Les vérités de Kôké : Encore plus fort et plus direct

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Kôrô, merci et merci pour tout ce que t’as fait pour nous, la fois dernière. Eh j’allais oublier de t’informer, le grand frère Sékou a baptisé son enfant Mariam, l’homonyme de notre grand-mère qui s’occupait de nous tous. Dis merci également à Bob qui a envoyé d’Espagne 300£ afin de nous aider à faire face aux dépenses afférentes à la cérémonie du baptême.

Ceci dit, Kôrô, tu te souviens, c’est un 15 juin 2006 que nous avons lancé le premier numéro de «Le Guido». Une œuvre qui n’a pas été facile, pour nous. Si certains nous ont pris en considération, par contre, de nombreux lecteurs étaient sceptiques quant au sérieux du travail et au chemin qu’allait faire ce journal. Il a fallu quatre années de parution régulière, pour que ceux-ci nous fassent confiance. Ils se sont rendus compte que nous avons opté pour une autre façon de faire le journalisme. Un journal au service des citoyens victimes d’abus et des démunis. Un organe qui ne court pas derrière les pouvoirs d’argent pour se mettre dans les kiosques. Un journal qui se veut responsable, respectueux et respecté. Voilà pourquoi, aujourd’hui, «Le Guido» est de plus en plus sollicité. I ma son halibi wa?

Kôrô, durant quatre ans, que de dossiers traités et d’événements publiés? Nos lecteurs se souviennent de nos grands dossiers qui ont permis aux plus hautes autorités d’être vigilantes face aux directeurs pilleurs de l’argent public. Nos papiers ont fait trimballer des corrompus et des corrupteurs devant les tribunaux et ont placé sous les verrous certains d’entre eux. Des gens qui se croyaient intouchables grâce à leur richissime et au trafic d’influence en brandissant le nom du pouvoir en place ont, pour la plupart des cas, eu leur dose dans «Le Guido». Tout ceci est dit pour juste vous démontrer que c’est par conviction que nous avons opté pour ce travail noble et exaltant, le journalisme. Bè té sé!

Kôrô durant quatre années d’existence, que de menaces pour nous faire taire ou distraire? Que d’injures anonymes et de tentatives de déstabilisation de nos foyers, pour qu’on abandonne ce travail? Que d’intox sur notre dos et de récupérations de nos papiers par certains indélicats «journalistes»? Kôrô, malgré tout nous nous sommes assumés en alimentant des rubriques «gênantes», écrivant des dossiers «bombe atomique» et en ouvrant des enquêtes «inédites». Que des procès miroités contre nous puis avortés par les plaignants, parce qu’ils savent que nous avons toujours détenu les documents probants avant de mettre nos articles sous presse. Uw b’a bè kalama!

Kôrô, à partir du présent numéro 162, avec joie et allégresse nous entamons la cinquième année de notre lutte contre la corruption, le favoritisme, le népotisme, le clientélisme, la gabegie, le vol et l’arnaque des intouchables de la nation. Car, nous avons toujours pensé que la République du Mali nous appartient tous, et qu’elle ne saurait être le patrimoine d’une poignée de personnes qui bénéficient de la protection de leurs «clients» de l’administration.

Merci à vous, nos partenaires, lecteurs et distributeurs. Mille mercis à nos nombreuses sources d’informations éparpillées à travers le monde. Anw ni cié, aw ni baara!!! Et continuez à nous soutenir. Nous ne sauront terminer ce rappel de nos difficultés, sans adresser de chaleureux remerciements à nos parents dont les bénédictions nous servent de bouclier. Ils ont également su ne pas gober tout qu’on leur racontait à notre sujet. Tien dè bé laban!

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