Ligne de force A l’ONU d’agir !

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Saouti Haidara
Saouti Haidara, Dirpub “L’Independant”

Les affrontements meurtriers (entre dix et vingt-deux morts selon les sources) du début de la semaine dans les environs de Kidal sont un avertissement. En premier lieu pour les parties principalement concernées par la crise politico-sécuritaire qui sévit dans le septentrion de notre pays depuis trois longues et douloureuses années que sont l’Etat du Mali, la CMA (ex-groupes rebelles kidalois) et la Plateforme (groupes d’autodéfense opposés à toute idée de partition).

Ceux-ci doivent assurément mettre en commun leurs intelligences, leurs volontés, leurs capacités pour sortir de l’enlisement et faire accomplir de formidables avancées aux discussions en cours (il serait plus juste d’évoquer un dialogue de sourds) pour donner corps à l’accord de paix qu’ils ont solennellement signé les 15 mai et 20 juin derniers.

Car tout surplace s’apparente à un suicide collectif.

Les narcoterroristes et autres aventuriers de tout poil en profitent pour multiplier les attaques dévastatrices, déstabiliser ce qui reste de l’Etat, frapper au cœur de sa capitale pour jeter le désarroi dans les esprits.

Entre anciens belligérants qui se regardent en chiens de faïence, le doigt posé sur la gâchette, épiant le moindre mouvement suspect chez l’autre, un incident anodin peut mettre le feu aux poudres et prendre une ampleur insoupçonnée.

Ce serait dommage si tant d’efforts, de sacrifices de tous ordres consentis par le Mali et la communauté internationale pour placer notre pays sur une trajectoire de paix venaient à être ruinés. Et que nos populations, du nord comme du sud, soient de nouveau plongées dans une spirale de violence aux conséquences incalculables.

C’est pourquoi, l’Etat malien ne semblant disposer d’autre ressource pour conjurer le péril que de communiqués radiotélévisés traduisant ses atermoiements et son impuissance, il appartient à l’ONU, maître d’œuvre de l’accord de paix, de s’impliquer avec la vigueur nécessaire pour d’abord stopper les hostilités, ensuite peser de tout son poids pour une mise en œuvre rapide des dispositions dudit accord.

Saouti L. HAIDARA

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3 COMMENTAIRES

  1. Excellent article de Saouti, comme toujours!

    Jusqu’à aujourd’hui, et au risque de me répéter, je ne parviens pas à comprendre qu’un seul et même “journal” puisse à la fois avoir une plume du niveau de celle de Saouti, et en même temps, des stylos bic laborieux tels que ceux des mythomanes A. Diarra ou Maciré Diop! 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    J’avoue que pour moi, ça reste une énigme! 8)

    Et malheureusement, il nous subit 50 conneries de Diarra et de Diop avant de lire un article de Saouti! 😥 😥 😥

    Dommage…

  2. Bonjour,
    Après les événements des derniers jours, en particulier l’insécurité grandissante, les affrontements qui s’étaient produits entre la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad) et le GATIA/Plateforme, du 15 au 17 AOUT 2015, dans la région de KIDAL (Anefis, …), la création de la zone de sécurité autour de Kidal, …, c’est judicieux d’avoir créé un comité de crise, politique et militaire, composé de responsables de la MINUSMA et du Mali, MAIS il doit s’appuyer sur le CTMS (comité technique mixte de sécurité) qui doit être transformé, urgemment, en comité CTS (comité technique de sécurité) prévu par l’accord de Bamako.

    Nous devons tout mettre en œuvre pour que l’application de l’accord de Bamako soit effective, en transformant le CTMS en CTS et en créant le comité national de mise en œuvre de cet accord et son comité de suivi.

    Beaucoup de problèmes actuels (d’insécurité, …) découlent du retard dans l’application de l’accord de Bamako.

    Actuellement, la mise en œuvre de toute mesure (création de zones de sécurité, …) autre que l’application stricte de l’accord de Bamako est et sera de nature à retarder l’application de ce dernier CAR ELLE EXIGERA UN CONSENSUS, DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES, QUI SERA DIFFICILE A OBTENIR DANS LES MEILLEURS DÉLAIS.

    Œuvrons rapidement pour l’application de l’accord de Bamako.

    Ceci doit constituer le premier objectif de ce comité de crise pour que la confiance revienne et le retour du cessez-le-feu soient effectifs ET respectés par toutes les parties prenantes afin que l’application de l’accord soit possible.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 78 73 14 61

  3. Bien vu LE GRAND,merci que l’ONU vous écoute.

    En outre, je demande au Président de la République du Mali de reprendre le Canon qui a permis au retour de l’administration au Nord sans aucun calcul politique.

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