Lettre à grand-père

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A ton appel Mali, Pour ta prospérité, Fidèle à ton destin, Nous serons tous unis, Un peuple un But une Foi. Cher grand-père, le Mali a appelé au Dialogue. Hé oui ! Cher grand-père, le Mali n’appelle pas tous les jours. Cette fois-ci, le Mali a appelé par un appel pas seulement constitutionnel, mais solennel. Répondons au Mali, Répondons à cet appel. Allons en hommes et femmes, jeunes et adultes voire même enfant, allons sous le “Toguna” et le “Benbèrè”, parlons-en. Parlons de tous, trouvons les causes et proposons des solutions. Vaut mieux aller au dialogue qu’à la guerre. Et rien n’évite la guerre de plus que le dialogue.

Cher grand-père, les nouvelles ne sont pas très bonnes cette semaine. Un des appuis en cette guerre antiterroriste, a perdu 13 hommes. Oui ! Grand-père, 13 fils, pères de familles, amis, frères sont tombés au Mali, pour le Mali. Oui ! Leur mort ne doit être vaine. Ils servaient à notre appel. Ils sont seulement d’autres Damien Boiteux, tombé à Konna. J’ai oublié que cela aussi n’est pas possible. On ne peut tirer et atteindre un avion de chasse. Ne te fâche pas grand-père, chez moi on met en cause même des faits. Le “complotisme” a gagné tout le monde.

Cher grand-père, Sinon sur le plan politique, le Mali s’en sort. Tout commence à se remettre sur place. Un bel horizon s’annonce pour le Mali. Le secret Défense ne tient plus. Tous les terroristes économistes passeront chez Kassogué et Maliki. Nos militaires seront bien équipés, nos services de renseignement cesseront le baby-sitter et iront sur le terrain. Les populations collaboreront et tout le reste rentrera dans l’ordre. Oui grand-père, tout ira bien et très bientôt.

Si l’ennemi découvre son front, au-dedans ou au dehors, débout sur les remparts et soyons résolus pas de mourir, mais de dialoguer et de faire le sacrifice de surpasser nos égos. Sachons que c’est nous qui perdons nos frères et nos sœurs dans cette insécurité. Qui sait demain, qui cela peut toucher. Le dialogue doit être qualitatif et non quantitatif.

Les champs fleurissent d’espérance, les cœurs vibrent de confiance, cessons les politiques politiciennes, oublions l’homme, regardons le Mali. Nul ne peut feinter la réalité en face, on ne fait que la déplacer. Le Mali doit aller à un dialogue, un gouvernement encore plus consensuel et des Maliens plus impliqués pour le Mali. Maliki assure les débordements. Ayons confiance, le Mali peut tanguer mais ne se renversera jamais. Vive le Mali ! Vive la paix.

Grand-père, excuse-moi pour ne pas t’avoir salué. J’avais le cœur plein de larmes mais mes yeux n’arrivaient pas à pleurer. Sache que je pleure tous les morts même sur les lits d’hôpitaux. La mort c’est ne plus revoir une personne. Elle est atroce.

A mardi prochain pour la 31e lettre.  Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

 

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