Les vérités de Kôké : Gbagbo l’exemple à suivre

0




Kôrô, dis merci et félicitations aux journalistes de «Waati» et de «l’annonceur». La semaine dernière, ils ont battu le record de baptêmes à Bamako. Que d’enfants! Aw niôgon ten!!!

Concernant l’actualité, Kôrô, même si tu n’aimes pas l’âne, honnêtement reconnais au moins que Dieu l’a doté de longues oreilles. Le comportement responsable et réfléchi du président Gbagbo de la Côte d’Ivoire lors du défilé des «Esclaves Africains» à Paris, le 14 juillet dernier m’a beaucoup plu. Même si les uns et les autres, notamment les médias français essayent de commenter à leur manière, le refus de Gbagbo d’assister à une nouvelle colonisation à la française. Ils essayent de faire croire que la Côte d’Ivoire est sous tension et que tout déplacement de son président pourrait être propice à la tentative de coup d’Etat. Contre qui?

Ainsi pourquoi défiler  chez l’ennemi? That’s the question. Pour bon nombre d’observateurs africains, particulièrement les altermondialistes, cette pratique est plus qu’une honte voire mourante pour une Afrique Française qui n’arrive pas à se réveiller à cause de l’égoïsme de la France. Walaï an té yafa u ma!

Kôrô que comprendre d’un défilé militaire quand bien même que Sarkozy, le dernier des Français est venu insulter toute l’Afrique à l’Université Cheick Anta Diop au Sénégal, la traitant de sans histoire. Voilà aujourd’hui, le même Sarko organise un «défilé de mode» des anciens combattants de la colonie française d’Afrique dans le cadre des 50 ans de notre indépendance dépendante. Quelle moquerie! A taw fè, an tan yèrèfè!

Kôrô, permets-moi de paraphraser ma tante Aminata Dramane qui était d’ailleurs l’invitée de TV5, le 14 juillet 2010. Pour elle, l’Afrique a besoin d’une indépendance différente de celle de Sarkozy. Elle a surtout besoin de l’indépendance économique fondée sur l’égalité dans le commerce extérieur, le soutien au monde rural, le redressement de l’école, l’accès aux infrastructures sanitaires de qualité…

Kôrô, ma colère est toute autre. Le fait de voir, moi, mon président ATT se glorifier d’avoir participé à un événement honteux comme celui-là, me met très mal à l’aise. Je suis sidéré voire écœuré de voir «mes» parents dresser les pas à la Française, de les voir chanter la marseillaise. Car, la France refuse même de reconnaitre les mérites qu’ils ont apportés aux français. An ban yèrèrè kan!

De toutes les façons, merci à Gbagbo. L’histoire retiendra ton acte patriotique. Walaï, si Modibo, Sékou Touré, Kwamé ou encore Thomas Sankara étaient là, ils allaient préférer aller ailleurs. «La mort plutôt que la honte» merci Boua Sékou.

 

Commentaires via Facebook :