Kôrô, ce matin, mon cœur n’est pas trop à l’aise pour rester longtemps avec toi. Parce que le Mali est folklorisé, il n’y a plus de sérieux dans ce pays. Le régime d’ATT a failli au vu et au su de tout le monde. Mais, personne n’a le courage de le dénoncer au risque de perdre sa «sauce» dans la République. Qu’à cela ne tienne, je ferai de mon mieux comme toujours, de te cracher mes quatre vérités. Walaye!
Kôrô, si je regarde souvent la scène politique malienne, j’ai l’impression que nous vivons sur une planète autre que la terre. Bien vrai que l’opposition mise dans ses droits par le Général parachutiste, n’a jamais existé sous l’actuel règne. Même des partis politiques qui, dans un premier temps, se sont réclamés de l’opposition ont vite lâché la corde. Principale raison : vivre longtemps à la merci du régime.
Kôrô, durant la décennie écoulée, les Maliens n’ont pas assisté à un bras de fer digne de ce nom, entre le pouvoir et l’opposition. Tout est resté à une partie de la presse qui se veut responsable en dénonçant vaille que vaille les tares du régime d’ATT. Cette partie de la presse est totalement méprisée et ne bénéficie d’aucun soutien des services étatiques. Les journalistes qui ont pris la place de l’opposition et de la société civile risquent souvent leur vie, en tentant de donner le maximum d’informations sur le Mali des corrompus et d’irresponsables. N’ya fô pian!!!
Kôrô, depuis un certain temps, le peuple Malien est en train d’assister au pire. Chaque jour que Dieu fait, la prolongation du mandat présidentiel à 2014 se dessine sous les yeux impuissants d’un peuple qui depuis dix ans est malheureux. On se demande où sont passés les IBK, Tiéblé Dramé, Amidou Diabaté, Bakary Koninba Traoré (Pionnier), Oumar Mariko et autres. Ces hommes étaient connus dans le temps comme des véritables opposants au régime du parachutiste. Mais aujourd’hui, leur silence est considéré par bon nombre de Maliens, comme une fuite en avant. Bref, une démission pure et simple de ces «Perroquets» de la nation.
Kôrô, je suis désolé, mais c’est un peu ça ! C’est pourquoi d’ailleurs, il me plait pas de parler de Choguel et de Mountaga. La gestion concertée du pouvoir proposée aux Maliens par le régime en place, a permis à ces deux hommes de s’enrichir au point où critiquer ATT et de son entourage devient prohibé à leurs yeux. Le mangement existe et le «sauve qui peut» a gagné du terrain. Bè bi babolo!!!
Kôrô, dis à l’opposition que son silence est coupable face au laisser-aller auquel notre pays est victime. Dis, à elle, que quand on est des hommes engagés pour une cause noble, on peut renoncer au «mangement» et à tous les avantages qui s’en suivent en disant la vérité. Dire vrai constitue le contrat de moral entre l’opposition et le peuple meurtri. Le fait de faillir à ça, vaut la honte à la même proportion que cette médaille décernée à ATT par les opportunistes de la nation.
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K’an bin!!!
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