Lettre à grand-père : Posons-nous les bonnes questions ?

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Oui cher grand-père, je reviens encore avec ce questionnement. Posons-nous les bonnes questions ? Oui grand-père, il est temps qu’on se pose les bonnes questions. Les vraies problématiques. Que ce soit celui qui pose et celui à qui l’on pose, l’on doit se poser la question. Si on pose la bonne question ? Est-ce le bon questionnaire à la bonne personne ?

Posons-nous la bonne question ? Avons-nous posé les bonnes sur le Mali et le Malien ? Oui cher grand-père, que pasa ? Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’on se retrouve ici et maintenant ? Qu’est-ce qu’on a fait ? Et qu’est-ce qu’on n’a pas fait ? Qu’est-ce qui nous a manqué pour en être là ? Qui n’a pas joué son rôle ? Qui a abusé et qui a été absent ?

Oui cher grand-père ! Nous avons vu ici, après 30 ans de démocratie. Après plusieurs votes présidentiels pour confier le pouvoir le plus complet et le rôle le plus important du pays à un homme élu. Oui le président de la République. La première institution. Celui qui commande arme et feu. Qui garde le sceau. Oui le détenteur du décret.

Confier le pouvoir à un élu et seulement, un élu sans être le plus fort ou le plus puissant. Et qui, à son tour, passe le flambeau après un respect de mandat. Et encore ! Et encore ! Etait réparti ainsi, le vrai cycle démocratique. N’était-ce pas là, la manière la plus sécurisée de gérer le pouvoir, le protéger et le garantir, afin que jamais, il ne tombe entre des mains d’intrus ou de novice ?

Pis ! Des libertés si chèrement acquises. Une Constitution écrite au sang de martyrs. Une histoire démocratique achetée à coût de vies. Une démocratie où le pouvoir a été séparé jusqu’à ce qu’un fils du président, un puissant député, perde en justice face à un journaliste. Une radio. N’était-ce pas là, le summum de l’exercice démocratique ?

De réunions, nuit et jour. Des rassemblements pour revendiquer eau et électricité. Des marches pour demander la sécurité. Des droits et des libertés ! Sauf décision de justice, tout Malien pouvait sortir et rentrer quand il le voulait et comme il le voulait. Dire haut et fort ce qu’il pense de la vie politique de sa nation. Libertés ! Libertés ! Libertés !

Et d’un coup, tout s’est évaporé et sans indignation mais des applaudissements. Mais seulement, des taxes de 100 F, le ciel gronda et la terre trembla. Pourquoi cher grand-père ? Un vote à ventre plein en cage remporterait-il sur la soif et la faim d’ailes libres dans le ciel bleu au Mali ? Triste, grand-père !

A mardi prochain pour ma 289e lettre. Inch Allah !

Lettre de Koureichy

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