Les vérités de Kôkè : Ça suffit !

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Kôrô, tu sais la vie nous réserve beaucoup de surprises. Notre ami Lassi qui nous fréquentait quand nous étions à l’école fondamentale de N’Gnomi est devenu un grand commerçant de fer au marché Dibida. Or on avait tous pensé qu’il n’allait être rien dans la vie, parce qu’il a abandonné l’école quand nous faisions la 5e année. L’autre jour, je l’ai croisé dans la circulation en train de se promener avec «son jardin d’enfants» et ses quatre femmes dont une jeune femme arabe.

Comme actualité de la semaine, Kôrô, je commence à te donner raison. Réellement, la crise solaire a pris une proportion inquiétante. Les enseignants refusent tout. Malgré l’augmentation de leur salaire de 50% proposée par ATT et son clan, à laquelle s’y ajoute celle des primes de cours, ils ne veulent rien entendre. Ces avantages, selon le syndicat du supérieur, ne sont que de la poudre aux yeux. «La satisfaction à 100% de nos doléances, sinon pas question de regagner les classes», disent les professeurs. An tè bi, an tè sini!

Kôrô, malgré l’implication de la société civile, de la mosquée et de l’église, les enseignants du supérieur n’ont pas accepté la médiation. Or pour beaucoup de gens, ils doivent accepter le petit effort fourni par le régime en place, pour rentrer dans les classes et réclamer le reste ultérieurement. Ce qui est d’ailleurs vrai. Mais, les hommes de craies ne font pas du tout, confiance en leurs ministres Mme «Djinè», pardon Ginette et Salikou. Ils peuvent prendre au sérieux, me dit-on, les propos d’un fou que ceux émis par le super flic, Van Damme, pardon, son vrai nom c’est Modibo Sidibé, Premier ministre du Mali. Malgré des réunions tenues chez celui-ci regroupant l’ensemble des couches sensibles de la nation, les professeurs ne veulent point changer leur position. Ils restent inflexibles. An té bô an nô la!

Kôrô, dis-les que tout ça est bien, mais que ça suffit maintenant. Si l’Etat Malien à tous les moyens du monde et que par manque de volonté, il ne veut pas satisfaire l’ensemble de leurs doléances, les hommes de craie doivent accepter de regagner les classes pour aider les enfants. Qu’ils pensent à sauver l’année universitaire 2010-2011.

Kôrô, supplies-les et il faut leur dire qu’ils ont raison d’aller en grève et qu’ils ont raison de ne pas faire confiance en ce régime qui tourne au tour du pot sans dire la vérité. Dis-leur qu’ils ont raison de réclamer leurs droits de la manière qui leur parait belle. A cause d’Allah, on leur demande de reprendre les cours pour arranger nos enfants. N’i jamana ma mi don, lakôli karamôkôw k’a o don!

Dis aux enseignants de comprendre que le souci premier du régime en place, n’est ni l’école, ni les étudiants encore moins les profs. Son souci principal c’est autres chose. N’bafô pian !!!

K’an bin!

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