Lettre à Boubou

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Salut mon cousin

Enfin, le voilà aux affaires.

Il s’agit de ton cousin que tu as admiré après l’avoir écouté lors des sorties médiatiques. Comme on le dit il est enfin arrivé à destination maintenant il doit prouver qu’il n’est pas comme les autres. Le peuple l’attend et impatiemment car le temps est compté. Déjà il essuie des tirs croisés provenant des très fâchés proches de Koro Mamourou. Le perroquet de Macina va jusqu’à demander l’impossible. En tout cas nombreux sont ceux qui gardent la réserve tout en lui accordant leur bénédiction pour sa réussite. N’oublions pas un échec de sa part équivaudrait à la rupture de la digue qui surplombe le haut barrage et bienvenue dans l’enfer des turbans.

Cher cousin,

Le malien est difficile à comprendre voilà qu’on devrait avoir souci majeur, l’aboutissement de la transition pour ouvrir le chapitre de la normalité. Paradoxalement, le souci d’autres est comment gagner lors des prochaines échéances. Des nouveaux partis politiques malgré le surnombre viennent de voir le jour. Que comprendre de cela ? Au même moment des associations affichent leur volonté manifeste de prolonger la transition histoire de porter l’autre à la magistrature suprême. A un niveau plus médian on cherche à se maintenir sur les écrans Android et les antennes radio en organisant çà et là des cérémonies. Dans un monde d’ignorant, les populistes ont du blé à moudre. En voilà un qui joue au pompier ici au moment où il fait le pyromane de l’autre côté.  Dans le monde des bifaces il faut savoir où poser le pied.

Cher cousin,

Au  plan de la sécurité, le multilatéralisme et le partenariat multi acteurs se profilent à l’horizon. Notre pays victime de sa richesse et de la trahison de ses dirigeants devient la destination prisée des chercheurs d’or et matériaux rares. En plus du partenaire traditionnel qui dit et se dédit du jour au lendemain par ce que victime de son double jeu, on y rend compte des descendants de Moustapha Kemal, du  maréchal Joukov, de Sun Yat Sun. Sur la liste d’attente j’ai reconnu ceux de l’amiral Kawaguchi   et de Dwight Mc ARTHUR. Chacun y va de sa stratégie pour prendre le maximum de profits au détriment de l’autre. Comme un éléphant terrassé par la maladie, les prédateurs se livrent au festin sans  s’interroger sur l’avenir des  générations futures. Dans ce jeu de carnassiers, il faut trouver refuge chez le lion quand on est poursuivi par la panthère. C’est la logique qui semble guider une partie de l’opinion. Comme notre ancien partenaire a démontré que son intérêt prime sur le devenir de notre peuple, des voix s’élèvent pour  demander à nos  représentants à rechercher protection de l’autre côté plus à l’Est. Triste réalité.

Cher cousin,

Une mutation profonde est en train de s’opérer dans le mode opératoire des assaillants. Autrefois ces derniers recrutaient parmi la jeunesse nomade sahélienne plus sensible à la culture arabo islamique pour poser des actes. De nos jours la troupe brunit avec l’arrivée en masse compacte dans la jeunesse  sédentaire du Sud. Celle-ci de plus en plus exclue du partage du gâteau national, n’est plus sensible aux discours nationalistes et patriotiques. Nombreux sont ces jeunes ne voyant plus d’avenir avec ce que les politiques les proposent qui adhèrent à la logique des assaillants. Dans ces conditions, il est prudent de garder la langue car l’assaillant partage notre intimité. La solution du problème ici passe inéluctablement par la révision de la clé de répartition de ressources de la surface des citoyens. Ne nous détrompons pas car la multiplication des faisceaux d’information amène le citoyen lambda à faire la différence entre le discours mielleux des chercheurs du pouvoir et la triste réalité faite d’abus de toute nature de la ressource publique.

Cher cousin,

N’oublie de m’envoyer mon mouton de Tabaski peu importe la robe car il est question de viande et non de foi. Il faut tuer un mouton quoi qu’il advienne car si Dieu pardonne madame et ses enfants ne pardonnent pas deh . Je te quitte et à la quinzaine prochaine.

Ton cousin Morifing.

 

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1 commentaire

  1. Donc des proies sans foi qui fuient un petit prédateur pour aller chez un grand prédateur !
    Dans ce cas corrigeons notre foi d’ abord et raisonnons bien , alors le bon résultat va suivre.

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