale et à sécuriser notre espace commun ;

    k. Se félicite de la déclaration sans équivoque du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant le respect de l’intégrité territoriale de la République du Mali ;

    l. Demande au Conseil de sécurité des Nations Unies de transformer sa déclaration en résolution sur l’intégrité territoriale de la République du Mali dans ses frontières depuis sa création en 1960 respectant l’intangibilité des frontières.

    m. Charge le président de l’Assemblée Nationale de transmettre la présente résolution à Monsieur le Premier Ministre conformément aux dispositions de notre Règlement intérieur ;

    Fait et délibéré en séance publique, Bamako le 19 avril 2012

    Le Secrétaire parlementaire P/ Le Président P/O
    Le 1er Vice-président

    Arsiké TOURE Younoussi TOURE
    Grand Officier de l’Ordre National

  3. Ce qui préoccupe d’abord la France, c’est le tout islam dont il faudrait se débarasser. Menteuse, elle soutient toujours le menteur MNLA à causes des intérêts de la France, comme souligné dans un récent “rapport inédit” présenté à l’Assemblée nationale française, (d’après un journal de la place ici à Bamako).
    Nos frères Touareg ne représentent que 5 % de la population totale du Mali, et restent toujours minoritaires dans les trois régions du nord occupées par la force. Mais, d’après un député de Tombouctou, France 24 continue à dire que lesdites régions occupées sont majoritairement occupées par les Touareg. Mais DIEU ne dit-il pas dans le Coran : la manoeuvre perfide n’enveloppe que ses propres auteurs ?

  4. @ tous sur ce forum

    Hey si quelqu’un voit mes freres et concitoyens Maliens « Ag Iknane » et « moi meme » ou « lui meme » sur ce forum entrain de parler d’aza_quelquechose, dites leur que Moussa Ag dit que le Mali est pour tout le monde y inclus les touaregs et Ag Iknane.

    Qu’il ne faut surtout pas qu’ils dechirent leur seul passport, celui du Mali. I parait que les Canadiens ne vont pas en produire de si tot. Azawad n’est qu’un reve qui se terminera comme tout autre, le reveil.

    Moussa Ag, qui aime le Mali et ses concitoyens maliens « Ag Ikname » et « moi meme » ou « lui meme »

  5. Tout ceci est de la diversion. Il n’y aucune difference entre Ansar Dine et le MNLA et leurs objectifs rejoignent parfaitement ceux de la France. Il s’agit de consacrer la partition du Mali.

Comments are closed.