D’abord mes félicitations pour votre anniversaire demain sur la colline, 4 Septembre 2018-4 Septembre 2019, un an déjà ! Un an de séparation, un an de distance, un an de silence aux messages, aux appels, un an que je ne vois plus mon grand-père. Ha ! Oui l’altitude de la colline ! Koulouba tant voulu ! Koulouba tant chéri ! Koulouba siège de la préfecture française pardon, siège de notre Palais présidentiel. Cher grand-père, pour le bilan, je ne peux rien dire pour le moment. Il faut que je rencontre le pilote. Il m’en dira plus. C’est sûr !
Cher grand-père, inondation sur inondation, partout du sinistre. Je n’oublierai pas les victimes de l’ignorance, de la cupidité et de l’insouciance. Les 15 morts de l’effondrement de Banconi. Quelle tristesse, grand-père ! Que leur âme repose en paix ! Amen !
Cher grand-père, cette vingtième lettre que vous recevez, est pleine de larme et d’inquiétude. Oui grand-père, je déplore l’échec de nos organes de contrôle démocratique, nos syndicats, nos associations, notre justice, nos députés, nos médias à faire triompher l’Etat de Droit, à restaurer la justice en laissant place aux réseaux sociaux.
Oui cher grand-père, ces réseaux qui ont transformé nos responsables politiques en des chasseurs de rats. Qui au lieu d’exécuter un programme, suivent les activistes pour savoir quel rat est sorti de son trou, afin de le poursuivre, l’abattre et attendre un autre rat. Malheureusement aussi, jamais les activistes ne font sortir les bons rats, les vrais problèmes. Triste grand-père. Voici pourquoi j’ai préféré demander à notre pilote le nombre de voyage pour dresser mon bilan d’une année d’exercice.
Cher grand-père, j’ai appris que le gouvernement annule sa visite dans la province de Kidal. J’espère qu’ils ont compris le calvaire de ceux qui empruntent les routes du Mali. Personne ne peut faire le tour de Kayes par voie terrestre et à la suite, aller à Monaco, encore mes excuses, à Kidal, je voulais dire. C’est un calvaire à repérer dans des brefs délais.
Cher grand-père, après la mort du rat de la route de Kayes-Bamako par le somnifère des promesses, on attend prochainement le rat du drapeau français à Monaco, pardon, du drapeau malien à Kidal. Et après, nous suivrons les activistes pour voir quel rat, ils vont faire sortir du trou, même si on sait tous que les rats des routes de Gao et Tombouctou sont en gestation depuis que Kati a fait trembler Bamako de nouveau.
Cher grand-père donc mes félicitations pour le nombre de rats abattus cette année. Je vous souhaite une excellente semaine et à mardi prochain, Inch’Allah !
Lettre de Koureichy