Lettre à grand-père : Faire de la magie avec le pouvoir ?

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Oui grand-père, dans la sphère ésotérique des connaissances, la sphère hermétique, mystique et occulte, deux grands mots, ou mondes font le duel. Il s’agit du vrai et de l’illusion. C’est-à-dire, la magie et le pouvoir. Oui grand-père, aujourd’hui, nous allons faire un petit voyage dans le monde de la métaphysique. L’incréé qui crée, là où les choses prennent leur source dans l’immatériel avant que l’œuvre des deux mains ne les réalise, concrétise ou matérialise. Utilisez le mot que vous voulez.

Oui grand-père, le pouvoir, c’est la possibilité de jouer sur les lois et de changer définitivement la conduite des choses. Transformer depuis les cellules, les plus petites, microcosme jusqu’aux montagnes les plus hauts, macro. Il s’agit là, du vrai. Changer pour changer et définitivement. Aujourd’hui, cela est rare car le chemin entre l’orient et l’occident devient de plus en plus impraticable et le retour de plus en plus impossible. Le pouvoir est en guise de disparaitre mais la magie est là.

Oui grand-père, la magie, elle, c’est l’illusion. L’image. La communication, le beau, l’enjolivé et le charme. Je peux vous dire, le faux. Le faisant-croire. Ce qui plait et fait plaisir. C’est le rêve et le rêvé, devant lequel, celui qui ne sait, s’ébahit et s’éblouit. C’est l’éphémère. C’est très généralement le manigancé sans base solide et sans avenir. Il suffit juste d’être malin car celui à qui on montre la magie est dans la partie sombre de l’histoire, l’ignorance. La magie l’endort et le fait rêver. Mais la magie ne change rien. C’est de l’illusion dont l’après est plus qu’amer.

Faut-il faire de la magie avec le pouvoir ? Cher grand-père ! Faut-il, au sommet d’un Etat meurtri de crises mondiales et internationales, jouer de la magie alors qu’on a le pouvoir ? Faut-il continuer à prendre des décrets destinés à ne faire que plaisir et aussi éphémère que la vie d’un homme. Au moment où le pays est menacé de disparaitre, faut-il faire de la magie avec le pouvoir ? A un moment décisif et crucial d’un pays attaqué à tous les niveaux ?

Ne Faire et ne dire que ce qui plait à la ‘’foule’’ du côté sombre de l’histoire, alors que c’est aussi éphémère qu’un accueil à l’aéroport aussitôt passé qu’oublié ?  Cher grand-père, deux Premiers ministres, deux gouvernements ? Pour des pupilles de quelques yeux ? Vouloir des omelettes sans casser des œufs, c’est faire de la magie avec le pouvoir. Faire plaisir alors là où on doit faire avancer.

Cher grand-père, c’est ma 49ème lettre depuis votre départ vers le monde où il n’y a pas d’illusion. Je vous demande, grand-père de murmurer au colonel Asssimi Goïta, chef de l’Etat, Président de la Transition en République du Mali, qu’il est grand temps de transiger. L’ACCORD D’ALGER ! Dites-lui, cher grand-père, de ne pas user de la magie mais du pouvoir. Il ne s’agit pas de faire plaisir à ceux qui ne connaissent pas la guerre entre l’Otan et la Russie, en Ukraine et en Syrie.

Cher grand-père, dites au colonel Assimi Goïta, encore une fois de plus, de ne pas tenter la magie cette fois, sur l’Accord issu du processus d’Alger. Entre notre orgueil et l’existence de notre pays, nous choisirons. Quand on a le pouvoir, on ne fait pas la magie. On s’assume et après, adviendra, ce que Dieu voudra mais on aurait pris le soin de s’assumer.

A mardi prochain ! Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

 

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