J’ai fait un rêve cher grand-père ! J’ai vu en rêve, les mots se transformer en action. J’ai vu en rêve, les haines devenir amour. J’ai vu dans un rêve, l’ignorance s’estomper pour la lumière. J’ai fait un rêve où les libertés ne faisaient plus peur. J’ai fait un rêve où les droits étaient des acquis. Pas de lutte ni revendication. J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve où des tables de discussions ont remplacé les champs de bataille. J’ai fait un rêve où tout le monde a compris, qu’il faut sauver l’autre pour être sauvé. J’ai fait un rêve, où les plumes ont remplacé les armes. Où les ambulances ont destitué les chars. Où l’amour a vaincu la haine. Où la science a bousillé la peur. J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve où le développement a chassé les injustices et le désir d’épanouissement a pris le dessus sur l’instinct de survie. J’ai fait un rêve où des grands chantiers ont fait disparaitre les camps de milices et de terroriste. J’ai fait un rêve où de grandes voies, des grands projets de développement ont ouvert les yeux sur le Paradis qu’est la vie.
J’ai fait un rêve et j’ai vu que la paix et la justice étaient des compagnons inséparables. Si la justice part, la paix prend ses sandales. J’ai fait un rêve, où le développement et la sécurité étaient l’avers et le revers d’une même médaille. Si le sous-développement pourrit un environnement, l’insécurité y installe ses jeux de lumière. J’ai fait ce rêve ! Cher grand-père !
J’ai fait ce rêve où on partait vers le développement par l’éducation pour la sécurité pour tous. J’ai fait ce rêve, où on a voulu la paix par la justice, l’égalité et la fraternité. J’ai fait ce rêve, où on ne laissait la place à aucune haine de crier en public mais seulement la sagesse, l’amour et la bonté pour une justice pour tous.
J’ai fait ce rêve, où la démocratie, la République et les institutions étaient sacrées. Où on lisait la Constitution pour bâtir une grande nation. Où on lisait les textes pour travailler. On n’espère que sur le travail, le don de soi et le sacrifice pour un Mali meilleur. J’ai fait ce rêve, où les réseaux sociaux n’étaient plus le Parlement. J’ai fait ce rêve.
J’ai fait ce rêve où toutes les ethnies, toutes les corporations et couches maliennes en Maliennes et Maliens travaillaient et se donnaient la main pour la paix. Car dans ce rêve, on avait compris, que la paix ne viendrait pas de couleur ni en odeur. Elle serait malienne et pour tous. Si elle doit revenir. J’ai fait ce rêve.
A mardi pour ma 260e lettre. Inch’Allah !
Lettre de Koureichy