Lettre à grand-père : Peu de place au terrorisme…

1

Cher grand-père, on laissera peu de place au terrorisme quand nous serons unanimes sur l’Accord d’Alger et que nous le mettrons en pratique. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous irons au désarmement et à la réinsertion. Nous laisserons peu de place au terrorisme, quand nous ferons en sorte que sur le territoire malien seule l’Armée soit habilitée à porter des armes. L’ennemi sera de très loin identifiable et vaincu facilement.

Oui cher grand-père, aux problèmes politiques des solutions politiques. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand toutes les milices et tous les groupes armés se fondront en une seule armée bien formée, équipée et dans la République. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous le placerons à son aspect d’insécurité et non de défense. Quand nous travaillerons sur la sûreté par  le développement et la sécurité par la justice.

Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous purifierons le sang du Mali par de nouvelles élections. Quand nous donnerons au Mali des vraies légitimités territoriales pour parler et travailler au nom de leur territoire. Nous laisserons peu de place au terrorisme, quand des hommes et des femmes capables des différentes contrées seront réunis dans une seule Assemblée nationale pour prendre des lois et apporter des solutions.  Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous rappellerons à tous les Maliens leur ‘’maliennité’’ et leur devoir citoyen de voter un président.

Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous arriverons à réorganiser notre territoire et le réaménagerons sur le plan administratif, territorial et judiciaire. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous créerons de l’emploi par la police de proximité et les autres services sociaux de base dans les contrées les plus reculées. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous pallierons la pauvreté et le chômage dans les zones infectées.

Nous laisserons peu de place au terrorisme, avec des maires élus, des députés élus et un président élu, tous unis main dans la main et apportant des solutions de proximité et d’expérience. Nous laisserons peu de place au terrorisme quand nous renforcerons la République. Donnerons force à la loi et à la Justice. Quand nous mettrons plus en avant la libération des personnes sous les dictats terroristes que la reconquête d’un territoire qui n’ira nulle part.

Nous laisserons peu de place au terrorisme avec des solutions endogènes. Des discussions endogènes. Quand nous mettrons en avant les ripostes doctrinaires ensuite militaires dans le respect des droits et libertés. Nous vaincrons le terrorisme quand nous ferons en sorte de ne point terroriser à notre tour. Quand nous comprendrons que notre ennemi n’a intérêt qu’à la guerre chez nous et que c’est à nous de travailler la paix.

Mais si nous décidons d’aller tête baissée et cœur gonflé contre un complot savamment orchestré, nous irons droit au mur. Nous avons intérêt à sauver notre pays. De nous réunir plus que jamais et d’interroger les intelligences. D’interroger les plus touchés et d’apporter des solutions à long terme. Une idéologie religieusement propagée serait-elle vaincue que par les armes ? Non cher grand-père ! Non, il faut la sûreté avant la sécurité. Et Pour la paix, il faut une union sacrée. Interrogeons les intelligences.  A mardi pour ma 16ème lettre.

Lettre de Koureichy

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.