Lettre à grand-père : C’est une question de génération !

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Ce que nous traversons aujourd’hui est le résultat d’hier. Et c’est dans cette même traversée que demain se fait aujourd’hui. Demain sera ce que nous ferons d’aujourd’hui comme hier l’a été pour aujourd’hui. Oui il n’y a qu’hier, aujourd’hui et demain. Hier étant perdu et demain incertain, nous n’avons qu’aujourd’hui. Et tout doit être pour demain, actions pensées et dires.

De la même manière, cher grand-père, en politique, c’est une question de génération. Le mil que nous récoltons aujourd’hui a été planté par la génération précédente. Que le mil soit bon ou mauvais, c’est la génération passée, qui l’a planté. Ainsi à chaque génération, sa mission. Et aucune génération ne doit et ne peut planter pour elle-même.

Si une génération décide de planter pour elle-même, c’est-à-dire de fabriquer des milliardaires par-ci et par-là. A construire des duplex à acheter des grosses voitures, à faire des fêtes, à boire, à voyager. A amasser mousser des richesses par-ci et par-là. A voler le trésor public. A se faire un plaisir élargi à sa famille et proche.

A préférer se soigner à l’étranger dans les grands hôpitaux de la France et la Tunisie et ne construire des hôpitaux chez soi. A envoyer leurs propres enfants dans les grandes écoles en France, Angleterre et USA. A tricher les bourses pour les octroyer à leurs seuls enfants. Oubliant le peuple et l’avenir. Cette génération aurait trahi sa mission.

Quand les présidents d’institutions, les ministres et les directeurs généraux décident de ne pas perfectionner les hôpitaux, bâtir des grandes écoles et d’embellir les villes. Par contre, ont opté pour les vacances en Europe, des visites, bilans médicaux et traitements ailleurs et envoyer leurs enfants pour des études à l’étranger. Cette génération aurait juste échoué.

Comme le cas s’est passé ici au Mali, cher grand-père. Aujourd’hui, le Mali traverse une situation emblématique parce qu’on n’a pas su amener les grandes universités et les opportunités dans les régions du Mali. De 1968 à nos jours, tout a été concentré à Bamako. Pas d’études, pas de chance, pas d’opportunités et de développement dans les régions.

Il a été facile de distribuer des armes entre des fils du même pays entre jihadistes, milices et autres banditismes. Parce que tout simplement, pas d’études, pas de chance, pas d’opportunités et pas de développement. Rien que la misère. L’obscurantisme et l’extrémisme ont épousé la violence et voilà.

Et ici à Bamako, on a bâti des facultés qui n’étaient que des fabriques de chômeurs et des diplômés illettrés. Un semblant de système éducatif qui consiste à maintenir les enfants et les jeunes à l’école pour finir un diplôme. Et seul 1 % s’en sortait. Pour sauver leurs seuls enfants, ils les ont envoyés à l’étranger pour étudier. Hélas ! Cher grand-père !

Et aujourd’hui, voilà ! Le 1 % et le petit nombre d’enfants d’anciens présidents, anciens ministres, anciens DG, qui ont appris et compris, ne peuvent faire face à la dérive. Ils sont très peu en nombre pour changer la balance aujourd’hui. Et pour la génération future, ce qui se prépare, Dieu seul sait. A mardi prochain cher grand-père pour ma 257e Lettre.

Lettre de Koureichy

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