Kôrô, je suis très à l’aise ce matin en m’adressant à toi. Tu m’as vraiment montré que seul le développement du ton pays t’intéresse. C’est pourquoi, tu aimes les investisseurs et les incites à investir dans ton pays. Merci de ton chauvinisme parfois exagéré, dirai-je.
Kôrô, merci encore une fois de respecter la voix de la majorité. Si tu continue sur ce chemin, j’en suis sûr, tu finiras ton deuxième mandat sans problème. T’es sur la bonne voie, je te jure.
Kôrô, dans les pays développés que j’ai visités, l’Assurance Médicale Obligatoire a fait toutes ses preuves et les populations de ces pays, grâce à cette grande mutualité, s’en sortent très bien sur le plan sanitaire. Mais, seulement, il y a un point que tu as négligé. C’est ce qui a fait échouer ta politique, walaye ! Moi à ta place à Koulouba, j’allais échafauder une bonne stratégie de communication pour expliquer aux salariés tous les avantages liés à l’AMO.
J’allais organiser des voyages à l’étranger avec les leaders syndicaux, la société civile et la presse dans les pays où l’AMO a fait succès. J’allais accorder le maximum de temps aux travailleurs afin qu’ils réfléchissent sur les conditions d’adhésion à cette initiative.
Kôrô, je suis désolé de te dire, le pays est géré avec amateurisme le plus total. Sinon, pourquoi on fait parachuter des projets au Peuple sans la moindre sensibilisation. Conséquence : prise d’assaut des rues de Bamako pour dire non à l’AMO et fustiger le mauvais comportement du régime. La récente démonstration de force de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) m’a fait penser au pire. N’i Allah ciè!
Kôrô, il est aussi courageux de ta part de laisser «volontaire» la souscription à l’AMO. C’est vrai, même si on ouvre le paradis à la masse, il y aura toujours des attentistes. Cependant, une chose est sûre, les réticents à l’AMO vont tous regretter amèrement. Car, ils se rendront compte des avantages de l’AMO sur le cadre de vie sanitaire de ceux qui ont accepté d’y souscrire.
K’an bin !