Lettre à grand-père : Cher grand-père…

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Silence ! Le Mali s’embrouille d’avantage… An ta yé Mali koyé” (pour nous, c’est le Mali), Tow Ta yé Azawad Koyé” (Pour les autres, c’est Azawad). Dégage la France ! Dégage Barkhane ! Dégage Minusma ! Grand-père, réserve-moi une place, on ne sait jamais! On laissera Koulouba à Iyad et son Premier ministre, Amadou Kouffa. Et s’il te plaît, grand-père, ne descend pas par la colline, les mythes ne marchent plus comme 2012. Il y a Facebook !

Oui ! Cher grand-père ! Si la France part avec Barkhane et la Minusma, je ne voudrais pas assister au reste du film. Avec toutes ces forces et ces possibilités d’enquêtes présentes ici, le bilan est antihumain et génocidaire (Nantaga, Ôgossago, Sobanada…). Si jamais ils partent, toi et moi, nous sommes d’éternels amis…à la plage à N’dakarou”. A côté de l’autre grand-père !

Oh ! Cher grand-père ! Si je pouvais m’ériger en conseiller politique auprès de vous, je vous aurais dit que l’heure est critique. Plus critique que le mot ! Je vous aurais crié en latin que le Mali s’embrouille ! Mali confusa ! “

Oui ! Cher grand-père, des reformes s’imposent et aucune déroute n’est envisageable. Un pansement de fond est obligatoire pour le Mali. Nos textes sont arrivés à leur limite. Notre système de gouvernance est devenu caduque. Oui ! Grand-père, le Mali s’embrouille d’obstacles : crise sécuritaire, politique et même sociale. Et si les obstacles n’aboutissent pas à des reformes, des vraies, ils pousseront à des soulèvements. Que Dieu nous en préserve ! Amine ! Demandez Louis XVI !

Cher grand-père, il est temps pour les Maliennes et Maliens de s’asseoir et de discuter et cela à tous les niveaux. La forme de dictée pyramidale et contrôlée de la Communauté internationale et  du gouvernement sans la population a échoué. Il faut donner la parole au peuple. Toutes les filles et fils du Mali doivent participer à ce pansement. Ce ne serait ni une 3e élection, ni un autre mandat. Cela aurait été pire si ça n’avait été vous. Cher grand père, Louis XVI, vous dira que j’ai raison. Il l’a compris tard !

Cher grand-père, je ne sais pas si ma dix-huitième lettre que voici, vous atteindra. Je ne sais pas si elle échappera aux grilles de censure qui vous entourent. Mais, j’ai au moins fait mon devoir d’alerter et de faire revenir à la raison, à un dialogue inclusif et ouvert à tous. A mardi prochain ! Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

 

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