Kôrô, je suis content ce matin. Notre frère Sékou vient de m’informer que sa femme a accouché. Transmets-lui, mes félicitations et que ta belle sœur, tes enfants et moi serons tous à la cérémonie du baptême.
Kôrô, ne penses pas que mes réflexions sont contre toi. Walaï, elles servent à t’aider à résoudre nos problèmes communs. Comment peut-on laisser le CNID descendre aux enfers? Comment un seul individu peut-il s’accaparer d’une grande formation comme le CNID Faso Yiriwa ton? Mountaga se croit-il invincible? Et pourquoi les autres sont-ils en train de démissionner du parti, comme si le CNID appartient à Bamountaga seul? Né jigina aw la!!!
Kôrô, je m’attendais, n’i Allah cè, à la démission de N’Diaye Bah, Diop, Djibi, Awa et beaucoup d’autres. Comment comprendre que le CNID, un parti fort depuis 1991, est géré comme la dernière née des formations créées pour permettre au chef de se tailler une place de choix dans la République? Le «congrès» qui était animé par des jeunes courageux, engagés pour la cause de la nation est désormais vide. Vide de militants, sympathisants, cadres, intellectuels, femmes et enfants. Tout le monde est parti. Astakfirla! Sauf Bamountaga. Depuis plusieurs jours, des démissions se font en cascade. U k’a boli nôgô ya!
Kôrô, comme tu le sais mes informations sont toujours bonnes et indéniables. La quatrième région qui était le fief du congrès vibrera bientôt au rythme du PDES-MC, le nouveau parti d’Ahmed Diané Séméga, président du Mouvement citoyen. Le départ de Djibi Tall et de quelques ténors du «Congrès» a causé une saignée terrible au parti. De Béwani à N’Gara, tout le monde a plié bagage laissant la locomotive du CNID (Mountaga) tirer des wagons vides de militants. Chaque jour que Dieu fait, les militants CNID de la première région rejoignent massivement le bateau PDES-MC. Au niveau des autres localités du Mali, les contacts se multiplient avec les militants de l’intérieur pour largement répandre les vraies raisons de la démission officielle et massive des membres du Bureau national. Une dizaine de personnes sont chargées de mener cette campagne. Aussi, selon de nos informations, les démissionnaires veulent totalement effacer le nom du CNID de l’échiquier politique. F’o ka kè!
Kôrô, Bamountaga n’a désormais que deux options à faire : soit il va fondre le CNID dans une autre grande formation, soit il ferme boutique.
Car, les gens ont démissionné parce qu’ils en ont marre de la gestion personnelle des affaires de l’homme. Imagines-toi, depuis combien d’années le CNID est devenu le patrimoine privé de Bamountaga? N’ba fô pian!!! Le CNID n’a jamais connu deux présidents depuis bientôt 20 ans d’existence. Désolé Man, c’est pourtant ça! Peut-être que les «Cnidiens» ne veulent plus voir la tête de Bamountaga diriger leur parti uni et fort comme par le passé.
Allah k’aw bin, né tara!!!